Les matins, je savoure la douce sérénité des préparatifs tranquilles, les jours où je n'ai pas dix mille plats à faire en même temps et que la purée céleri-pommes de terre-romarin peut être préparée avec amour et, donc, sérénité. La sérénité part généralement en quenouille du côté de midi, midi un quart, avec les livraisons de vin, sucre bio, factures diverses, l'arrivée de Christine et sa belle énergie, les hurlements de MiniLoup qui a été serein toute la matinée et voudrait bien, là tout de suite maintenant, regarder la Petite Taupe, la bouilloire ou le tiroir ou la boîte à café qui se coince et qu'il faut décoincer, la passoire qui fuit pile sur le mètre carré devant l'évier et qui risque de me valoir quelques vertèbres félées si je glisse dessus, la purée qui se met à faire de gros bouillons bizarres en envoyant des bulles de pommes de terre écrasées dans toutes les directions et enfin, souvent, un client ou deux qui voudrait bien se mettre au chaud même si on ne sert qu'à partir de douze heures trente et qui s'installent et observent la gestion du chaos soudain. En dix minutes, grâce notamment à Christine et à sa belle énergie, tout rentre dans l'ordre. A midi vingt-cinq, les tables sont mises, les choses et les êtres sont là où ils supposés être, la Petite Taupe creuse avec sa petite pelle et répare des petites voitures et Christine, le carnet à souche brandi et le sourire radieux, me lance "alors, on est prêtes ?".
Alors on y va.
Et puis à un moment, elle accroche un petit papier à côté de la cuisinière (des cuisinières, devrais-je dire, bibi et ma belle cuisinière en inox), annonce "deux rillettes et un poulet à suivre" et je rigole. "On dirait que tu as fait ça toute ta vie", je lui dis. "Toi aussi", elle me répond. Et on rit.
Et on repart, parce qu'il reste des tas de gens à nourrir, quand même. Et un poulet à suivre !
Alors on y va.
Et puis à un moment, elle accroche un petit papier à côté de la cuisinière (des cuisinières, devrais-je dire, bibi et ma belle cuisinière en inox), annonce "deux rillettes et un poulet à suivre" et je rigole. "On dirait que tu as fait ça toute ta vie", je lui dis. "Toi aussi", elle me répond. Et on rit.
Et on repart, parce qu'il reste des tas de gens à nourrir, quand même. Et un poulet à suivre !
3 commentaires:
heu c'est le même qui livre le sucre bio que le chocolat bio ?
eudow: indicateur financier basé sur le commerce équitable.
Oui !;-)
Argh, beeeeeh, de la purée de céleri... Non, bon, ne jamais dire jamais... Et aujourd'hui, y a encore du poulet ?
Joyerol : n.m. gai luron compagnon de repas (ou autre)
NB : il va falloir penser à éditer un dico du blog du CC !!!
Enregistrer un commentaire