samedi 28 février 2009

Question importante

- Chéri, tu as bien fait rentrer le chat hier soir ?
- Non, je croyais que tu l'avais fait.

funny pictures of cats with captions
more animals

vendredi 27 février 2009

Grosse fatigue

Ca faisait quelques jours que je me sentais lasse, de faire la cuisine, de faire le ménage, de nous lever le matin pour emmener le petit loup à l'école, de faire les courses, de recommencer. Et puis hier soir, mon ami A. m'a dit "t'es naze toi non ?". Gentiment, parce que c'est un gentil A.
Et oui, je dois bien me l'avouer, là je suis naze. Pas juste la fatigue qu'on acquiert quand on devient parent (encore que ça je ne devrais pas le dire à A., il va être bientôt papa !), mais une vraie grosse fatigue qui pèse lourd. Ben toute seule je sentais bien que ça allait pas, mais il a fallu qu'on me le dise pour que j'admette qu'il faudrait peut-être que je lève un peu le pied. J'avais l'impression que c'était impossible, que je faisais tout ce que je pouvais pour juste surnager au quotidien. Alors aujourd'hui, plan de bataille.
Pas de dessert ! il y aura les assiettes de dégustation comme d'habitude, heureusement mes fameuses boîtes débordent de bonnes choses, pas de risque de rupture de stock pour la journée. Et les petites tartelettes à la pâte de citron, oh mes aïeux.
Ma jolie robe, histoire de me sentir un peu jolie quand même. De toute façon je n'ai pas grand-chose d'autre à me mettre, les deux dernières lessives ayant été contaminées sans que je m'en aperçoive par du pipi de chat, il n'y a plus qu'à tout recommencer avec huiles essentielles et long trempage à l'appui logistique.
Un petit tour en civil pour n'acheter rien qui se mange, juste un joli cahier pour mettre les dessins des copains pour l'anniversaire de MiniLoup.
Un petit bonjour en passant au monsieur du manège s'il est là, parce qu'on a les mêmes horaires et je n'ai pas eu l'occasion de le saluer depuis longtemps.
Hop hop. On y va. Enfin là tout de suite je vais chercher le pain, mais juste après hop hop.

Gâteau de Capri au citron, amandes et chocolat

Toujours à la recherche de gâteaux sans gluten, me voici tombée sur cette recette, ici, qui m'a fait de l'oeil tout de suite mais qui était restée sous la pile des autres recettes à essayer absolument. Une pile dans laquelle il y a un grand turn-over, un remue-ménage permanent si vous préférez. Et hop le cookie aux Daims qui repasse en pole-position, et zou la tarte à la myrtille qui passe sous le dessous du paquet, de dépit d'avoir oublié la compote de myrtilles, et ah le gâteau au chocolat et aux amandes... Que voici donc.

Gâteau de Capri au citron, amandes et chocolat

Hacher grossièrement au couteau (ou au robot, mais c'est moins rigolo) 200 g d'amandes entières (je sais, c'est idiot, après elles ne sont plus entières, mais que voulez-vous, si la recette l'exige, sachons nous incliner - vous verrez, ça vaut le coup) et 200 g de chocolat noir. Battre 5 jaunes d'oeuf et 125 g de sucre jusqu'à ce que le mélange soit blanc et mousseux. Ajouter 125 g de beurre fondu, deux ou trois cuillerées à soupe de limoncello (une liqueur au citron) et/ou du jus de citron, le zeste d'un citron, puis le chocolat et les amandes hachés et enfin une cuillerée à soupe de cacao non sucré. Bien mélanger le tout, ajouter les 5 blancs d'oeuf battus en neige ferme. Verser dans un moule rond (moule à manqué ou moule à savarin par exemple). Mettre à four pas trop chaud (160°C) pendant 40 mn environ.
Laisser refroidir, démouler puis asperger en douceur (pas comme moi) de sucre glace. On dit saupoudrer en fait, d'où peut-être mon erreur.

A servir avec une petite cuillère de pâte de citron, qui se fait comme suit :

Pâte de citron

Au micro-onde, faire fondre 75 g de beurre. A part, mélanger 3 oeufs, 250 g sucre, le jus et le zeste de 2 citrons. Ajouter au beurre, bien mélanger. Mettre sur maximum pendant 3 minutes environ, en remuant toutes les 30 secondes, jusqu'à ce que le mélange nappe une cuillère. Conserver au frigo. Délicieux également sur des petits fonds de tartelette ou simplement sur du pain grillé.

jeudi 26 février 2009

L'art niake

"Attention : arnaques à l’annuaire professionnel !
La DDCCRF alerte les commerçants concernant des propositions d’encarts publicitaires. Certaines sociétés proposent aux commerçants d’insérer des encarts publicitaires dans des annuaires, répertoires, sites internet et bien souvent ces publicités ne sont jamais publiées. En cas de réception d’un document suspect ou de démarchage, il est recommandé de contacter la gendarmerie ou le commissariat afin de déposer plainte."
Voilà la teneur d'un document reçu ce jour en mes services (comment qu'je cause moi...). Ca je peux vous confirmer que les jeunes commerces sont la proie (les "prospects" en langage adéquat) de deux catégories de vendeurs de choses : les vendeurs d'assurances et les vendeurs d'espaces de publicité.
Je vous passe les vendeurs d'espaces de publicité, certains sont charmants et avouent même en fin de conversation qu'effectivement, ça peut poser un problème si je les paie eux et que du coup je ne peux plus payer mon boucher. Enfin certains hein. Pour d'autres ça peut être épique, du genre "je vous le fait à 400 euros le quart de page, mais vraiment je ne peux pas descendre plus bas, enfin pour vous je peux faire 200, mais plus ça sera dur, enfin à 180 ça vous fait encore une ligne ou deux, c'est pas mal quand même".
Mes ennemis personnels ces trois derniers jours, ce sont les vendeurs d'assurances qui n'écoutent rien au téléphone.
Exemple.
- Bonjour Madame, j'ai une bonne nouvelle pour vous, vous venez d'être désignée pour gagner une imprimante.
- Merci mais j'ai déj...
- Je vous explique : nous sommes les assurances Machin Chose de Truc Bidule et nous avons organisé un grand jeu...
- Merci mais j'ai déj...
- Attendez vous n'avez pas encore écouté ! alors nous avons donc organisé...
- Oui mais je suis...
- Et puis nous vous proposons une visite gratuite avec une estimation sans engagement qui ne vous engage à rien avec une visite de notre commercial qui se trouve justement dans votre rue aujourd'hui, pouvons-nous prendre rendez-vous ?
- Non, je suis en plein...
- Alors je vois que votre restaurant est au 37 rue de Dinan, est-ce que 12h30 vous conviendrait ? très bien, alors je note...
- (La cafelière perd son calme et se met à hurler à voix basse, vous allez voir pourquoi). Ecoutez ça suffit, je suis en plein service là, j'ai un restaurant, à 12h30 je BOSSE alors arrêtez de m'embêter vous êtes les troisièmes aujourd'hui, j'ai déjà une assurance, avec un monsieur très gentil qui ne m'appelle jamais mais très aimablement, j'ai déjà une imprimante, je voudrais bien bosser maintenant pour PAYER MA POLICE D'ASSURANCE sinon personne ne va y gagner à la fin non mais ça commence à bien faire et prévenez vos copains ! En plus c'est mon numéro privé sur lequel vous m'appelez !
- (Léger silence). Ah bon c'est votre numéro privé ? vous pouvez me donner le numéro professionnel alors pour que je puisse vous rappeler ?
Effondrement en petit tas fumant de la cafelière.

Souff !

- Tu vois mon loup, là j'ai besoin de souffler un peu.
Intense agitation des méninges lupinesques, dont le propriétaire me considère le sourcil froncé, disparaît puis réapparaît porteur d'un ballon de baudruche.
- Tiens maman, souff...
C'est vrai ça, pourquoi gâcher un précieux souffle maternel, après tout ?

mercredi 25 février 2009

Ni fait ni à faire

Ecrire le menu du jour sur le site : fait
Remplir le dernier Cerfa qui traînait : fait
Trouver dans quel service envoyer le dernier Cerfa qui traînait : fait
Appeler le service qu'on vient de trouver pour savoir à qui envoyer le dernier Cerfa qui traînait : fait
Obtenir une réponse : fait
Poster le dernier Cerfa qui traînait en recommandé et en compagnie d'un MiniLoup fasciné par les sous-mains qu'on vend désormais à la Poste : fait
Pousser un énorme soupir de soulagement : fait, fait et refait
Acheter tout ce qu'il faut pour faire des macarons, parce que les recettes qui me traînent sous le nez en ce moment me titillent l'imagination : fait
Surnommer Théodule le petit aspirateur cousin d'Eustache (petit parce qu'il ne mange que des petits miettes), juste parce que j'ai vu ce prénom sur une plaque de rue ce matin et qu'il m'a plu : fait
Mis la dernière papatte à la carte qu'il ne reste plus qu'à imprimer, plier et plastifier : fait.
Alors pourquoi j'ai comme l'impression qu'il me reste un truc à faire que je n'ai pas encore fait ?
Aaahhhh oui. Oui oui oui. Tiens.
Je me disais aussi.


Bref.


Tout ça pour dire...



OK d'accord, je me tais.

mardi 24 février 2009

Index des recettes

Index des recettes, pour les gourmands méthodiques. Vous trouverez les recettes sans gluten suivies des initiales "SG".

Entrées

Le Cake salé de Christophe Felder (bacon, pruneaux, noix)
Champignons à la grecque SG

Do chua SG

Mousse de foies de volaille SG

Papeton aux aubergines SG

Rillettes de porc maison SG

Saumon mariné au citron et à l'aneth SG
Soupe de crevettes à la citronnelle SG

Terrine de thon à la ciboulette SG


Plats

Bobotie du Cap SG
Boulettes de viande fâchée SG

Bricks au thon

Crumble thaï au poisson blanc et crevettes SG

Daube de joues de porc à l'orange et au thym SG

Encornets à la tomate SG

Filet de truite, semoule et aubergine

Lasagnes chèvre-épinards

Makloubet de La Mouette SG
Mille-feuilles d'échine au pesto SG
Moelleux aux céréales SG

Parmentier de cabillaud au fenouil, aneth et poivre vert SG
Parmentier au canard confit SG
Porc aux pruneaux à la bretonne SG
Poulet aux olives et au citron confit SG
Poulet fumé à la portugaise SG

Salade de lentilles vertes au saumon SG
Saumon mariné SG
Stifado de boeuf à l'orange SG

Tajine d'agneau aux fruits secs SG
Travers de veau façon belle-maman SG


Douceurs & desserts

Confit de pommes aux agrumes SG
Ecorces d'agrumes confites SG
Mascarpone glacé SG
Verrines citron-framboises SG


Gâteaux

Biscuit croustillants aux noix et aux raisins SG

Cake aux Carambars
Cake à la clémentine SG
Cake coco-menthe d'Audrey
Cake au crémant
Cake à la rhubarbe
Cheesecake banane-caramel


Fondant choco-café
Fondant chocolat-cardamome SG
Fondant chocolat-ricotta à la myrtille SG

Gâteau aux amandes de Sucrissime SG
Gâteau bananes-chocolat
Gâteau breton
Gâteau de Capri au citron, amandes, chocolat SG
Gâteau citron-pignons SG
Gâteau chocolat, pois chiches, dattes SG
Gâteau distrait moelleux orange-chocolat SG
Gâteau à l'orange SG
Gâteau de Zoé sans farine SG

Melopita SG

Tarte danoise
Tarte portugaise aux amandes


Ze brownie SG

Petits gâteaux

Anneaux croustillants au fenouil

Biscuits au lait concentré, aux pistaches et au chocolat
Biscuits raisins-cumin
Bouchées aux amandes SG
Boulettes de fruits secs SG

Cannelés SG
Carrés banane-chocolat
Cookies au quinoa, orange et chocolat SG
Croûtes à thé
Crrrrrroustillants aux amandes SG

Flapjack
Friandises au riz soufflé SG

Leckerli

Macarons au chocolat de Christine SG
Mantecaos
Meringue SG

Pavés de semoule au citron
Peanut butter shortbread
Petits carrés caramel-noix de coco
Petits carrés chocolat-coco-cranberries SG
Petits carrés chocolatés
Petits fondants à la châtaigne et au chocolat blanc SG

Sablés caramel-beurre salé
Les sablés découpacuire
Sablés à la figue
Sablés sans gluten SG
Sablés noisette-orange

Shortbreads au citron et pavot

Tartelettes au Caranut

Vanille Kipferl

World Peace Cookies




lundi 23 février 2009

Ca sent l'printemps

Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver....
Oui, je me mets à chanter (mal) l'hiver quand l'hiver commence à s'en aller. Un vieux reste de superstition issu des âges anciens peut-être, histoire de se dire qu'il ne restera pas pour toujours et qu'on peut commencer à se réjouir de sa présence quand on est sûr qu'il ne va pas rester. Vous avez remarqué le fond de l'air ? il est moins frais. Et les petits bourgeons au bout des branches ? et les petites fleurs dans les endroits abrités ? et les élagueurs qui viennent couper les branches ?
Rue de Dinan, entre le Café Clochette et la place des Lices, il y a un énorme mimosa qui, tous les ans vers cette époque, se met à fleurir et à embaumer. Un de ces jours, on pourra se dire "ça y est !" et ça y sera. Ce sera un peu après l'anniversaire de MiniLoup, vu que quand il est né il y avait de la neige et que le mimosa avait fleuri quand j'ai recommencé à aller au marché du samedi matin avec le loupinouninet bien en chaud en écharpe. Trois ans ! nom d'une crevette verte, trois ans !
Oui, c'est bientôt l'printemps...

dimanche 22 février 2009

Cinq minutes

"Mais voyons Madame, vous devez quand même y mettre un peu de mauvaise volonté, non ? ça ne prend que cinq minutes !"
Alors non, chère Madame, je n'y mets aucune mauvaise volonté. Je vous livre le petit calcul auquel je me suis moi-même livrée pas plus tard que tout de suite. Dans un quart d'heure, il y a trois fois cinq minutes ; des quarts d'heure dans une heure, il y en a quatre par définition. Donc dans une heure, on a trois fois quatre douze périodes de cinq minutes. Soit, sur une journée, vingt-quatre fois douze, deux cent quatre vingt huit (288) fois cinq minutes. Admettons que j'en utilise, à mon grand regret mais à mon corps défendant sinon il me fait des entourloupes, environ soixante-douze pour un roupillage bien mérité, il en reste deux cent seize (216). Otons un total de 16 pour, à vue de nez, douches diverses, petits déjeunages, émergeages brumeux, brossages de quenottes, emmitouflage, démitouflage, bâillements, retour de pieutage, etc., etc., en double exemplaire puisqu'il faut compter l'accompagnement actif d'un MiniLoup parfois rétif à ces opérations. Bon, ça nous laisse 200. Mille minutes, si vous préférez. C'est vrai que vu comme ça, ça a l'air beaucoup. Alors dans ces 200, qu'est-ce qu'il faut caser ?
Outre la moyenne de durée d'ouverture quotidienne de six heures je veux dire, soit soixante-douze périodes de 5 minutes durant lesquelles les cinq minutes s'enchaînent, se piétinent, se coltinent, se bousculent, s'agrègent et se mélangent joyeusement.
Et bien dans ces 128 plages de 5 min restantes, il faut caser des tas de trucs qui ne prennent que 5 minutes.
Effacer et écrire le menu sur l'ardoise, à l'intérieur et dehors.
Eplucher 5 kilos de patates par jour, grosso modo, entre frites et purée pour le hachis Parmentier.
Mettre en marche le cuiseur à riz.
Se faire un petit thé.
Passer Eustache, puis laver soigneusement, rapport aux mouflets qui rampent et qu'il vaut mieux préserver des microbes ambiants si c'est possible. (Un peu plus de 5 minutes au total).
Mettre, enlever des chaussons/chaussures/bonnet/pantalon qui glisse.
Ranger les bouteilles de vin nouvellement arrivées.
Ouvrir et aplatir les cartons de bouteilles.
Penser à aller noter le menu du jour sur le site.
Faire la liste des courses pour la prochaine fois.
Trier le courrier en retard. Remplir quelques chèques.
Passer un coup de fil ou deux dans une administration (dévorateur de 5 minutes).
Ebaucher la compta de la semaine.
Faire la liste des choses dont il faudrait faire la liste pour penser à les faire.
Faire la liste des plats sur la semaine.
Faire revenir des petits lardons pour le coq au vin.
Vérifier les messages, des fois qu'il y ait une réservation.
Batailler avec le répondeur qui ne veut pas livrer les messages.
Renoncer à gagner la bataille et se consoler avec une nouvelle tasse de thé ou du café blanc, pour changer.
Compter les boîtes de thé, courir à l'étage chercher ce qui manque, en profiter pour lancer une lessive.
Mettre des croquettes dans le bol des chats. Faire une caresse ou deux sur les dos qui passent à toute allure pour aller croquer les croquettes.
Ranger quelques jouets.
Redescendre à toute allure pour aller éteindre sous les lardons.
Remonter chercher les boîtes de thé. Vérifier l'heure pour aller chercher MiniLoup à l'école. Décider qu'on a encore cinq minutes.
Jeter dans un sac le téléphone, la liste des courses, un porte-monnaie et deux-trois trucs qui traînent.
Revenir chercher le téléphone qui n'avait pas fini sa course dans le sac, finalement.
Revenir chercher les clés de la voiture.
Penser à aller noter le menu du jour sur le site.
Courir très très vite parce que cette fois, MiniLoup va attendre à l'école.
Etc. etc.

Alors il arrive qu'au détour d'une journée banale au Café Clochette, non Madame, je ne trouve pas le temps de prendre cinq minutes pour lire votre publicité pour une assurance dont je n'ai pas besoin, déjà que je prends cinq minutes pour vous répondre alors qu'il est 12h45, qu'il y a douze personnes qui ont faim dans la salle et que vous commencez à me courir sérieusement sur le haricot.
Tiens, avant que j'oublie : il faut que je pense à aller noter le menu du jour sur le site. Le menu de demain, du coup. Ah non, demain c'est lundi.
Enfin tout ça pour dire que des cinq minutes par-ci par-là, ça ne court pas les rues par ici en ce moment. Ce billet ? comment ça ce billet ? ah, ce billet ? oh, ça ?
Mais ça c'est pas pareil, ça ne m'a pris que cinq minutes.

samedi 21 février 2009

Bricol' boy

De la vertu éducative des expéditions en milieu équipementesque pour un jeune commerce ayant encore quelques boulons à serrer :
Le rouge ? le bleu ? bleu ? rouge ? bleu rouge bleu rouge...

C'est quoi ce truc ?

Tiens, des machins.
Toute une éducation à l'oeuvre. Je me tais et j'admire.

vendredi 20 février 2009

Oh la belle idée !

Vous vous souvenez du gâteau à base de sablé, de caramel et de noix de coco dont j'ai mis la recette en ligne il n'y a pas bien longtemps ? Le principe, c'est de poser sur une base solide (le sablé) des choses délicieuses (le caramel et la noix de coco) et plutôt moelleuses, créant ainsi un contraste entre croquant et moelleux, pas trop sucré et trop sucré. Il faut donc, à la base littéralement, quelque chose qui durcit après cuisson. Question : y a-t-il d'autres choses que le sablé à durcir comme ça ? Réponse : le chocolat, une fois fondu, redurcit. Alors en réfléchissant un peu, on peut imaginer que du chocolat serve de base à un gâteau dans le genre. Vous imaginez ça ? un chocolat un peu amer, très croquant, qui contraste avec du sucré-sucré dans lequel la dent s'enfonce et rencontre, éventuellement, un tout petit peu de résistance. Pas mal, hein ?
Cette idée-là, ce n'est pas moi qui l'ai eue. Je suis tombée dessus dans un livre de Trish Deseine feuilleté au détour d'une allée sans trop y penser. Et c'est une très très belle idée ! Tentée dès hier, avec une base de chocolat (bio et équitable, comme d'hab') à 70%, fondu puis refroidi, et dessus de la noix de coco avec du sucre et des oeufs dans laquelle j'ai ajouté des cranberries pour le côté un peu acide. Ce sera dès aujourd'hui sur les assiettes de dégustation. Enfin s'il en reste d'ici midi, ce qui est tout de même probable mais pas absolument certain.
On va pouvoir en faire des choses avec cette idée-là !

jeudi 19 février 2009

Un chat au 37




mercredi 18 février 2009

Un poulet

Les matins, je savoure la douce sérénité des préparatifs tranquilles, les jours où je n'ai pas dix mille plats à faire en même temps et que la purée céleri-pommes de terre-romarin peut être préparée avec amour et, donc, sérénité. La sérénité part généralement en quenouille du côté de midi, midi un quart, avec les livraisons de vin, sucre bio, factures diverses, l'arrivée de Christine et sa belle énergie, les hurlements de MiniLoup qui a été serein toute la matinée et voudrait bien, là tout de suite maintenant, regarder la Petite Taupe, la bouilloire ou le tiroir ou la boîte à café qui se coince et qu'il faut décoincer, la passoire qui fuit pile sur le mètre carré devant l'évier et qui risque de me valoir quelques vertèbres félées si je glisse dessus, la purée qui se met à faire de gros bouillons bizarres en envoyant des bulles de pommes de terre écrasées dans toutes les directions et enfin, souvent, un client ou deux qui voudrait bien se mettre au chaud même si on ne sert qu'à partir de douze heures trente et qui s'installent et observent la gestion du chaos soudain. En dix minutes, grâce notamment à Christine et à sa belle énergie, tout rentre dans l'ordre. A midi vingt-cinq, les tables sont mises, les choses et les êtres sont là où ils supposés être, la Petite Taupe creuse avec sa petite pelle et répare des petites voitures et Christine, le carnet à souche brandi et le sourire radieux, me lance "alors, on est prêtes ?".
Alors on y va.
Et puis à un moment, elle accroche un petit papier à côté de la cuisinière (des cuisinières, devrais-je dire, bibi et ma belle cuisinière en inox), annonce "deux rillettes et un poulet à suivre" et je rigole. "On dirait que tu as fait ça toute ta vie", je lui dis. "Toi aussi", elle me répond. Et on rit.
Et on repart, parce qu'il reste des tas de gens à nourrir, quand même. Et un poulet à suivre !

mardi 17 février 2009

Conjugaisonages

- Ben, MiniLoup, il est où mon verre de cidre ?
- Je l'a prendu et je l'a buvé !
- ...
- Nan ! c'est une blague ! je l'a prendu et je l'a donné aux chats !



Je rassure ces messieurs-dames de la DASS et de la SPA, le verre de cidre était en fait caché sous ma chaise. Le cidre aussi ; autour.

lundi 16 février 2009

Hyper-bath

Dans un commerce comme le mien, on a une façon de calculer le chiffre d'affaires nécessaire pour que "ça tourne" ; elle est un peu caricaturale mais plutôt efficace, pour autant que je puisse en juger. On estime que la première semaine du mois, on paye les matières premières (café, thé, farine, sucre, chocolat bio, fruits, légumes, viande, riz, lait et lait de riz, jus de fruits, petits pots bio, jouets en bois, livres d'occasion, etc.). La deuxième, on paye les charges, les impôts et ce qu'on appelle couramment les charges sociales (mais qu'on pourrait appeler aussi compléments de salaire des employés). La troisième, le salaire des dits employés et le remboursement des emprunts divers. A partir de la quatrième semaine, on commence à gagner de l'argent sur lequel on pourra prélever un salaire, mais c'est une somme aléatoire sur laquelle il faut penser à prévoir de prélever le renouvellement du mobilier, les investissements non prévus, etc. Autant dire qu'on a tout intérêt à ne pas fermer cette semaine-là... Voilà pourquoi je ne prends pas de vacances, voilà aussi pourquoi pour l'instant, l'avenir du Café Clochette est encore incertain. Pas parce que ça ne "marche" pas, mais parce qu'au bout de trois mois, on ne peut pas encore savoir où on va.
Enfin la bonne nouvelle, c'est que pour la première fois depuis le démarrage, on a dépassé les prévisions établies avec Mister C., grâce notamment à la petite M. qui doit être en train d'étrenner sa nouvelle chaise en bois. Mais à ce stade des choses, le doute persiste et la douceur des choses...
Ca continue, les amis, ça continue !

dimanche 15 février 2009

Encore une

Encore une semaine riche en événements passée au Café Clochette. Il reste le dimanche, mais même s'il y a du monde, c'est une journée plus lente où tout le monde prend son temps, la cafelière comprise. Je suis ravie en tout cas d'avoir fini la semaine en compagnie du jeune couple de la Saint-Valentin, seuls convives de la soirée, malgré l'insistance des trois matous pour se joindre au festin. Alors, portes coulissantes ou pas ?!
Je viens répondre publiquement à une question qui me fait rougir à tout coup : non, je n'ai pas fait l'école hotelière. J'ai juste fait plein de cuisine et me suis beaucoup amusée à le faire, et ça continue...
Mais Dieu, que parfois la traduction me manque ! comme une grande bouffée d'oxygène sur le monde du dehors. Et puis ce n'est pas le même temps, il y a le temps long et soutenu de l'effort de traduire qui débouche sur un travail volumineux ; ici, au Café Clochette, c'est le temps court, toujours recommencé, qui débouche sur des petits gâteaux mangés en un ou deux clins d'oeil ou le temps à peine plus long des plats longuements mijotés. Au bout de la semaine, rien de tangible qui témoigne du travail accompli : pas de pages entassées sur un coin de bureau, de papier froissé dans la corbeille, de feuillets décomptés chaque soir pour estimer le nombre de caractères. Plutôt le sentiment d'avoir donné la possibilité à des gens de prendre le temps de prendre le temps, d'avoir nourri quelques affamés, d'avoir créé un lieu et de continuer à le bâtir au quotidien ; et puis une entreprise qui se construit au jour le jour, à coups de petites et grandes décisions.
Alors je remets ça demain après-midi - tiens d'ailleurs, il faut que j'aille faire infuser le jus de pommes à la cannelle - et puis le mercredi suivant, et puis les jours qui suivront...

samedi 14 février 2009

Petites choses

Le répondeur remarche ! il s'est réparé tout seul, ou alors une fonction est apparue sans prévenir, ou alors je n'avais rien compris du tout et ça m'est venu comme un coup de foudre. Tiens d'ailleurs, c'est un peu la journée des coups de foudre aujourd'hui, vu que c'est la Saint-Valentin. Enfin en tout cas, vous pouvez désormais laisser des messages à la cafelière, à MiniLoup et à la félinité ambiante si ça vous chante. Si vous voulez réserver une table pour déjeuner, par exemple, ou juste pour dire bonjour...
J'étais tellement occupée à surveiller le compteur des visites sur le blog (entre autres occupations chronophages) cette semaine que j'avais complètement zappé d'indiquer le menu du jour sur le site du Café Clochette... et oui, sur Café Clochette point com', il y a un site dédié, je vous le donne en mille, au Café Clochette. Il est, en principe, mis à jour tous les jours. Là, ça y est. Vous y trouverez le menu du jour, avec par exemple le grand retour de l'agneau de 7 heures. Les chats ont dormi près du four cette nuit, des fois qu'une ouverture de porte intempestive quoique improbable leur donne accès à de quoi s'en mettre plein derrière les moustaches. Je vous rassure, les lois de la physique et la bonne qualité de mon four n'ont pas permis son ouverture et l'agneau est sauf. Jusqu'à présent, car ça ne saurait durer...
Dans le genre choses rigolotes qui me font perdre du temps mais qui m'amusent, et c'est quand même mieux quand on rit un peu tous les jours, je réfléchis à un réaménagement du Café Clochette. Oh, en douceur, je ne vais pas tout mettre sens dessus dessous quand même. Des petites choses et d'autres plutôt...
Ah tiens, je voulais vous parler de mon CA. La prochaine fois alors...

vendredi 13 février 2009

Patouille, suite

Ah flûte :



Louped.
Mais tout n'est pas perdu : il y a du brownie pour demain, au moins.

Patouille

Les jours où c'est un peu plus calme au Café Clochette, soit je fais des gâteaux, soit je fais ma compta, soit je patouille sur l'ordi. J'ai découvert il y a quelques jours un petit outil rigolo comme tout qui permet de capturer des petits bouts d'image sur l'écran. Exemple :

Ca, c'est un petit bout de la page du blog du Café Clochette (oui, ici, justement) il y a quelques minutes. Je joue à attendre patiemment le 11111, c'est-à-dire le onze mille cent onzième visiteur de ce blog. Je ne saurai pas qui c'est. C'est un grand mystère.
Si des gens veulent un thé ou des petits gâteaux ou si je me décide sur un coup de tête à faire de la compta ou des gâteaux, je risque de louper le moment fatidique. Suspense. La vie est intense au Café Clochette.

Contrevenir

Avec mes différents démêlés administratifs, si on s'en tient à une lecture ultra-stricte de la loi, je suis en train d'y contrevenir (à la loi). Dans le cas de mes clients qui comptent revenir, c'est bien, dans le cas de la cafelière qui ne peut pour l'instant que contrevenir, c'est pas terrible. Etonnant.
J'avais bien raison de me méfier des causes probables d'affluence parce qu'aujourd'hui, ouh là c'est calme. Pas le calme plat des journées pluvieuses à torrents, certes, mais on ne court pas, on peut se permettre de garnir les assiettes en devisant gaiement de choses et d'autres, et MiniLoup a droit aujourd'hui à du jambon coupé en lamelles dans son assiette plutôt que d'être obligé comme parfois de mordre dans la tranche roulée à belles dents faute d'une maman secourable pourvue d'un couteau dans les parages immédiats. En tout cas, ce midi je vais pouvoir en manger aussi, des frites...

jeudi 12 février 2009

Verdure, formule et ours blanc

Timirrou aime la verdure. Pas la campagne, les pâquerettes et les petits moutons, non, les crudités. Les légumes. La salade. Les carottes crues et râpées. Il a une prédilection pour la betterave crue, râpée et assaisonnée. Il saisit les petits morceaux entre deux crocs précautionneux et les transporte en n'en semant presque pas jusque sous un tapis. Où ils restent parfois un certain temps, jusqu'au grand ménage suivant mettons. A moins que les petits morceaux égarés sur le chemin ne mettent la puce à l'oreille de la cafelière qui manque de marcher dessus, pousse un cri peu articulé et assez peu élégant pour être honnête, ramasse tous les petits morceaux un à un à l'aide du torchon propre qu'elle venait de sortir de la pile repassée propre et ronchonne à n'en plus finir contre le malotru. Avant de filer en cuisine couvrir le récipient, trop tard hélas puisque d'autres petits morceaux ont pris la poudre d'escampette en compagnie du félin. Que d'aventures, mes aïeux.
Ces deux derniers jours, vacances obligent sans doute (mais le doute est permis malgré tout, mes interrogations n'étant pas levée à ce jour), il y a eu foule au Café Clochette. Mercredi, on a même dû, la mort dans l'âme, refuser l'entrée à une maman et ses trois fillettes (j'ai pourtant pour l'une d'elles, depuis longtemps, un livre sous le coude), une autre maman et ses deux garçons et une autre maman, qui travaille dans le quartier et a ses habitudes. Je crois même qu'on a fait un deuxième service, puisqu'une table libérée a été prise d'assaut illico. La cuisine, au coeur de la tourmente, ressemblait à l'intérieur d'un igloo après le passage d'un ours blanc. Ou d'un perroquet vert, mais ça doit être plus rare. D'un animal en tout cas qui ne saurait pas au juste quoi faire des meubles et poserait sa casserole sur le lit et ses chaussures sur le divan. Hum ? Fatiguée, moi, vous croyez ? oh, un chouia peut-être. Je raconte n'importe quoi ? hum, peut-être.
Enfin avec tout ça, j'ai à peine le temps le soir de faire ma compta, de faire la cuisine ou de venir vous causer. Hum ? demain ? comment je vais faire pour nourrir des gens demain ? ah oui c'est une bonne question. Ben eux, ils n'ont pas l'air de s'inquiéter de la question en tout cas. Il faut dire que depuis la semaine dernière, on a lancé une "formule" à 6,50€ qui marche très bien, sauf que dans ma névrose perso, je ne sais pas comment la nommer. Je vous explique : il y a une soupe ou une salade ou un jus de légumes et fruits, suivi d'un sandwich ou une tarte salée ou une tartine salée ou ce genre de chose. Ya un nom pour ça ? j'ai beau me tâter, ça ne me vient pas.
Tiens (aucun rapport bien sûr), il y a une bonne âme qui lundi soir a décroché mon enseigne provisoire pour la poser dans le sas, pour la mettre à l'abri de la tempête probablement. Merci, bonne âme. Je penserai à vous le jour où je décrocherai définitivement cette enseigne provisoire, quand j'aurai enfin rempli le Cerfa nécessaire et les petites cases idoines. En attendant ce jour béni, ici, on dessine sur les Cerfas. Au dos, surtout. Aujourd'hui, pas un mouflet qui ne veuille sa propre feuille et ses petits crayons, donc toute ma pile de Cerfas a disparu. Zut, alors.
Hier, miracle des miracles, une dame de l'Urssaf a appelé. Et on s'est comprises. Mes excuses, ma ponctuation est défectueuse ici, il faudrait lire plutôt : Hier, miracle des miracles, une dame de l'Urssaf a appelé, et on s'est comprises. Le miracle étant bien sûr qu'on se soit comprises.
- Ah ? vous avez adhéré deux fois ? une fois directement et une fois via le chèque TPE ? ah bon ? ah d'accord alors. J'enlève la première, pas de problème. Bonne journée madame.
Qu'elle a dit la dame. Pas de courrier pour confirmer, pas d'explications alambiquées. En trente secondes c'était plié. Un moment de grâce.
Ca commence à être longuet là, alors je vous raconterai une autre fois pour mes kilos. Vu que depuis le début de cette aventure, j'en ai pris un ou deux qui s'accrochent de tous leurs petits doigts velus. C'est que j'ai le respect du client, moi, monsieur, je me dois de goûter ce que je sers, quand même. Je pourrais effectivement goûter un peu plus la verdure et un peu moins les petits gâteaux. Ou alors, je vous soumets l'idée comme ça : je mets tout le monde au régime. Plein plein de verdure. Et juste un ou deux gâteaux.
Meuh non. Ca n'ira jamais. Avec ce chat dans les parages, ça n'ira pas. Pfff. Tant pis alors.
Et puis inutile que je vous en reparle alors, vu que finalement je viens de vous en causer. Bon, alors la prochaine fois je vous parlerai de mon chiffre d'affaires. Vous allez voir, c'est palpitant. Presque autant que mes kilos.

lundi 9 février 2009

World Peace Cookies

Une autre recette sérieusement chocolatée. Une merveille de simplicité. Un petit miracle. Si ça ne participe pas à la paix dans le monde, au moins ça occupera vos gourmands pendant 5 bonnes minutes. La recette originale, comme le raconte Dorie Greenspan ici, vient de Pierre Hermé ; depuis, elle a pris ce beau nom de Cookies pour la Paix dans le Monde et j'apporte ma petite pierre à cet édifice en vous la transmettant à mon tour, après avoir simplifié les opérations pendant que j'y étais : au robot, c'est fait en une minute chrono.

World Peace Cookies

175 g farine
30 g cacao non sucré
1/2 cuillerée bicarbonate
120 g cassonade
50 g sucre
1/2 cuillerée fleur de sel
vanille liquide
150 g beurre mou
150 g pépites chocolat

Mettre dans le bol d'un robot la farine, les sucres, le bicarbonate et la fleur de sel, faire tourner quelques secondes. Ajouter la vanille et le beurre mou, amalgamer par quelques pulsations. Ajouter les pépites, mélanger une seconde ou deux.
Tasser la pâte, la rouler en pâton, filmer et réserver au frais.
Pour cuire, couper des rondelles assez épaisses (presque 1 cm), disposer sur une tôle à pâtisserie, mettre à 160°C pendant 12 mn. Sortir du four et laisser refroidir, ça va durcir tranquillement.

Je pense qu'on peut varier la recette en remplaçant les pépites de chocolat par d'autres choses, mais je n'ai pas encore trouvé quoi. La fréquentation assidue du Café Clochette devrait vous l'apprendre dans les prochaines semaines, car je pense que cette recette va devenir un must par ici.

dimanche 8 février 2009

Littéral

Crème brûlée :

samedi 7 février 2009

Yanapu

Et je ne suis pas la seule à avoir des moustaches.
Miam.

vendredi 6 février 2009

Gâteau de Zoé sans farine

On va faire une expérience. Je vais mettre une recette en ligne avant même de l'avoir testée, et si vous voulez la goûter, vous pouvez venir demain midi. Hum ? vous aimez vivre dangereusement ? C'est que quand je suis tombée sur cette recette du "gâteau de Zoé sans farine" de Pierre Jancou sur le blog de David Lebovitz il y a un instant, j'ai su qu'il fallait la tester. Mais si je la teste ce soir, vu que c'est un gâteau à manger à la sortie du four, ça veut dire qu'il faut que je mange tout moi-même. Ce qui n'est pas raisonnable. La logique veut donc que je patiente, et vous aussi, jusqu'à demain midi. Et si j'ai de la chance et que vous n'avez pas tout mangé à midi, je pourrai y goûter aussi.

Gâteau de Zoé sans farine

6 oeufs
300 g de chocolat noir
120 g de beurre salé
1 tasse de café très serré
80 g de sucre
une lichette d'eau de fleur d'oranger

Battre les jaunes et le sucre.
Faire fondre le chocolat avec le beurre et le café.
Monter les blancs en neige.
Mélanger le tout, ajouter une lichette d'eau de fleur d'oranger.
Verser dans un moule à manqué beurré et cacaoté. Faire cuire à 200°C pendant 15 mn, le coeur doit être coulant.

Cette recette est également parue dans Elle à table, si ça vous rassure.
Bon ben... à demain alors.

Hildegonde

Voici les résultats du tirage au sort entièrement pas innocent et absolument pas sorti d'une enveloppe scellée par un huissier, vu que c'est moi qui ai choisi... Je me suis beaucoup amusée, encore, à lire tous vos commentaires de proposition d'un nom pour ma nouvelle recrue, la machine qui fait des frites pas très vite mais très bonnes. De mon chapeau à moi, j'avais tiré Mélusine mais il y a mieux, beaucoup mieux !
C'est parti sur les chapeaux encore, mais de roue cette fois, avec Frida, mais c'est la grand-mère de quelqu'un, et je n'ai pas envie d'embaucher la grand-mère de quelqu'un, je risquerais l'amende pour travail illégal ou un truc dans le genre. Il y avait aussi Frieda, Wilfried, Fritz et Fridolin, avec une préférence pour Fridolin. J'ai trouvé très rigolo cette idée du nom copié sur la fonction, un genre de darwinisme clochettesque qui me plaît beaucoup. Mais attendez, il y en a d'autres : Bonnie, Félicie, Ornella et Berthe. Il y a aussi Arlette (je la vois assez bien prendre la tête d'un mouvement social de libération de l'électro-ménagerie opprimée, certes). Notre J. préférée a soumis, mais pourquoi donc on se demande benoîtement, chtimi, fricandelle ou barraque, un petit coup de nostalgie peut-être ? M. a proposé G. la frite ou G. la patate, et j'aimais bien l'idée de combiner sa proposition avec Gudrune qui est restée en course jusqu'à la dernière minute (enfin le nom est resté en course, Gudrune elle-même me reste inconnue, malgré une recherche sur internet qui m'a permis de tomber sur ce petit bijou de texte signé de Anatole France dans La vie littéraire :

On ne sort jamais de soi-même. C'est une vérité commune à tout le monde, mais qui paraît plus sensible dans certaines natures, dont l'originalité est nette et le caractère arrêté. La remarque est intéressante à faire à propos de l'oeuvre de M. Leconte de Lisle. Ce poète impersonnel, qui s'est appliqué avec un héroïque entêtement à rester absent de son oeuvre, comme Dieu de la création qui n'a jamais soufflé mot de lui-même et de ce qui l'entoure, qui a voulu taire son âme et qui, cachant son propre secret, rêva d'exprimer celui du monde, qui a fait parler, les dieux, les vierges et les héros de tous les âges et de tous les temps en s'efforçant de les maintenir dans leur passé profond, qui montre tour à tour, joyeux et fier de l'étrangeté de leur forme et de leur âme, Bhagavat, Cunacepa, Hypatie, Niobé, Tiphaine et Komor, Naboth, Qaïn, Néférou-ra, le barde de Temrah, Angantyr, Hialmar, Sigurd, Gudrune, Velléda, Nurmahal, Djihan-Ara, dom Guy, Mouça-el-Kébyr, Kenwarc'h, Mohâmed-ben-Amar-al-Mançour, l'abbé Hiéronymus, la Xiména, les pirates malais et le condor des Cordillères, et le jaguar des pampas, et le colibri des collines, et les chiens du Cap, et les requins de l'Atlantique, ce poète finalement ne peint que lui, ne montre que sa propre pensée, et, seul présent dans son oeuvre, ne révèle sous toutes ces formes qu'une chose : l'âme de Leconte de Lisle.

Oh que c'est vachard, parfois, un écrivain qui parle d'un autre écrivain ! en tout cas ici, on avait une belle liste de noms potentiels. L'un d'entre eux m'a attiré le regard (outre Néférou-ra et Tiphaine, je veux dire), c'est al-Mançour. Ca ne vous dit rien ? relisez vos classiques voyons ! la petite maison dans la prairie ? non ? Bon.
Alors bref, revenons à ma machine. Qui eut dit qu'il fut (fut ? serait ? eut été ?) si compliqué de lui donner un nom ? On avait encore, dans la liste des propositions, zatox, le nom du cape-chat du moment, un petit nom tout à fait cybernétique et tout à fait mignon. Egalement Atlas (parce que c'est là qu'on trouve la Frique, bravo D. !), Léontine, que j'ai gardé sur la liste des finalistes, et... Hildegonde ! Et ce sera Hildegonde. Vu que j'en ai rêvé, comme en témoigne le petit carnet qui crèche près de mon lit et sur lequel, le matin, je retrouve parfois tout un tas de petits griffouillis, le plus souvent illisibles. Quand je me suis réveillée il y a deux jours, c'était tout à fait lisible et c'était Hildegonde. Félicitations A., tu es un peu loin pour que je t'offre un thé-petits gâteaux, mais tout virtuellement ils sont à toi quand même !
En plus, la sainte Hildegonde, c'est aujourd'hui. Etonnant, non ?

jeudi 5 février 2009

Amour, gloire et miettes de gâteau

Oyé oyé ! c'est passé ce matin !
Ici !
Et c'est ici :


(rectification : ce sera ici dès que j'aurai trouvé le moyen...)

Il était une fois

Il était une fois un MiniLoup tout gourmand de chocolat, qui n'aimait rien tant ces derniers temps que grignoter un rescapé des chocolats de Noël (nous sommes gourmets, ils durent quand même) en regardant un épisode de la Petite Taupe, qui a remplacé (ouf) dans son coeur de loupinet cinéphile le chat et la souris qui essayent de se trucider mutuellement pour de faux, re-ouf.
Le dit MiniLoup n'aimait rien tant que de se concentrer très fort sur les péripéties de la bestiole mignonne tout en réfléchissant à haute voix sur les aventures qui se déroulent sous ses yeux.
- Maman ?
- Mmmh ?
- Pourquoi ?
- Pourquoi quoi, mon loup ?
- Pourquoi la petite taupe, elle peint les arbres ?
- Ah bon, elle peint les arbres ?
- Ben oui ! elle va pas peindre les chats quand même !
- Heu...
- Ben oui, parce que les chats ils sont pas contents quand on les peint.
- Ah bon ?
- Ben non, ils griffent et ils sautent par terre et ils s'en vont et ils mettent de la peinture partout.
A ce stade de la conversation, la maman légèrement inquiète et cheffe de meute féline carrément interloquée émerge de la cuisine, pleine de farine/chocolat/poudre d'amande/sel aux herbes/jus de coriandre, selon le plat du moment, et jette un coup d'oeil aux alentours.
En général, tout est calme. Le loupinet est chocolaté de la truffe mais il n'y a pas trace aux alentours de peinture réelle. En général. Et jusqu'à présent la peinture est toute virtuelle dans l'imagination du louveteau joli, mais il est évident que l'imagination enfantine est à l'oeuvre. Je serais un chat de la maison, je me méfierais. Et pour l'instant, je zieute d'un oeil inquiet le niveau de la peinture laissée en accès libre, Montessori oblige. Pour l'instant tout va bien.
La maman rassurée réintègre sa cuisine et ses activités du moment.
- Maman ?
- Mmmmh ?
- Pourquoi les chats, ils aimeront pas la peinture ?
Il était une fois des interrogations métaphysiques voire tout à fait physiques ou même physiologiques qu'il va bien falloir se résoudre à creuser un de ces jours. J'envisage de rédiger quelques notes en forme de prolégomènes à une métaphysique des tubes de couleur appliqués sur la félinité du coin. Si ça peut dépanner quelqu'un, je veux bien partager.

Attention ! le reportage sur le Café Clochette par la talentueuse Laurence Postic, c'est demain matin sur France 3 Ouest et c'est dans C'est Mieux le Matin, à partir de 10h20 !

mercredi 4 février 2009

Probabilithés au lait

Un jour de grève, quelle est la probabilité que quelqu'un se souvienne que le Café Clochette existe et vienne y réchauffer ses petits pieds transis et manger ma daube de joues de porc à l'orange ou mon osso bucco, suivi de mon brownie aux noix de pécan ? Zat is la question.
(Bonjour en passant à ceux qui font ou ont fait profession de compter des choses et des gens à l'aide d'outils statistiques précis et efficaces, nul doute qu'ils riront bien en lisant ce qui suit. Enfin j'espère. A l'impossible mathématique nul n'est tenu en laisse. Et non, moi non plus je ne sais pas trop ce que signifie cette dernière phrase.)
Je m'interroge dernièrement sur la possibilité (ou non) de deviner combien de personnes vont venir au Café Clochette dans une journée donnée. Ce serait assez utile de cerner ça au plus près, ne serait-ce que pour éviter la situation embarrassante de ce midi où il ne me restait que deux cuisses de canard confites maison et que trois personnes en voulaient ; en d'autres termes, ça permettrait de travailler sans perte et sans manque. J'imagine que ça fait partie du métier de la restauration, essayer de deviner. Revue des paramètres en présence, à vous de deviner lesquels sont moins loufoques que les autres.
L'ensoleillement ; la température ambiante ; l'hygrométrie ; la force du vent ; l'impression générale de "brrr" ou de "ah, du soleil" ; le tout sous le chapeau général de "le temps qu'il fait". Un paramètre à manier avec précaution car il marche dans tous les sens : s'il fait beau, tout le monde va se balader et ne vient pas au Café Clochette, mais s'il pleut, personne ne sort et donc personne ne vient non plus au Café Clochette. Entre les deux, toutes les variations sont imaginables et interprétables à l'infini. Un paramètre assez imprécis donc.
Le jour de la semaine. On pourrait croire que le mercredi est systématiquement un jour de grande affluence de petits bouts dans la cabane à jouets, or pas forcément. Seule exception à l'incertitude : le samedi, il y a toujours du monde, plus ou moins, mais c'est rarement vide. J'irais presque jusqu'à dire que c'est toujours plein, mais en matière de statistiques, plus on est sûr de ne pas se tromper, plus on a une ou deux chances sur trois de tomber à côté ; non ? c'est pas ça la formule ?
Le jour du mois. En début de mois, on économise pour tenir jusqu'au bout du mois, donc on évite de venir dépenser des sous inconsidérément. M'enfin ici, on mange surtout, ce qui est quand même utile. Donc ça ne rentre peut-être pas tout à fait dans cette case-là. Enfin là, c'est du pif total, parce que ça marche encore dans tous les sens : en fin de mois, on se serre la ceinture ou on dépense enfin les sous mis de côté le reste du temps ? ça dépend de la configuration précise de chaque situation donnée (c'est pas ça la formulation ?) et du point de vue du commerçant, c'est tout de même aléatoire comme donnée.
La lumière. Quand le jour tombe tôt et qu'on n'a qu'une envie, celle de se mettre au chaud et de ne plus sortir, on a peut-être tendance à ne pas rester dans les rues très tard. Alors soit on évite de venir au Café Clochette, soit une fois qu'on y est, on ne veut plus en partir. Du point de vue de l'analyse chiffrée, on est coincé.
Le hasard. J'estime à cinquante pour cent la valeur indicatrice de ce paramètre-là. Si. Je crois.
Les animations locales. Marchent encore dans les deux sens : soit on en profite pour venir se reposer, soit on y est et on n'en part pas. A combiner sans doute avec le temps qu'il fait, mais ça simplifie ou ça complique la donne ? difficile à dire.
Le menu. Finalement, c'est la seule chose qu'il me revienne de faire évoluer directement. Donc pour faire mon boulot, tout ce que je peux faire, c'est faire la cuisine, c'est-à-dire faire mon boulot. Ca valait la peine d'en passer par tout ça pour arriver là... J'ai dû oublier un truc quelque part. Ou alors je n'y comprends rien du tout. Tiens oui : la comprenette de la cafelière, ça rentre peut-être en compte ?
Bref, je réfléchis très fort avec ma concentration en ce moment pour essayer de faire évoluer la carte du Café Clochette. Déjà, il n'y a pas de carte : c'est à l'ardoise tous les jours depuis le début. Et comme depuis l'enfance sur une ardoise on apprend à compter, quelque chose me dit que je ne suis pas sortie de l'auberge. Ya comme un loup dans mes chiffres, là. Enfin quand j'aurai réussi à m'en dépatouiller, je vous tiens au courant... mais ça prendra du temps. Probablement.

dimanche 1 février 2009

Avec une paille

Vivre au Café Clochette, c'est un peu comme une plongée permanente dans la belle-famille ; vous savez, la première fois que vous êtes présenté/e à la famille de votre cher/ère et tendre et qu'on vous présente tout le monde ?
"Alors voilà le cousin Gaston, et la tante Jeanne, et voilà tata Léonie, et encore mon beau-tonton, et son premier fils, et la copine du fils, et le fils de la copine du fils qui s'appelle Jules. Et voilà grand-maman Julienne et son chat Jean-Charles et le jouet du chat qui s'appelle Bidule. Etc, etc." C'est un tourbillon permanent de nouveaux visages et de nouveaux noms. Je vous en avais touché deux noms, je veux dire deux mots, j'ai des difficultés à retenir le nom des gens quand je n'ai pas vu ce nom écrit. Et bien à ma grande surprise, je ne m'en tire pas trop mal finalement. Certes, il m'est arrivé de saluer la boulangère dans la rue en lui parlant de son fils et de comprendre à son air surpris que non, ce n'est pas la maman du petit garçon venu deux jours plus tôt et que si mon visage m'est si familier, c'est que je la vois tous les jours dans sa boulangerie. Mais ça pourrait être pire. Et puis quand les gens sont venus deux, trois fois, je finis par relier dans mon petit crâne leur visage et leur nom, et ça roule tout seul. Encore des efforts à faire mais finalement ça va !
J'ai passé une bonne partie de la journée d'avant-hier à distribuer des pailles. C'est curieux, d'habitude les enfants boivent leur jus de fruit en quatrième vitesse avant de foncer jouer, hier par contre ils avaient envie de prendre leur temps pour boire et pour le faire dans les formes. Avec une paille. "Je peux avoir un jus de fruit ? et moi aussi ! avec une paille ! moi aussi !", et tous les autres d'arriver avec leur verre "moi aussi, moi aussi une paille !". Même ceux qui ne s'étaient pas croisé dans la journée, c'est comme s'ils s'étaient donné le mot. Au déjeuner, au goûter, au dîner. Comme une traînée d'envie de paille qui se serait abattue sur la ville. Vous avez remarqué ça de votre côté ou c'était juste une mini tornade sur le Café Clochette ?
En ce moment, il se joue un jeu de cape-chat dans les commentaires du blog et ça me fait beaucoup rire. Allez donc y jeter un oeil si vous n'avez pas l'habitude de le faire, il y a des gens de grand talent par ici...
Une petite contrariété ? des zaffreux ont bousillé la boîte à lettres, laissée pour morte, complètement défigurée, dans la nuit de jeudi à vendredi. Ils ont également déglingué le support à plantes de Histoire de thés, le restaurant-salon de thé de mon amie Cécile juste à côté et arrosé la devanture des Pieds dans le plat, chez Hélène, avec du coca. Voilà qui est très intelligent. Fripouilles, tiens.
En parlant de petites fripouilles, voici la version maison.

Cette jeune demoiselle nous fait des mines.
Elle vit aussi de grandes aventures, voyez plutôt :

En cuisine aussi, il s'en passe, des choses :
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