jeudi 31 juillet 2008

Poulet fumé à la portugaise

Je réalise que cette recette n'a probablement de portugaise que le nom, les puristes et les Portugais me le pardonneront.

Poulet fumé à la portugaise

un poulet fumé coupé en morceaux
des poivrons de toutes les couleurs
des tomates
de l'ail
un oignon
sel, poivre, moutarde, vin blanc, éventuellement cognac

Eplucher les poivrons si on a le temps, pareil pour les tomates. Mettre les morceaux de poulet dans une cocotte en fonte, ajouter les poivrons en lanières, les tomates en quartiers, l'oignon haché, l'ail écrasé. Verser sur le tout un mélange fait avec une cuillerée à soupe de moutarde (pas en grains, attention, plutôt de la moutarde de Dijon), une lichette de cognac si on veut et un bon verre de vin blanc, sel et poivre. Mettre à four assez chaud (180°C) pendant au moins une heure. S'il y a trop de sauce, mettre le couvercle en travers et laisser cuire encore un peu, ça va épaissir. A servir avec du quinoa, du riz ou une écrasée de pommes de terre au beurre salé.
Pour les petits, on peut se passer du vin blanc et le remplacer par un peu d'eau. Et si on n'a pas de poulet fumé, on peut très bien utiliser du poulet normal...

lundi 28 juillet 2008

Rencontres

Autour de la naissance de MiniLoup, il y eut de belles rencontres. Certaines eurent lieu au sein de Couleur Bébé, une association rennaise consacrée au soutien à la parentalité et dont les membres sont, pour la plupart, de jeunes mamans qui partagent leur expérience et leurs questionnements sur la naissance, l'accompagnement des enfants, l'allaitement, le portage et les couches lavables, etc. C'est surtout un espace de très grande écoute et de respect de l'expérience de chacun. Lorsque je suis arrivée à ma première rencontre, chez une des animatrices de l'association, je me suis trouvé un coin de canapé (chose plus compliquée qu'il n'y paraît quand on est enceinte de 7 mois, soit dit en passant) et j'en ai pris plein les mirettes et les oreillettes. L'animatrice a demandé avec son grand sourire "alors, de quoi vous voulez parler ?". J'ai dit "ben, de bébés !". Elle a haussé les sourcils. C'est là que j'ai vraiment compris que ça serait peut-être un peu plus compliqué que prévu, toute cette histoire de bébé. Je vous passe la suite, parce que tous ceux qui ont des enfants la connaissent et qu'il faut ménager le suspense pour ceux qui n'en ont pas.
Il y eut d'autres rencontres moins sympathiques aussi, comme celle de ce pharmacien qui voulut absolument me vendre un dispositif anti mort subite du nourrisson alors que je n'avais pas encore accouché.
En tout cas, je suis souvent retournée aux réunions de Couleur Bébé et j'y ai rencontré des gens magnifiques. Lorsque cette idée de café m'est venue, c'est vers les amies de CBB que je me suis tournée pour avoir un avis éclairé. Peut-être que si elles n'avaient pas été là, je me serais découragée. Parce que ça n'a pas l'air comme ça, mais créer une entreprise, c'est un peu plus compliqué que prévu...
C'est un peu le cliché, l'entrepreneur bien arrivé qui vous dit "oui, moi tu sais, la création d'entreprise, tu vois, c'est le parcours du combattant...". Ben oui mais non c'est pas un cliché !
Question simple : comment s'y prend-on, quand on a une idée, pour en faire une réalité ? Au terme d'une réflexion intense (entre sorties au bac à sable et séances de pâte à modeler), après avoir soumis l'idée à des proches, j'avais donc décidé de tenter l'aventure de la petite entreprise.
J'ai commencé par me rendre à la Chambre de Commerce et je me suis retrouvée dans une grande salle toute blanche qui ressemblait à une salle de cours de l'université, mais repeinte de frais, en compagnie de cent autres porteurs de projets. Et rien à faire, pour moi "porteur de projet" ça ressemble à "porteur d'eau" et j'avais toutes les peines du monde à empêcher mon imagination de vagabonder du côté d'une fontaine champêtre de laquelle tirer mon seau ruisselant pour le mener à l'abreuvoir où m'attendaient mes blancs moutons... Autant dire que je n'ai pas été très attentive au discours de la charmante jeune femme qui nous expliquait comment faire une étude de marché. Elle avait l'air de s'ennuyer un peu elle aussi. Ensuite, un notaire et un avocat sont entrés en scène et nous ont conté (compté ?) les beautés du bail locatif et des statuts de société en se lançant des piques interprofessionnelles. C'est-à-dire que l'avocat disait qu'on avait tous besoin d'un avocat et que le notaire affirmait qu'il n'était besoin que d'un notaire. Ils étaient rigolos tous les deux ; mais les beautés du bail locatif ? j'ai tout oublié. Heureusement, ça tombe bien, je n'en ai pas besoin. Tout s'est terminé dans un grand remue-ménage de chaises et de papiers froissés et on est tous retournés porter nos projets en solitaire (et abreuver nos blancs moutons).
Il fallut ensuite s'attaquer à la réalisation, passer de l'idée qu'on s'en fait à l'épreuve de l'idée que les autres s'en font. Un petit livre sur la création d'entreprise sous le bras, j'ai mis le projet sur le papier, toutes les idées qui me faisaient rêver, toutes les choses que j'aurais aimé pouvoir vivre quand MiniLoup était né, pendant ces journées où parfois la seule voix adulte que j'entendais c'était celle de la boulangère, fort aimable au demeurant. J'ai volé cinq minutes ici pendant la sieste, dix minutes là, le soir, au lieu de zieuter la dernière saison de Six Feet Under, pour écrire tout ce qui me passait par la tête. Et puis j'ai envoyé le tout aux gens de plus en plus nombreux qui s'intéressaient à ce projet. J'avais même fait une étude de marché, épaulée par un administrateur de l'INSEE à la retraite ce qui, vous l'avouerez, n'est pas donné à tout le monde. Et vous savez quoi ? rédiger une étude de marché s'est avéré beaucoup plus amusant que prévu. Même le chiffre d'affaire prévisionnel n'a plus eu de secrets pour moi (vous ne savez pas ce que c'est ? on vit très bien sans je vous l'accorde, et je suis passée bien près de ne jamais en entendre parler, ce qui somme toute eut été dommage, mais je vous en reparlerai bientôt).
L'étape suivante, j'avais au moins compris ça à la première réunion de la CCI, c'était de rencontrer un vrai professionnel d'une vrai profession, c'est-à-dire quelqu'un qui avait vécu pour de vrai le parcours du créateur (et gardeur) d'entreprise. Rendez-vous avait été pris avec un jeune retraité des assurances et l'entretien s'est passé dans une petite pièce vitrée façon bocal à poisson rouge. Il m'expliqua illico qu'il entendait, par sa participation à la Chambre de Commerce et d'Industrie, faire partager sa passion d'entreprendre à des jeunes en passe de créer leur entreprise. Donc ce matin-là, c'était moi. Florilège. "Ah oui les femmes, elles aiment bien déjeuner dans un salon de thé, ma femme par exemple... (digression de 10 mn)". "Mais le maternage, c'est quoi exactement ? parce que vous savez, l'allaitement, c'est bien beau, mais je vois ma femme par exemple... (digression de 7 mn)". "Et vous allez mettre une télé, alors ? non parce que vous savez, les petits, ça bouge beaucoup, alors avec une télé sur Gulli, ça pourrait aller, je vois moi ma petite-fille... (digression de 12 mn)." "Ah tiens, je vois que vous avez fait un prévisionnel. Ah ça me rappelle quand j'ai commencé dans les assurances... (digression de 22 mn)".
C'était un homme charmant. Mais même avec un homme charmant qui entend transmettre sa passion d'entreprendre, on n'apprend pas nécessairement grand-chose. Même pas le prénom de sa femme, et pourtant il me l'aurait donné sans problème.
Je résolus donc d'aller voir un peu ailleurs si j'y étais et j'ai pris rendez-vous avec un expert-comptable. Et comme le suspense sera ébouriffant si je m'arrête là, ben je m'arrête là.

vendredi 25 juillet 2008

Le lieu

Le Café Clochette n'attend plus grand-chose pour ouvrir car le lieu existe déjà. Tout a commencé par... une naissance, celle de MiniLoup, au premier étage de cette maison-là :

Oui, juste là, derrière cette fenêtre du premier étage, par une belle nuit froide de 2006, un tout petit loup a ouvert ses grands yeux pour la première fois. Depuis, cette maison a quelque chose de spécial, comme une atmosphère paisible et agitée à la fois. C'est un refuge et un terrain d'exploration, une école de vie et un lieu de grands échanges, le repos et la rencontre... C'est cette maison-là qui n'attend plus que d'autres enfants et les grands qui les accompagneront, ou inversement.
Vous remarquerez sur la photo les jolis tags laissés par des visiteurs attentionnés et qui oublient, les distraits, de laisser leur numéro en plus de leur nom. Ils ont des jolis noms, d'ailleurs. Si mes chats n'étaient déjà tous prénommés, ça m'inspirerait.
Avant, cette maison c'était l'atelier d'un photographe et nous avons conservé longtemps ce titre sur la devanture, il y est d'ailleurs toujours comme vous l'aurez sans doute remarqué. Encore avant, c'était une boutique de bouquiniste. Et encore avant je ne sais pas, mais le temps remonte très loin de ce côté-là, parce que la maison est ancienne : seizième ou dix-septième peut-être. Il reste des traces du passé, de vieux murs en pierre, des poutres épaisses, un mur en torchis, des planchers qui penchent. Une façade à colombages aussi paraît-il, sous le crépi.
Et les traces pour l'avenir, quelles seront-elles ? une toute petite cuisine de "pro" avec de l'inox partout, des placards transformés en cachettes, une courette tapissée de verdure ? On change les lieux qu'on habite et on se laisse changer par eux. Un pari sur l'avenir, en quelque sorte. On continue la visite ?
Le salon où est né MiniLoup est devenu une salle Montessori qui commence à avoir belle allure :

C'est sobre, non ?
En bas, voilà trois objets qui attendent patiemment : une théière, une chaise refaite de mes blanches mains (si si, elles sont blanches, c'est la farine) et Prosper. Saurez-vous remettre les images dans l'ordre ?



Je vous reparlerai de Prosper à l'occasion, et de ses copains aussi.
Et un jour, très bientôt, l'intérieur qui ressemble pour l'instant à ça...

... ressemblera à...
Mais suspense ! il y a encore un bout de chemin à parcourir et j'ai bien l'intention de vous raconter tout ça. La suite au prochain numéro...

mercredi 23 juillet 2008

Recettes en open source : mantecaos

J'ai décidé de partager mes recettes préférées, celles que vous retrouverez quand vous viendrez déjeuner, dîner ou grignoter au Café Clochette.
La première, c'est la recette des mantecaos, des petits gâteaux très friables à la cannelle, qui ne contiennent ni oeufs ni produits laitiers. C'est d'une extrême simplicité à faire. Suivez le guide :

Les mantecaos

250 g de farine
125 g de sucre cristallisé
une cuillère à soupe de cannelle en poudre
une grosse pincée de sel fin
un demi verre à moutarde d'huile (tournesol ou pépins de raison)

Mélanger le tout puis former de petites boulettes, y faire un petit trou du bout du doigt (les petits marmitons adorent cette étape), poser sur du papier sulfurisé sur la plaque du four. Cuire à 195°C pendant 18-20 minutes. Attention, ils ne doivent pas dorer, en soulever un de la pointe d'un couteau pour vérifier dessous.
Saupoudrer de cannelle à la sortie du four et laisser refroidir sans y toucher, sinon ils vont s'effriter sous vos doigts. Quand c'est froid, vous pouvez y aller !

mardi 22 juillet 2008

Bientôt, très bientôt

Bon, parlons-en alors, de ce Café Clochette.
Il y aura...
Une cabane et des jeux pour les petits, des trucs tout doux pour les très petits, un hamac pour contempler maman qui boit son thé, un tapis pour tirer sur les lacets de papa à hauteur convenable, des tables et des chaises (et des chaises hautes), une lumière toute douce, un canapé pour une tétée tranquille et un chauffe-biberon en accès libre, des couches à l'unité pour les étourdis, des toilettes à taille humaine-quand-on-est-petit, des coussins partout pour le repos et la lecture, des livres aussi, et puis une toute petite cour presque secrète pour dîner le soir à la bougie dans le bruissement des bambous...
Et puis des petits gâteaux, et du thé venu de tous les bouts du monde, et des jus de fruits bio pressés le jour même, et du café équitable, et des salades fraîches, et des tartes à tout, et des soupes rigolotes, et des petites purées et des petites compotes et des petits pots...
Et le soir, les petits plats dans les grands pour les grands et les petits, avec un plat végétarien et un plat complet, une cuisine familiale, de saison, à base de produits locaux et bio, avec pas trop loin un petit lit d'appoint pour le tout-petit qui vient de s'endormir et le coin jeux accessible aux plus grands qui s'ennuient entre le plat et le dessert...
Et encore des livres en prêt sur le parentage, l'éducation, l'enfance, et une écharpe à disposition pour un coup de main sur le portage, et des jouets en bois du commerce équitable en vente dans un coin ainsi que des petits bijoux tendres pour les mamans qu'on oublie toujours dans les cadeaux de naissance...
Et un dépôt-vente pour les mamans couseuses qui veulent partager leurs créations de petits vêtements, de doudous doux, de sacs à secrets...
Et encore des tas de bonnes choses qui sont en train d'être délicatement mitonnées...
Bientôt, très bientôt...

samedi 12 juillet 2008

Cekoiça ?

Maman, c'est quoi ?
C'est un blog.
Blog ?
Blog, mon fils, oui c'est ça, un blog.
Un blog.
Oui.
C'est quoi ?
Euh... ben tu vois, ça sert à être lu par des gens qui se demandent de quoi je parle, et on les comprend parce que tout à coup moi aussi, et qui veulent voir où ça en est cette histoire de Café Clochette qui va ouvrir ici, tu sais je t'ai déjà raconté, des gens vont venir ici pour manger des gâteaux et des trucs et boire du thé ou du café ou du jus de fruits, et moi je vais parler avec eux, et toi tu pourras jouer avec les enfants si tu veux, ou discuter avec les grands, enfin tout ça. Et ce blog il sert à parler de tout ça, tu comprends ?
Blog.
Oui mon fils, tu as compris, un blog. (Ouf.)
Maman ?
Oui ?
C'est quoi un blog ?
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