lundi 29 juin 2009

Casse-tôt

Ce soir, direction un magasin jaune et bleu - pas Hic et Ah, un autre. Enfin comme le fit judicieusement remarquer MiniLoup, petit doigt tendu vers la façade, "spa jaune et bleu, ya du marron aussi". Dont acte. Un magasin jaune, bleu avec du marron aussi. Il s'agissait de la mienne, de façade, enfin celle du Café Clochette que Florette et son chaton on commencé cet après-midi, entre deux averses, à lessiver à grandes eaux. Je partais, armée d'un enfant haut à peu près comme ça à l'intelligence affûtée et de mes propres grandes espérances, à la chasse à la peinture, pour la repeindre, ma devanture, enfin celle du Café Clochette.
Las, las, las. Que ne fus-je plus prompte à rester sous la couette. Ou un autre truc reposant du même genre.
Car la chasse fut épique.
En voiture. Averse. Une petite voix flûtée jaillit du siège arrière. "C'été pas une trébounidée d'ouvrir la fenêtre. Je suis tout mouillé du pied." Un coup d'oeil rapide et prudent me le confirme : la prunelle de mes yeux est tout mouillé du pied gauche. Dix minutes plus tard, dans le magasin, il faisait sploutch sploutch. Du pied gauche, juste.
On a sploutché notre chemin jusqu'au rayon "Peinture" ou j'espérais benoîtement trouver de la peinture. On a attendu 5 minutes qu'un vendeur arrive, puis on est allés à la recherche d'un vendeur dans un rayon adjacent. Moue dubitative de notre proie potentielle "oh moi vous savez, ma spécialité c'est la Salle de bain", mais qui nous suit gentiment jusqu'au rayon "Peinture" et remarque "ah oui, ya personne." Et ajoute "vous avez regardé dans le rayon à côté ?" Avant de dégainer un téléphone. "Oui, c'est Didier." "Ah ouais ? nan ! quand même ! mais on verra ça demain, non ? enfin... ah ouais ?" Un blanc, il écoute. Et semble prendre son courage à deux mains pour interrompre son interlocuteur ou trice. "Euh, là j'ai une dame, elle voudrait un vendeur en Peinture." Un blanc. "Ouais d'accord." Vers moi : "il arrive" et se carapate vers les rives plus ensoleillées de la Salle de bain.
C'est une jeune dame qui arrive.
- Bonjour, je peux vous aider ?
- Ah oui je crois, j'ai besoin de peinture.
- Ah mais je n'y connais rien moi... il vous faut quoi ?
- Je dois repeindre une façade, pour un restaurant, j'ai les références là : soit Pantone DS 126-1U, soit LAB 42/69/17/P.
- Pardon ?
- Ce sont des références.
- Ah ?
Dégainage de téléphone. "Allo, c'est Maxine là. J'ai une cl... Naaaaan ? ah ouais ? Dis, j'ai une cli..." Un blanc. "Ouais d'accord, et pour ma cliente que j'ai là ?" Vers moi : "Vous voulez quoi déjà ?" Dans son téléphone : "elle veut de la peinture". Vers moi : "la personne arrive", et se carapate à son tour.
Arrive un grand jeune homme à l'allure compétente, mon taux d'espoir dans le sang remonte.
- Alors comme ça vous voulez de la peinture ?
- Oui, pour les façades, j'ai des références là, soit Pant...
- Ah oui mais ça ce sont des références labo, nous on n'a pas ça. Il va falloir chercher dans le nuancier.
Je saisis l'épais nuancier et trouvai bientôt ma couleur, qui s'appelait cette fois 20.2114.1, tendis le doigt pour l'indiquer au monsieur - qui avait disparu. Mais revint bientôt. En finissant sa conversation à la cantonade avec le vendeur des Salles de bain, "ah ouais ? naaaan... enfin bon."
Il posa les yeux sur le carré de couleur que je lui montrais et je le vis se décomposer.
- Ah. Du rose.
Pensant qu'il n'aimait pas le rose, ce qui est le droit le plus strict de tout être humain en général et des vendeurs de peinture en particulier, j'attendis simplement la suite.
- Alors le rose, on fait pas. Et personne vous en vendra.
En une seconde défila devant mes yeux ébahis le scénario de l'année qui vient. Remonter un dossier pour une devanture verte. Les photos depuis l'autre côté de la rue. Les documents du cadastre à photocopier vingt-sept fois. Les courriers. Les recommandés. Les coups de fils. Les numéros de dossier, ah mon Dieu les numéros de dossier. Pour revenir dans un an, avec une référence pour du vert et qu'on me dise "ah maintenant on fait du rose". J'ai dû vaciller un peu parce que mon interlocuteur a eu l'air pris de pitié et dit "mais si vous voulez autre chose, pas de problème hein". J'esquissai la situation dans ses grandes lignes et il me répéta, navré :
- Ah oui je comprends, mais le rose on fait pas, navré, parce que ça ne résiste pas aux UV et dans un an, votre couleur elle sera comme ça", me montrant un carré de couleur à peine plus clair qu'un navet albinos, qui aurait juste piqué un léger fard parce qu'on venait de lui raconter une histoire pour les grands.
- Alors vous comprenez, on n'a plus cette référence. Si vous voulez je vous donne des adresses de grossistes, mais ils vont vous dire la même chose, ils vous feront signer une décharge pour pas engager leur responsabilité, vous comprenez, sinon ils se feraient poursuivre tout le temps.
- ...
- A la limite, on pourrait vous vendre de la peinture pour le bois, mais...
- Ah mais attendez, elle est en bois ma façade !
- ...
- ...
- Ah ! bon alors ça va alors !
Et il m'a fait mon mélange de 2, 5 litres de peinture rose, référence 20.2114.1, que j'ai saisi délicatement et posé dans le caddie auprès d'un MiniLoup qui avait enlevé sa chaussure mouillée. Et dit au revoir au jeune homme à qui j'ai laissé en échange la carte du Café Clochette, qui est de la même couleur que celle qu'il venait de me vendre et à mon avis, il lui suffira de passer devant ma nouvelle devanture toute bellement repeinte pour savoir que c'est là. Et ce soir, les téléphones doivent continuer à chauffer entre vendeurs.
Le reste fut sans souci. Pas de peinture dans la chaussure mouillée, pas d'épandage inopiné au milieu du magasin. Le pot est resté tout droit debout, MiniLoup agitait les orteils de contentement et on a pu récupérer nos rallonges, patins de ponceuse (oui ! j'ai une ponceuse ! merci à vos propositions, j'en ai même trouvé deux !) et autres taquets et masques à poussière. J'ai juste perdu quelques années d'espérance de vie avec l'arrêt cardiaque expérimenté quelques minutes plus tôt.
Ah si, il y eut une averse sur le chemin du retour. Et une petite voix flûtée :
- Maman. Tapafermélafenêtre. Je suis encore plus tout mouillé.
La suite des aventures, c'est demain. Sur un chantier de cette importance, je ne doute pas de trouver matière à vous raconter des trucs. Ou pas, on verra. Mais là, ce soir, je vois la vie en rose, si c'est pas formidable.

dimanche 28 juin 2009

Pestacle

En cette saison se succèdent les fêtes d'école et autres kermesses. L'école de MiniLoup ne dérogeant pas à la règle, je m'en fus ce samedi, grâce à Christine qui est restée garder la boutique et servir les cafés, voir le premier pestacle auquel mon fils participait.
Une petite troupe d'adorables lapins aux grandes oreilles et au petit nez rose ; une petite troupe de jeunes jardiniers qui cherchent les lapins cachés derrière un chou, un petit jardinier dont le chapeau de paille glisse. Celui-là se retrouve au milieu de la scène à contempler l'assistance en redressant son chapeau alors que le rideau se referme. Coucou MiniLoup ! Il est reparti avec son chapeau qui glissait et je l'ai retrouvé tout fatigué de toutes ses émotions de jeune jardinier.
On est revenus voir la suite du pestacle, avec une jeune troupe de danseurs venus chanter sous la pluie en costumes de la Belle Epoque, avec perles et chapeaux de paille - je veux dire haut-de-forme, il n'y en aurait pas eu assez pour tout le monde sinon. Et un détachement de policiers qui m'ont un peu surpris (il y a des policiers dans Chantons sous la pluie ?) mais se sont tirés avec brio de leur aventure.
Il y eut ensuite un jeune Indien qui raconta à toute allure la bonne entente avec soeur Nature puis resta, lui aussi, à contempler l'assistance et manqua se faire embarquer par le rideau qui s'ouvrait sur la scène. Tout un tas de petits Indiens se mit à raconter la journée de la chasse au bison pour construire un nouveau tipee. J'ai dû partir au moment où les petits Indiens se transformaient à l'aide de pagnes et de masques en bois pour évoquer un autre continent...
Et c'est bien dommage, parce que les spectateurs aussi valaient le spectacle, avec la moitié des mamans chantant en silence en ouvrant grand la bouche en même temps que leurs petits bouts et la moitié des papas le bras tendu au-dessus de la foule pour viser avec le camescope... Des parents tout fiers de leur progéniture. Et moi aussi, ben oui... qu'il est grand mon petit ! sa première fête d'école, quand même !

samedi 27 juin 2009

Mascarpone glacé

Le nom exact de la recette, c'est plutôt "Mascarpone glacé aux noix de pécan caramélisées" mais il faut savoir rester simple, que diable. Une recette trouvée sur Marmiton, encore.

Mascarpone glacé

Faire caraméliser doucement des noix de pécan et les laisser refroidir.
Battez en neige trois blancs d'oeuf. Mettez-les dans une jatte. Battez ensuite les trois jaunes et trois cuillerées à soupe de sucre jusqu'à ce qu'ils blanchissent. Ajoutez-les aux blancs avec de la vanille en poudre et un alcool de votre choix (j'aime bien le Baileys, personnellement). Battez enfin 250 g de mascarpone (doucement, sinon vous allez en faire du beurre). Ajouter au reste, bien mélanger. Ajouter enfin les noix de pécan.
Mettre le tout dans un moule à cake, soit en silicone, soit tapissé de film alimentaire. Mettre au congélateur pendant une nuit.
Ca se coupe avec un grand couteau et ça va très bien avec une petite tranchinette de cake aux Carambars.

vendredi 26 juin 2009

Cake coco-menthe d'Audrey

Des oeufs qui traînent, de la menthe qui a survécu aux thés de la semaine et un fond de noix de coco râpée, et voilà une recette de cake à la menthe et à la noix de coco tout à fait convaincante que j'ai empruntée à Audrey, ici.

Cake coco-menthe d'Audrey

Battre 2 oeufs, 170 g de sucre, 1 yaourt puis 150 g de farine et une petite cuillerée de bicarbonate de soude (je viens de découvrir que le bicarbonate ne servait à faire lever les pâtes que dans le cas où il se combinait à un acide ; ici le yaourt). Ajouter 10 cl d'huile au goût neutre (tournesol par exemple), 100 g de noix de coco râpée et des feuilles de menthe ciselées.
Verser dans un moule à cake et faire cuire à 180°C pendant 40 mn.
Laisser refroidir puis emballer dans du papier aluminium, le cake sera encore meilleur le lendemain, légèrement rassi.

jeudi 25 juin 2009

Petite annonce

Quelqu'un parmi l'honorable assistance aurait-il une ponceuse à me prêter ? c'est pour ma devanture...

Bonhomme

Hier, après avoir gentiment laissé le gentil docteur B. examiner ses oreilles duveteuses, MiniLoup a dessiné son premier bonhomme, avec un rond, des bâtons et des petits traits pour les doigts. Enfin ce n'était pas un bonhomme, c'était "un monstre gentil pour tuer les monstres sous-marins". Ah. Enfin pour moi, c'est un bonhomme. Fière je suis.

mercredi 24 juin 2009

Conso façon lacets au vent

A l'occasion de la braderie de Rennes, un petit billet tout-conso, pour changer. Mais à ma façon, quand même.
Pendant des années, je suis passée au moins une fois par semaine devant ce magasin. Amusée par son étalage vieillot, touchée par sa modestie et son apparente ténacité. Vous ne connaissez pas ? lisez donc le billet du blog Calicot sur Monsieur Ruland et son magasin de chaussures, boulevard de la Liberté, La Gavotte. J'espère tenir aussi longtemps que lui et vieillir aussi bien, je veux dire avec une aussi douce philosophie de la vie (et un cheval à ressort pour faire patienter les petits pendant les essayages).
Récemment, j'ai été contactée par un papa fan de poussettes qui me demandait mes souvenirs de poussette avec MiniLoup. Ayant fait assez vite le choix de le porter plutôt que de le pousser sur des petites roulettes, je n'ai que de vagues souvenirs, dont un, justement, devant la boutique de Monsieur Ruland, à quelques mètres près.
- Mais enfin, comment on fait pour mettre la coque sur cette poussette ? aïe !
- Attends faut enlever un truc, forcément. Ouille !
- Bon, où je pose le bébé, là ?
- Ben tu peux le reposer dans le bidule, là, mais attends que j'attrape le machin. Aïe !
- Rhooo mais c'est quoi ce truc ?
Mes souvenirs, en gros, c'est ça... et ça n'a pas été en s'améliorant, sauf assez récemment où la poussette sert enfin, de caddie, avec un MiniLoup ravi perché sur le pack de lait à faire vroum dans les virages. Alors je ne peux pas dire que je ne recommande pas la poussette, notez bien, mais je ne suis pas de très bon conseil quand même.
Au passage, vous trouverez désormais au Café Clochette une sélection de vêtements pour enfants signés de la talentueuse Sibilune, c'est joli comme tout.
Enfin, un clin d'oeil ému à C., qui a mis en vente la boutique Endo dans le centre de Rennes. Voilà un MiniLoup dont les papattes s'accommodaient fort bien de ses jolies chaussures colorées et qui n'aura bientôt plus l'occasion d'aller farfouiller dans la malle aux trésors ni zieuter toutes les jolies choses qui s'exposent avec art. Allez-y, ne serait-ce que pour saluer son aimable propriétaire encore pour un temps au milieu de son vide-grenier et lui souhaiter bon vent. Bon vent, C.

Etres rares et exquis

- Maman, qu'est-ce qu'on mange ?
- Du dragon, mon loup.
- Du dragooooon ?
- Ben oui.
- Mais c'est pas possib', ça existe pas les dragons.
- Ah ? mais alors il m'a vendu quoi le boucher ?
- Je sais pas. Du cannibale peut-être.
- Du cannibaaaaale ? mais tu sais ce que c'est le cannibale ?
- Ben non.
Le papa de MiniLoup qui passait par là : - De toute façon c'est pas possible du cannibale, j'ai mangé le dernier hier.
MiniLoup : - Pffff... jamais je peux en manger moi du cannibale...

mardi 23 juin 2009

Jardinière de légumes

En musique, s'il-vous-plaît...
Merci à la mouette pour le lien vers ce joli moment culinaire.



lundi 22 juin 2009

Petit escogriffe

La dernière fois pourtant, nous avons réussi à la suivre jusqu'à sa destination. Au-delà du Thabor, encore une vingtaine de minutes de marche et elle est arrivée devant une petite maison de ville sans beaucoup de caractère, avec un jardin tout pelé pourvu de trois pieds de marguerites anémiées et d'une touffe de menthe fatiguée. Nous nous sommes postés assez peu discrètement - elle ne semblait jamais nous remarquer ni lever la tête du trottoir où elle scrutait ses pensées - de l'autre côté de la route, devant un arrêt de bus désert. Il faisait presque nuit. Elle a sorti une clé de sa poche, une simple petite clé plate, et elle a ouvert la serrure du haut sur la porte du garage. Elle a poussé la porte, est entrée, a refermé et n'est plus ressortie. Au bout d'une demi-heure peut-être, nous sommes allés voir le nom sur la boîte aux lettres. Edwin Drood, en petites lettres penchées et manuscrites sur un bout de papier collant jauni par le temps. Edwin Drood ?
Et voilà que le mystère, déjà passablement épais, s'épaississait encore. Que venait faire un héros mythique de la littérature anglaise dans cette histoire ? une fausse inspectrice de la police française venait d'entrer chez le plus mystérieux des héros de Dickens. On en venait à se poser des questions sur la réalité de tout ça...
Une heure plus tard, c'est un homme qui sortait de la maison. Plutôt petit - plus petit que moi - c'était un personnage étrange. Il portait sur la tête une sorte de touffe de cheveux blancs à la Beethoven dont on aurait pu suspecter sans trop de mal qu'il s'agissait d'une perruque. Son visage, dans l'ombre, n'accrochait pas la lumière. Un escogriffe. Celui-là, on l'a laissé partir. Je n'osais pas m'aventurer à rester seule dans ce coin mal connu de la ville et pour l'instant, ce qui nous importait c'était de savoir ce que devenait l'inspectrice. Edwin Drood a traversé la rue, est passé devant nous et a tourné au coin, nous ne l'avons pas revu. Une heure plus tard, nous avons laissé tombé et nous sommes rentrés chacun vers notre sympathique destin.

dimanche 21 juin 2009

Les macarons au chocolat de Christine

C'est à Christine, qui travaille avec moi au Café Clochette, que nous devons la recette qui suit. Elle est arrivée un jour avec un petit macaron dans un bout de papier alu, en m'assurant avoir dû le mettre en lieu sûr pour me le réserver. J'ai mordu dedans sans barguigner et découvert un petit macaron très moelleux au délicieux goût de chocolat noir. Comme Christine est partageuse, elle a bien voulu me donner la recette. La voici :

Les macarons au chocolat de Christine

Mélangez 200 g de chocolat noir fondu, 200 g de sucre, 150 g de poudre d'amandes et deux oeufs. Faites des petits tas sur une plaque à pâtisserie, l'équivalent d'une cuillerée à soupe environ. Mettez au four à 180°C pendant 10 minutes. Ils seront mous à la sortie du four mais durciront légèrement en refroidissant.

Merci Christine !

samedi 20 juin 2009

Gratouillis

Le mot de passe du jour c'est "gratouillis de bidon".

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vendredi 19 juin 2009

Croûtes à thé

Quand je suis arrivée à Rennes il y a quelques années, je suis entrée dans une boulangerie sans me douter de rien et ma vie a changé de fond en comble. J'avais découvert la croûte à thé. C'est une chose un peu étrange pour les néophytes, que je n'ai jamais vue qu'à Rennes, et qui ressemble à un rectangle de pâte brisée couverte de pâte d'amandes verte, parfois pastel, parfois vert pétard, et saupoudré de sucre glace. Je me gardai bien de m'aventurer à la recherche de la recette de ces petites merveilles, jusqu'au jour où, misère, la boulangerie a fermé. Pour les vacances d'été seulement, mais c'est dire l'étendue de mon addiction que je ne trouvai pas à m'en passer durant ce mois terrible. Et ça fait plus de six mois, nom d'un pétard, que j'avais oublié que ces petites choses délicieuses pouvaient tout à fait tenir une place honorable sur les assiettes de dégustation du Café Clochette. Une erreur réparée pas plus tard que tout de suite puisqu'elles seront proposées dès demain midi.
On trouve plusieurs recettes sur internet, je vous propose celle retranscrite par Anso sur son blog, ici.

Croûtes à thé

Faire une pâte sucrée avec 130 g de farine, 50 g de beurre à température ambiante, 50 g de sucre glace et un oeuf. Etaler au fond d'un moule rectangulaire couvert d'une feuille de papier cuisson, en faisant des petits bords.
Mélanger 125 g (un sachet) d'amandes en poudre, 125 g de sucre et un blanc d'oeuf, ajouter quelques gouttes de colorant vert à votre goût. Garnir la pâte de cette préparation, lisser, saupoudrer de sucre glace. Faire cuire à 160°C pendant 20 à 25 minutes, le sucre glace doit rester blanc mais les bords de pâte doivent être légèrement dorés.
Quand c'est refroidi, découpez en rectangles ou, pour les assiettes de dégustation, en petits carrés.

Edit du 22 juillet : il est conseillé de doubler carrément la quantité de garniture pour avoir une croûte vraiment dodue à la rennaise...

mardi 16 juin 2009

Voisins

La rue de Dinan, aux alentours du carrefour avec la rue d'Echange, a connu ces dernières années un changement de visage assez radical. Vous vous souvenez de votre dernière visite sur les lieux de votre enfance et la façon dont votre oeil accroche toutes les petites choses qui ont pu changer ? Ces derniers temps, les "anciens" qui passent par ici font souvent étape au Café Clochette et me racontent comment c'était "avant". Enfin j'ai déjà des souvenirs moi-même... Quand nous sommes arrivés dans le quartier, il y avait encore une crêperie, ça s'appelait La Dinanaise mais on disait juste "chez Suzanne". On y trouvait les meilleures galettes que j'ai jamais mangées, et pourtant j'aime ça et il y a un certain nombre d'autres crêperies à Rennes. J'ai un souvenir ému de la Paysanne, qui a nourri MiniLoup in utero pendant presque 9 mois. Et puis Suzanne a décidé que plus de 30 ans derrière sa tuile, ça commençait à faire beaucoup, et elle a dit au-revoir à tous ses habitués, dont un MiniLoup qui commençait à peine à goûter à ses galettes avec ses petits crocs à lui. C'est donc Laurence, la fille de Suzanne, qui a repris la crêperie, mais pour y faire tout autre chose puisqu'elle a ouvert Qi Nuad, un havre de paix et de sérénité.
Entre Qi Nuad et le Café Clochette, il y a le Westport Inn, une institution qui était là bien avant nous. Pour boire une vraie bière irlandaise en regardant un match de rugby ou de football gaélique, c'est l'endroit idéal, et puis les gars y sont gentils comme tout (et aiment bien mes gâteaux, c'est dire si ce sont des gens de qualité).
Juste en face de l'église du Vieux Saint-Etienne, il y a le Vieux Saint-Etienne, un café plein d'ambiance qui a une terrasse dans le square, où on peut prendre le frais tranquillement en plein été. La terrasse est également investie le midi par Hélène, des Pieds dans le plat, un restaurant qui est ouvert le midi seulement et sur réservation et qui est toujours plein, vu que c'est une cuisinière hors pair, Hélène. Cécile aussi, de Histoires de thé, le salon de thé-restaurant juste à côté, s'installe dans le square le midi, et si vous n'avez jamais goûté de soupe de fraises, foncez, il y en a en ce moment sur son assiette de printemps et c'est délicieux. Cécile et Hélène ont ouvert leurs restaurants depuis notre arrivée et on a eu le temps de faire connaissance et de lier des liens d'amitié. Quand j'ai commencé à parler d'un café des bébés, elles m'ont soutenue, et maintenant elles ne manquent jamais de conseils ou d'un paquet de sucre de secours, voire d'une séance de goûtage de petits gâteaux quand j'ai un doute sur ma production !
Et puis juste à côté du Café Clochette, à gauche quand on est dedans ou à droite quand on regarde du dehors, il y avait Alex et Katia, au Nozdei comme ça s'appelait alors, et je suis toujours contente de les revoir de temps en temps mais ils ont mis les voiles pour aller voguer en famille un peu plus loin du centre-ville. Depuis la semaine dernière, le bar a réouvert et ça s'appelle désormais Le Papier Timbré. Quand j'ai découvert que ça allait être un café-livre et bientôt une maison d'édition, j'ai sautillé sur place de joie (et pratiquement provoqué une averse, vu que je ne sais toujours pas faire la différence entre le sautillement de joie et la danse involontaire de la pluie). L'intérieur a été refait, c'est accueillant et plein de livres et l'équipe est carrément enthousiaste, c'est communicatif.
Au milieu de tout ça, le Café Clochette n'a plus qu'à bien se tenir pour tenir son rang ; enfin je sais depuis ce matin que l'autorisation pour repeindre la devanture m'est enfin accordée, fin donc de presque un an de tractations et début d'une période de réflexion intense sur la couleur, le lettrage et diverses petites surprises que vous ne manquerez pas de découvrir au plus tôt. C'est qu'il s'agit d'être à la hauteur du quartier, quand même...

lundi 15 juin 2009

Où est le chat ?

Miahoho joue à chat-cache...

samedi 13 juin 2009

Dimanche au soleil et diverses nouveautés

Attention, ce dimanche, le Café Clochette sera exceptionnellement fermé toute la journée, je m'en vais faire la fête ailleurs, pour une fois.
Pendant que je vous tiens (par la barbichette - hihihi, j'ai perdu), au chapitre des nouveautés, voici quelques photos :


Ca l'épate, la Clochinette. Quant à MiniLoup, qui a étrenné la nouvelle animation du Café Clochette pour les jours où il fait chaud, il a certifié qu'elle était tout à fait acceptable. Et bien arrosé le lierre.
Enfin, cerise sur le gâteau - ou fraise sur le brownie si on s'en tient au menu d'aujourd'hui - voici, enfin, la...


N'oubliez pas de demander votre carte de fidélité à vous et rien qu'à vous à votre prochaine visite - et de réclamer les papattes, bien sûr. Une papatte pour dix euros dépensés au Café Clochette, hors livres neufs ; dix papattes vous vaudront une grande assiette de dégustation, et au bout de dix cartes, vous pourrez repartir avec le livre de recettes du Café Clochette...

Carottes, Elle et pyjama

L'avantage, pour une cafelière, d'habiter juste au-dessus de son lieu de travail, c'est qu'elle peut éplucher des carottes à toute heure du jour ou de la nuit. En l'écrivant, je me demande tout à coup si c'est un tel avantage. A vous d'en juger, sur la foi de l'anecdote qui va suivre.
Jeudi matin. MiniLoup est parti à l'école, des miettes de crêpe sans gluten mais avec chocolat autour du museau. La cafelière se tâte. Se recoucher ? pas raisonnable. Finir le roman commencé il y a trois semaines ? pas raisonnable du tout. Faire cuire les côtes de veau fermier et bio avec les petits oignons nouveaux et la tomate olivette, le thym frais et la lichette de vin blanc, comme prévu ? voui, ça vaudrait mieux. Mais d'abord, éplucher les patates pour la purée. Où est l'éplucheur ? au milieu du tiroir, sous trois autres éplucheurs moins performants, gardés pour la beauté du geste. Hop là. Ah zut, le téléphone.
Une patate à moitié épluchée dans une main, un petit gâteau dans l'autre, les pieds dans ses savates toutes râpées, les cheveux en bataille et - oui - en pyjama, la cafelière, au top de la glamouritude, décroche.
- Café Clochette, bonjour ?
- Alloooo ? (une voix charmante, petit accent de l'Est, cette dame a manifestement déjà bu son café obligatoire à cette heure matinale et, en pleine forme et le brushing impeccable, appelle le Café Clochette. Bravo, madame.) Alloooo ? le Café Clochette ?
- Oui ?
- Bonjour, ici le bureau photo du magazine Elle. Le mois prochain, le Café Clochette va avoir un article dans Elle et nous aurions besoin d'une photo, est-ce que vous auriez ça ?
La cafelière déglutit, tire inconsciemment sur son pyjama pour le remonter discrètement et jette un coup d'oeil anxieux aux alentours. Pas de photographe de Elle. Forcément, mais ouf, quand même.
Nous avons convenu que l'article serait certainement très bien même sans une photo et que oui, c'était une chouette nouvelle. Bonne journée madame, à vous aussi madame.
La cafelière n'épluche plus ses patates qu'habillée jusqu'au bout des ongles. Juste par précaution.

vendredi 12 juin 2009

Etre, néant et curriculum vitae

Un mien cousin au parcours universitaire impressionnant et se trouvant dans la situation d'un certain nombre de ses collègues, c'est-à-dire sans poste fixe et navigant à vue entre postes précaires et temps de terrain pour de grands organismes de recherche - et qui se trouve être également le papa de mon cher filleul que je ne vois hélas pas assez souvent mais à qui j'envoie tous mes voeux de bel été et un bisou spécial - m'a récemment fait parvenir le texte qui suit. Il m'a bien fait rire et rappelé quelques souvenirs. Avec son autorisation, je le partage avec vous. Bon courage, Cl. !

Il y a quelques temps, je fus convoqué par mon référent Pôle Emploi (oui, oui, il est à moi, perso. C'est du moins ce qu'il est possible de déduire de la convocation de Pôle Emploi : "convocation obligatoire avec votre référent personnel"). Objectif : "faire le point sur les critères opérateurs de votre C-V". Ne me demandez pas ce que sont les "critères opérateurs", je dois là avouer une incompétence prononcée et l'ultime limite de ma compréhension. Mais mon référent personnel doit savoir, lui. Mon C-V, quant à lui, est composé d'une première page indiquant mes coordonnées, ma profession, mes diplômes (plômes-plômes), compétences et centres d'intérêt. Cette première page est suivie d'une deuxième décrivant mes expériences professionnelles dans le secteur d'activité intéressant le métier sus-mentionné. Vient ensuite une troisième page indiquant une appétence multidimensionnelle pour l'expérimentation variée source d'enrichissement cognitif (bibliothéconomie, humanitaire, transport, tourisme et nautisme). Et enfin, last but not least, une dernière page relevant mes publications. Donc, me munissant de Saint Curriculum Vitae (priez pour moi votre grâce bienveillante), me voici pointant le bout du nez, et du papier demandé, auprès de mon mien référent personnel à moi tout seul qui m'appartient. Et là, profonde déception, pincement de cœur et abattement psychologique total : mon référent accueille mon magnifique C-V qui avait jusqu'ici admirablement rempli sa fonction, à savoir ne surtout pas trouver de boulot tout en paraissant en chercher, d'un "ça va pas" sans appel. Gasped me dis-je en mon fort intérieur : démasqué !
Et bien non, à mon pourquoi faussement naïf, me fut précisé : "trop long, ça passe pas. Il faut une lecture rapide. Juste l'essentiel vous décrivant au mieux. Donc : substance, synthèse, références et précision. Maximum une page".
Repartant fixé quant aux critères opérateurs, rendez-vous fut pris pour représenter le nouvel objet ce matin même. Mon nouveau C-V fut donc ramené à l'essentiel, me décrivant en substance avec précision et donnant les références nécessaires. Ce qui donne, après les classiques nom-coordonnées-énoncé de la profession : épicurisme eudémoniste (pré-socratiques), insoumission (La Boëtie), empirisme radical et scepticisme méthodologique (Hume), utilitarisme (Mill) et pragmatisme sociologique (Latour).
Quel ne fut mon étonnement (non, je rigole...) d'entendre "cèkoiça ? insoumission, vous pouvez pas mettre ça ! çavapa ! ça veut dire quoi tout ça ?" Me voici donc commençant par le début : les pré-socratiques. Mais très vite rappel à l'ordre "non, ce que je veux dire, ça va pas, vous pouvez pas vous présenter comme insoumis. Il faut dire capacité décisionnelle si vous n'êtes pas dans l'application". Précision immédiatement apportée : j'ai bien dit insoumis, c'est à dire rétif à toute hiérarchie, contraintes non-naturelles et empêcheurs de toutes sortes. Empirisme et pragmatisme : exemples donnés sur le champ. Et là, mon mien de référent à moi a craqué : il me comprenait, d'ailleurs son petit chef à lui était un vrai dictateur, instiguant des mises en compétition entre référents sur leur taux de retour à l'emploi parmi leurs ouailles, augmentant sans cesse les capacités de charge de travail, et les vacances ne sont plus maintenant qu'un vague souvenir et les suivantes sont loin, il ne part qu'en hiver pour couper le froid, et avec tous ces licenciements actuels on leur demande toujours plus et c'est stressant un maximum, etc, etc, etc. Finalement, le temps que mon référent personnel pouvait m'accorder passant, le rendez-vous suivant étant annoncé (comment ? il est également le référent d'un rendez-vous suivant ? et moi qui le pensait tout à moi dédié... je suis déçu par cette publicité mensongère autour de la possession unique de mon référent personnel !), il a bien fallu conclure. Partant du dilemme à double proposition de mon premier C-V (la mienne et celle des critères opérateurs), il a été convenu que pour finir il n'était pas si mal que ça. Un peu long, certes, mais excellemment rédigé selon un plan précis, explicite et fonctionnel.
"Ca ira le premier, celui-là, le second, c'est pas possible. On comprend rien ! Et puis insoumis, ça fait beaucoup. Ca fait trop, même."
Pensée du jour et conclusion : "On est ce que l'on fait de ce que les autres font de ce que l'on est." Sartre, L'être et le néant.

mardi 9 juin 2009

Quizz, la réponse

Ceci :



est la plaque du four, couverte d'une feuille de cuisson siliconée, après cuisson de la fournée hebdomadaire de mantecaos. La cannelle s'accroche quand on penche la plaque.
Et oui. C'est beau, non ?
Bravo pour vos perspicaces suggestions... mais pour gagner une boîte pleine des dits mantecaos, ce sera pour la prochaine fois !

lundi 8 juin 2009

Travers de veau façon belle-maman

C'est ma belle-maman à moi qui m'a légué cette recette, un jour d'été dans une grande maison familiale avec une énorme table en bois au milieu de la cuisine. MiniLoup, tout petit, se gavait du melon qu'il venait de découvrir, nous laissant le loisir de hacher des oignons et de couper menu des tomates d'été. Je vous lègue à mon tour cette recette, à charge pour vous d'en prendre le plus grand soin.

Travers de veau façon belle-maman

Prenez des travers de veau, poêlez-les sur feu assez fort pour qu'ils dorent bien, dans un peu d'huile d'olive. Empilez-les au fur et à mesure dans un faitout en fonte noire avec un petit bouchon poussé il y a des décennies dans le couvercle pour l'attraper sans se brûler (ou n'importe quel faitout qui y ressemble même de loin, ça ira très bien). Quand toute la viande a doré, faire revenir des oignons hachés dans la même poêle. Quand ils sont dorés mais pas trop, bien gratter le fond de la poêle pour récupérer tous les sucs, verser sur la viande. Ajouter dans le faitout des tomates concassées (c'est-à-dire coupées en morceaux pas trop gros, sans vous embêter à enlever la peau). Ajouter par-dessus une lichette de vin, saupoudrer de sel, poivre. Ajouter quelques branches de thym (frais, si vous avez), une gousse d'ail écrasée. Touiller vaguement, mettre à feu doux. Laisser cuire en écossant des haricots ou en faisant les mots croisés du Monde, au choix. Ou toute autre occupation digne d'une belle journée d'été.
Quand c'est cuit, au bout d'une heure environ, mais ça ne vous en voudra pas de l'oublier sur un coin du fourneau, vous pouvez servir avec du riz.
En entrée et au dessert, ne vous cassez pas la tête, du melon ira très bien.

dimanche 7 juin 2009

Attention !

Ce dimanche, jour d'élections, le Café Clochette n'ouvrira ses portes qu'à 16h30, pour le goûter. Sur la terrasse s'il fait beau, bien au sec à l'intérieur sinon...
Je vous laisse encore mariner un peu sur le quizz, ça devient intéressant...

samedi 6 juin 2009

Quizz

A votre avis, qu'est-ce que c'est ?




vendredi 5 juin 2009

Lourd loup ou loup lourd

Avec ses 13 kg, pelage sec, mon petit loup commence à se faire grand. Son célèbre "moi, j'a trois ans" est devenu il y a peu "moi, j'ai trois ans" et il a de moins en moins prendu et de plus en plus pris une croquette dans le bol des chats - "mah c'est une blaaague !".
Ses deux questions favorites et universelles (au sens de pâte à gâteau universelle : qui se décline à tous les goûts) sont dorénavant "c'est quoi" et "pourquoi", de préférence dans la même phrase. Exemples : "pourquoi c'est un quoi un lapin maman ?" ou "c'est quoi ce truc, à quoi ça sert, pourquoi tu fais ça, je peux t'aider, c'est quoi dis maman ?".
Exquises joies de la maternité, surtout quand le truc en question se trouve être le lecteur de CD récalcitrant avec lequel vous vous bagarrez depuis une heure.
Enfin tout ça ne résoud pas ma question, qui est depuis trois ans et quelques pichenettes "on dit lourd loup ou loup lourd ?".
Pour finir, un dessin de Voutch extrait de Personne n'est tout blanc. La légende : "Personne n'a le droit de te mordre. Personne. Surtout pas un lapin."

jeudi 4 juin 2009

Même pas vrai...

... je suis pas une grosse légume :

mercredi 3 juin 2009

De cafés et de chevaux blancs

Depuis quelques mois, je réponds régulièrement à des demandes de renseignements sur l'activité du Café Clochette : comment ça marche, est-ce que ça marche, est-ce que c'est susceptible de marcher ailleurs... Laurence, du Poussette Café à Paris, a souvent les mêmes questions (en mon temps, j'avais d'ailleurs fait appel à elle, moi aussi, pour les mêmes raisons). Que répondre, comment répondre ?
Il y a deux ou trois semaines, la réponse était toute simple : accueillir Annie, qui a pour projet d'ouvrir un café pour les enfants dans une ville pas très loin de Rennes. C'était du sérieux, avec une convention de stage et tout et tout. Et ce furent trois jours très agréables. Partager ses expériences, c'est toujours agréable de toute façon. Et quand c'est pour quelqu'un comme Annie, on en vient à soupirer de regret une fois qu'elle est partie. Bon vent à toi ! Je te souhaite bon courage pour ces mois qui t'attendent, et grand succès ensuite.
J'ai découvert récemment qu'une condisciple lisait le blog du Café Clochette et je vous invite à aller voir le sien - ça m'a rappelé des souvenirs... A toi aussi la Mouette, bon vent dans cette aventure.
Parfois, on me demande péremptoirement mon étude de marché et on ne comprend pas quand je dis que ça ne peut pas se partager. Parfois, il y a un échange de mails. Souvent, on vient me voir à l'heure calme, après le déjeuner, et Christine et moi on discute des tenants et des aboutissants du Café Clochette avec des créateurs et créatrices d'entreprise potentiels. Parfois, c'est une conversation au détour d'un instant perdu, où on me dit "moi aussi, j'aurais bien aimé faire ça...". Franchir le pas, c'est une histoire à la fois d'accidents du destin, d'obstination et de manque de sommeil... Ca vaut le coup, oui c'est sûr, ça vaut le coup. Quoi qu'il arrive, avoir créé un lieu comme le Café Clochette, ça vaut le coup. Alors de quel droit irais-je dire que ce n'est pas la peine d'essayer, alors que je pense tout le contraire ? Tant que je suis dans le coin, je trouve ça bien qu'on vienne me demander comment ça se passe et/ou s'est passé jusque-là.
Par contre, si je ne réponds pas tout de suite, ne m'en veuillez pas, hein... il arrive aussi que je fasse un peu de cuisine dans mon restaurant, à mes heures perdues !

mardi 2 juin 2009

Miahoho

Voici notre nouveau voisin, il dit s'appeler Miahoho. Il a beaucoup épaté les trois miens par sa présence sur le toit. Il est très bavard et a taillé une bonne bavette avec MiniLoup qui lui a proposé sa crêpe. Le chat a décliné.

Quant à la cour-terrasse-intérieure, la voici :

lundi 1 juin 2009

Atcha nif nif yeah

En ce jour, M. et moi-même avons travaillé dur et ce soir, ça y est, la courette est utilisable par tout un chacun pour y déployer ses doigts de pied, son journal ou tous ses espoirs, rayez la mention qui vous est personnellement inutile. Moi je garde les trois. Donc, youpi ! trois fois youpitiyoupi ! J'attends que ça sèche pour vous faire une photo, là.
En attendant je vous raconte, sinon c'est même pas drôle. On a récupéré le nettoyeur à haute pression d'eau, le K-truc, là, sans souci. On est allées récupérer une rallonge branchée derrière la télé du temps où elle était branchée (oui, je sais, il y a un souci logique, là). Aucun problème. On l'a branché dans la cuisine, après avoir débranché la machine à café, le robot ménager et la bouilloire, juste pour la gloire. Impec'. On a bataillé avec le tuyau pour en défaire les noeuds et découvert qu'il était encore vivant. Du coup, on lui a parlé doucement pour l'amadouer et on a fini par arriver à tout débrouiller du bout du milieu qui s'était coincé entre le bout du bout et l'autre bout du bout. Ca roulait. On a re-bataillé pour découvrir quel tuyau se branchait où, pour finir par découvrir les deux embouts supplémentaires restés dans le fond de la boîte. On a fait une petite pause bien méritée avant d'embrancher le bout idoine dans la prise adéquate, des deux côtés, en ne se trompant qu'une seule fois. Hop là. On a dévissé tout doucement le tuyau d'arrivée d'eau du lave-vaisselle après l'avoir fermé à fond, si, quand même, pour qui nous prenez-vous ? On a attrapé tout doucement le tuyau débrouillé du bout du milieu et on l'a approché du robinet précédemment libéré. Fastoche. On a remarqué dans quel sens il fallait tourner, on a tourné dans ce sens-là, puis un peu dans l'autre sens pour vérifier, puis quand même dans le bon sens et on a vissé bien à fond, mais pas trop quand même. Tout pile poil. Et puis on a ouvert le robinet.
Ce soir, la cuisine est très propre.
Elle a été, comment dire, lavée à grandes eaux.
Alors on a tout redémonté et on a fait ça à l'ancienne et à la brosse. Il reste bien un chouia de mousse mais, ma foi, ça va très bien quand même. Et pour finir en beauté, M. a même eu l'idée de faire un dernier rinçage avec du vinaigre blanc et de l'huile essentielle d'arbre à thé, alors ça sent bon.
J'attends la marmaille lupinesque pour un premier dîner en terrasse, la terrasse privée du Café Clochette. Et demain, j'écris ça sur la devanture, "terrasse intérieure". Vous allez voir que c'est demain que je vais recevoir l'autorisation pour repeindre et recouvrir ma si jolie inscription.
Sinon, le pollen qui m'attendait tapi dehors en attendant que je sorte m'est tombé dessus tout à l'heure et ne me lâche plus. Atchaaaa. Nif nif. Zé bénible.
Enfin, une question qui me taraude : quand on tape sur un clavier d'ordinateur avant de s'apercevoir que ça n'apparaît pas à l'écran, où vont les lettres qu'on a tapées ?
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