mardi 5 juillet 2011

Le pyjama du chat



- Maman, tu sais c'est quoi la blague du petit déjeuner ?
- Non ?
- C'est quand t'as pas de bol ! hihihi !
La cafelière n'a plus de Café, mais il lui reste un MiniLoup. Tant mieux.
Les trois chats, eux, sont partis trouver tanière à leur patte chez de chers amis qui vont leur offrir un abri le temps que toute la famille puisse être à nouveau réunie. C'est un bazar sans nom dans la maison mais dans trois jours si tout va bien, les cartons seront partis à leur tour. Il restera bien ici ou là quelques touffes de poils de chats, mais dans l'ensemble la page sera tournée.
Le téléphone sonne de moins en moins. L'été, de toute façon, a toujours été calme au Café Clochette. Il m'est même arrivé, ces deux dernières années, d'oser mettre la clé sous la porte pour une journée ou deux pour aller faire un petit tour au bord de la mer. Il me prend par instants le rêve que ce n'est qu'un grand tour au bord de la mer et que dans quelques semaines, nous reviendrons, fidèles au poste, ouvrir le Café Clochette, récupérer les chats, arroser les plantes moroses et ouvrir le courrier en retard, plein de factures comme il se doit. Mais non. Cette fois, on ne reviendra pas. Il y a de ces moments dans la vie où ça vous frappe, comme ça, boum, le définitif s'installe et vous êtes bien forcés de le voir. Alors voilà : on s'en va.
Ni en fanfare ni en douce, simplement, on s'en va.
Mais il eut été bien dommage de partir sans vous avoir dit :
"N'attendez pas l'avenir pour y aller !"
L'auteur de cette phrase, c'est le Café Clochette tout entier : un peu de la cafelière, un peu de MiniLoup, un peu d'Alphonse, un peu de Aude, Solo, Chloé, Stéphanie, Isabelle et Christine, un peu de chacun des enfants passés par ici, un peu de leurs parents, un peu de tout les gens qui ont aimé cet endroit. Petit à petit, on oubliera. Mais ce n'est pas grave. L'avenir, c'est devant !

jeudi 30 juin 2011

Les fantômes ne sont plus ce qu'ils étaient

- Bon, les enfants, au lieu de lancer des peluches sur les chats, vous ne voudriez pas me rendre service ?
- Mouais. C'est quoi que tu veux ?
- Et bien voilà. Il y a un fantôme dans cette maison.
- (Les copains) : Un fantôoooome ? naaaaan !
- Si, si, un fantôme.
- (MiniLoup, blasé) : Maaah naaan, ya pas de fantôme...
- (La maman) : Si, si, ya un fantôme. Il s'appelle Alphonse et il est très gentil, mais il a une habitude très agaçante : en ce moment, toutes les nuits à quatre heures du matin, il me réveille. Vous ne voudriez pas aller lui parler gentiment et lui demander d'arrêter ?
- (Les copains, impressionnés) : Oui, d'accord...
- (MiniLoup, ultra-blasé) : Maah naaan, attendez, ma maman elle raconte tout le temps des blagues.
- (Les copains, incertains) : Ah, t'es sûr ? ya pas un fantôme, c'est une blague ?
- (MiniLoup) : Ben ouais, elle a même essayé de me faire croire qu'il faut prendre un bain tous les jours, alors !
- (Les copains, convaincus) : Ah ouais, alors c'est une blague !

Ya plus de jeunesse, si vous m'en croyez.

lundi 27 juin 2011

Braderie

Si vous avez trop chaud à la grande braderie de Rennes mercredi prochain (le 29), venez donc faire un tour au frais, à la petite braderie du Café Clochette... La cafelière fait ses cartons et il y a plein de choses qui ne partiront pas avec elle, mais qui seront sans doute bienheureuses de partir avec vous. Amenez vos sacs, paniers et autres cartons !
Livres pour enfants et adultes, vaisselle, déco, vêtements adultes et enfant, couches, machine à calculer, plaque à induction, tasses et théières, matériel de bricolage, jouets en bois et encore plein d'autres trucs... Un peu de neuf, un peu d'usé, beaucoup de choses...
Nous ouvrirons à partir de midi environ.

samedi 25 juin 2011

Bottes de cent lieux

C'est aujourd'hui le dernier jour d'ouverture du Café Clochette. Mais pas question de se morfondre. Aujourd'hui, pour se souvenir des bons moments, nous vous proposons de lire le billet que le journaliste Xavier Eveillé avait écrit sur le Café Clochette pour son livre Guide de la Bretagne insolite et relax, paru aux Editions de la Ligne Pourpre en mai 2011. Ce petit coin rennais aurait donc fait partie des cent lieux répertoriés, si la fermeture n'avait pointé son nez juste avant publication. A noter que d'autres enseignes insolites bien sympathiques y sont recommandées, telles que le café-laverie Les chaussettes de l'archiduchesse de Rennes ou encore le café associatif A l'abord'âge de Nantes. Vous pouvez retrouver ce talentueux monsieur ici (clic). En voilà une bonne façon de dire au-revoir au Café Clochette...

À la santé du petit dernier !
Les mamans trinquent au comptoir, maintenant ? Tout fout le camp ! Le flipper qui claque, pourtant, c'était moins bruyant, aux oreilles d'un mâle, qu'un bébé qui caquette ! Sûr que ça doit être scientifiquement prouvé. Quant au match de Ligue 1 et ses timides beuglements de supporters, tout juste si ça couvrait le bruit du coup de pied dans le ballon... Non, vraiment : les conversations feutrées des filles, voilà le véritable fléau du XXIe siècle. Du tapage diurne, je vous dis !
À Rennes, le Café Clochette fait partie de ces nouveaux lieux de perdition. Les tables à langer y ont remplacé le babyfoot. Le salon de thé, la bonne vieille pression. Et les chaises hautes ont relégué les tabourets de comptoir au rang de pièces de musée. À la mémoire de l'homo-bistrot.

Piliers de bar en culottes courtes
La messe est dite : les femmes ont pris le pouvoir jusqu'au coin du bar. Pascale Grosbras est de cette révolution. Au 37, rue de Dinan, elle a transformé le rez-de-chaussée de sa maison en café alternatif et éthique avec salon de thé, espace enfants, ateliers... Et ça marche. Partant du constat que les jeunes mamans n'ont quasiment pas de lieux de sortie et qu'il est très facile de se sentir vite isolée, Pascale Grosbras, qui sait de quoi elle parle, a imaginé en 2008 un lieu de vie original dédié aux mères et à leurs jeunes piliers de bar en culottes courtes. Tout ce petit monde se retrouve autour de bruschettes au saumon, d'une soupe de potiron au roquefort et d'un fondant choco-cardamome ! Ici, c'en est fini de la démarche féline des serveuses : dans les travées du café-salon de thé slaloment de gentils matous. L'un d'eux, Clochette, a d'ailleurs inspiré le nom de l'établissement. Les chats sont ici les rois.

Dans un ancien labo photo
Chaleureux, intime, le Café Clochette ne peut accueillir que 19 personnes. Il faut dire que la transformation du local n'a pas été simple. L'ancien pas de porte accueillait un laboratoire de développement de photos. Il a fallu toute l'ingéniosité de la créatrice, aidée en cela par un talentueux plombier, pour faire de cet espace un repaire simple et cosy à la fois, à deux pas du quartier historique. " Sans être passante, ce qui est plus rassurant pour les mamans, la rue s'avère proche des quartiers les plus touristiques de Rennes ", note Aude, l'une des deux salariées qui oeuvrent en salle aux côtés de Pascale.

On se passera de gluten...
Côté cuisine, l'équipe peut compter sur le talent de Solo qui se triture les méninges pour dénicher des recettes simples, équilibrées voire végétariennes ou sans gluten. Parmi ses trouvailles, le Koba de son Madagascar d'origine, à base de banane cuite à l'eau chaude et de farine de maïs. Ou comment réussir à proposer un dessert sans gluten, sans lait, sans fruits-coque et sans oeuf. Pas simple, mais savoureux tout autant !
Bon allez, les gars : nous aussi on va s'en passer de Gluten, finalement !
De toute façon, il ne joue pas en Ligue 1...

mercredi 22 juin 2011

Hop

- Ma maman elle va mettre des sous dans l'ordinateur !
- Pfff, n'import' quoi, t'as un ordinateur dans ta voiture, toi ?
- Ben nan, pas dans la voiture, dans l'ordinateur ! devant la voiture, quoi ! Mais elle va reviendre dans pas longtemps.
La conversation suit son petit bonhomme de chemin et les bribes s'en perdent à l'entrée de la cuisine quand la cafelière y retourne. En cuisine, c'est la pagaille des grands jours. Mais une pagaille étonnamment mesurée. On voit qu'une tornade est passée mais une tornade polie, soucieuse de ne faire que les dégâts strictement nécessaires. Les assiettes sont empilées au petit bonheur à côté de l'évier, mais les couverts sont bien tous dans le même sens, par exemple.
Trève de racontages, j'abandonne mes piles chancelantes une minute aux mains expertes de Aude qui leur fait un sort rapido pour venir vous parler de la suite des événements.
Demain vendredi, il doit rester une table ou deux le midi, et deux ou trois le soir et nous peaufinons le menu à l'heure où je vous parle. Le samedi, attention, le Café Clochette n'ouvrira ses portes que pour le goûter, parce que le matin, la cafelière ira verser sa petite larme de joie en contemplant son fils-crocodile danser la ronde avec d'autres animaux ("moi, chuis d'Océanie !") au spectacle de la fête de l'école et que le midi, elle mangera une galette-saucisse comme tout le monde en une si belle occasion. Le soir, tout est complet au Café Clochette... alors je ne vais pas retourner le couteau dans la plaie pour vous dire ce que vous allez manquer, les heureux convives vous le raconteront plus tard s'ils ont envie.
Et puis dimanche, ce sera la braderie du Café Clochette. Nous mettrons en vente ce qui nous reste de stock de thés, de jouets en bois, de livres de cuisine, matériel divers, ainsi que le mobilier du Café : tables, chaises, table à langer, etc.
Enfin, il est possible que le jour de la Grande Braderie rennaise, le 29, le Café Clochette entrouvre à nouveau ses portes, mais pour proposer la braderie de la cafelière, cette fois : au détour des cartons, vous trouverez des vêtements, des livres, des disques, de la vaisselle, de la déco diverse et variée, des guirlandes de Noël, des tas de trucs et de machins... une braderie, quoi... on laisse le passé derrière et hop, en avant.

lundi 20 juin 2011

Granularithé

Le docoteur des chats, l'autre jour, a prescrit à Timirrou des granules d'homéopathie. Perplexité sans fin de la cafelière félino-pourvue : comment administrer des granules à un chat ? Surtout s'il s'agit d'un chat du Café Clochette, habitué à voir les petits tubes bleus perchés tout en haut du vaisselier derrière le comptoir en cas de chute accidentelle d'un tout-petit dans le coin jeu - des tubes fort convoités par toute la population féline locale puisqu'on peut, d'un coup de patte, les envoyer valser joyeusement dans un recoin sombre où la cafelière, espèrent-ils en se gaussant, ne les retrouvera jamais. C'est sans compter, mes chatons, sur le déménagement qui nous pend au nez et qui va me faire explorer dans les moindres détails ces fameux recoins laissés à l'abandon ces dernières années. Je pense me trouver bientôt à la tête d'un trésor de tubes de granules, de sachets de sucre, de baballes en mousse et de diverses vis et autres boutons.
Bref. Donner des granules à un chat, c'est finalement comme donner des granules à un bébé : soit on lui fait suçoter, soit on les fait fondre dans un peu d'eau. Je vois mal mon Timirrou suçoter des granules simplement si je lui demande, il serait plutôt du genre à se débattre comme si ça vie en dépendait dès que j'essaie de lui faire avaler un truc même minuscule, même supposé "appétant" (la bonne blague). Quand à lui faire boire un peu d'eau, que voulez-vous, c'est un chat. Il ne boira qu'exactement quand il l'aura décidé, et donc selon toute probabilité en plein milieu de la nuit, ce qui m'obligerait à lutter contre le sommeil pour lui tendre une coupelle quand il commencerait à bailler de la façon si caractéristique qui précède un étirement en règle et un lapage délicat d'eau fraîche ; quand à laisser la gamelle d'eau en accès libre avec les granules subrepticement fondues dedans, ça signifie que les deux autres choupinettes velues vont s'y abreuver aussi. Je suis tout à fait perplexe.
Encore que ça n'est rien par rapport à la perplexité qui m'a saisie ce matin, au magasin des voitures. Je m'y connais encore moins en voiture qu'en psychologie féline. Un vendeur compatissant m'a repêchée au rayon des bidons d'huile (je crois que c'était de l'huile) où je m'étais égarée pour m'envoyer me perdre au rayon des autocollants en forme de lézards, alors que je cherchais un réhausseur pour MiniLoup. J'ai fini par laisser tomber et je suis allée faire une provision de citrons confits à Bélasie.
Car cette semaine, je m'amuse à refaire les mêmes plats que la toute première semaine d'ouverture du Café Clochette : bricks au thon, lasagnes chèvres-épinards, poulet au citron confit. Je me tâte pour refaire un chili con carne. Pour les desserts, ce sera brownie, cheesecake à la framboise, gâteau banane-chocolat. Sûrement panna cotta. Peut-être blondie aux abricots et chocolat blanc. Pourquoi ces précisions ? Parce que c'est la dernière semaine où vous pourrez venir goûter tout ça. Et où moi je pourrai cuisiner toutes ces succulences. Demain matin, j'irai pour la dernière fois faire les courses dans le magasin gigantesque où il fait très froid.
C'est la semaine des dernières fois. J'ai le museau humide et froid. Ce n'est pas chez moi un signe de bonne santé, juste de grande nostalgie. Mais ça va être une belle semaine, je le sens.

vendredi 17 juin 2011

Bergère à la coque et blancs moutons

- Maman, maman ! (arrive en courant, le cheveu humide)
- Oui ?
- Maman, tu sais pourquoi les oeufs des grenouilles y sont mouillés ? Hi hi hi.
- Euh... parce qu'ils habitent dans l'eau ?
- Nan ! devine encore !
- Parce que leur maman elle les arrose avec un petit arrosoir ?
- Mais naaan !
- Alors je sais pas.
- Les oeufs y sont mouillés paske y pleut des mouillettes ! Hi hi hi !

mercredi 15 juin 2011

Gâteaux au miel (de sapin)

"Et surtout n'hésitez pas à me rappeler, chère Madame !"
Surréaliste. C'est la première fois qu'un banquier, a fortiori le mien, me parle avec autant de miel dans la voix. C'est à se demander si je n'ai pas soudainement changé de dimension. Ce qui est, maintenant que j'y pense, probablement le cas. Dame, c'est que je suis passée de la cliente-qui-a-une maison-et-un-commerce-mais-surtout-des-dettes à la cliente-qui-n'a-plus-de-maison-ni-de-commerce (mais plus de dettes non plus, enfin un de ces jours). On est donc passé de "Madame, vous êtes encore dans le rouge, rappelez-moi" à "Oh, vous achetez une voiture, formidable ! vous savez qu'on vend des assurances pour les voitures, chez nous ?" et à l'invocation de l'ombre tutélaire d'un hypothétique conseiller personnel à venir. L'autre jour, mon conseiller actuel m'a même offert un stylo, c'est dire si on est copains.

J'ai donc, ces jours-ci, acheté une voiture. Pour tout un tas de raisons, c'est une grande nouvelle pour moi. Il me reste à affronter quelques Cerfas pour être totalement en règle avec notre belle administration, mais enfin je suis motorisée et j'ai un grand sentiment de liberté tout à coup. Que je célèbre à grandes fournées de petits gâteaux, parce que c'est fou comme les gens qui passent par ici ont envie de petits gâteaux, ces jours-ci. Peut-être parce qu'ils se disent qu'ensuite, ils n'auront plus que les recettes et plus les gâteaux eux-mêmes ?
Ces quelques jours de retour aux fourneaux, à discuter avec les gens qui passent et qui grignotent leurs gâteaux, sont trop lourds d'émotion pour que je me risque à vous engluer avec la guimauve qui me tapisse le coeur. Je ne dirai donc qu'une chose : si mon banquier vient prendre un café, j'irais, tant je suis au bord d'un océan de béatitude triste (ou de tristesse béate, je n'arrive toujours pas à départager), jusqu'à lui offrir une petite assiette de dégustation.
Je n'étais décidément pas faite pour être commerçante. Mais ça, vous le saviez déjà.

lundi 13 juin 2011

T'as pas dix sous ?

Dissoudre une activité commerciale, c'est la même chose que la créer, l'espérance en moins et la tristesse en plus. Les mêmes questions : par quoi on commence ? à qui on s'adresse ? quelles bureaucraties se mettre à hanter ? à qui faire confiance pour avoir des réponses fiables ? dans quel ordre faire les choses ? quel est l'urgentissime, l'urgent et le simplement "à faire" ?
Mister C., que rien ne déroute : "oh mais ne vous en faites pas, au moins ça ne coûte rien de vous faire radier du greffe !" C'est effectivement une différence avec l'immatriculation. Toujours optimiste, Mister C., il ne me laisse pas le luxe de l'apitoiement et c'est bien à ça qu'on voit que c'est quelqu'un de bien. D'autant que des quelques factures qu'il me reste à régler, l'une vient de chez lui mais que ça ne l'empêche pas de me dire "allez, ne vous en faites pas pour ça, c'est pas urgent..." Pour les autres factures en souffrance, auprès d'un certain M. Ours Saf, c'est nettement moins aimable mais ça ne saurait entamer ma... euh, bonne humeur est un peu excessif. Très, très excessif. Voire carrément faux, certes.
Mais je soupçonne que l'avenir immédiat me donnera du grain à moudre. Le document de radiation est facile à trouver, en plus. Et devinez quoi ? ben oui, forcément. C'est un Cerfa. Un de ces abominables Cerfas même pas des neiges qui m'ont tant accablée au début de l'activité (et même avant), comme un air de petit tour et puis s'en va. On m'y demande avec une certaine insistance si c'est une "cessation consécutive au décès de l'exploitant" et je me tâte pour vérifier. Nan, apparemment ça respire encore tout juste.
Heureusement, dans tout ça il y a la présence d'un certain MiniLoup, comme il y a trois ans lorsque nous lancions des expéditions chez les pompiers pour savoir de quoi retournait cette histoire d'ERP (et les Cerfas y-afférant).
- Maman, comment on fait pour attraper les canards ?
- Euh... c'est une bonne question, mais je ne sais pas du tout. Tu as une idée, toi ?
- Oui, avec un avion attrape-canard !
Ah ben oui bien sûr.

vendredi 10 juin 2011

Recette inavouable : le peanut brittle

Il vous en souvient peut-être, un des premiers billets de ce blog vous offrait, chers lecteurs alors clairsemés (et d'autant plus précieux), la recette des mantecaos, parce que j'avais résolu de mettre mes recettes favorites en "open source". Vous étiez, et êtes toujours, ainsi libres de les adapter à votre main, pour les faire vôtres et vous amuser avec. Aujourd'hui, je vous livre pieds et poings liés ma recette inavouable : le peanut brittle.
Il me semble me souvenir (mais l'époque où j'avais le temps de regarder des séries américaines est bien loin - ah, la fossette de Josh...) que dans un des premiers épisodes de Desperate Housewives, une dame offre du peanut brittle à un des enfants de Lynette. Si ça n'est pas une justification en béton pour vous donner cette recette, je ne sais pas ce que c'est.
Le seul problème, c'est que vous aurez du mal à trouver l'un des ingrédients : le syrop de maïs. Vous pouvez le remplacer par du sirop de glucose ; on en trouve souvent, arome miel (oui je sais c'est affreux), dans les épiceries exotiques. Maintenant, voici :

Peanut brittle

Mélangez dans un saladier en verre solide 1 tasse de sucre blanc, une 1/2 tasse de sirop de maïs (corn syrup) ou de sirop de glucose. Mettez au micro-onde, puissance maxi, pendant 4 mn. Ajoutez une tasse de peanuts (= cahouètes, pas salées de préférence), mélangez et remettez 4 mn. Ajoutez une cuillère à soupe de beurre salé (attention le mélange peut éclabousser à ce moment-là) et un petit peu d'extrait de vanille liquide, remettez 2 mn. Enfin, ajoutez une cuillère à soupe de bicarbonate de soude et mélangez vivement. Ca va mousser et pâlir, c'est normal.
Ensuite, étalez rapidement le plus possible du mélange sur une plaque huilée ou couverte de papier sulfurisé avant que ça ne durcisse. Laissez refroidir puis quand c'est dur, cassez en petits morceaux.

Un dernier mot de mise en garde : en anglais, brittle ça veut dire "fragile". Ne vous y fiez pas. Il faut avoir les quenottes solides pour s'y risquer. Vous ne direz pas que je ne vous ai pas prévenus.

lundi 6 juin 2011

L'ultime cerise sur le gâteau


Le Café Clochette ouvre pour une dernière fois ses portes du 8 au 26 juin !

C'est ainsi le moment où jamais de siroter une dernière tasse de thé, de se délecter des assiettes de dégustation maison, d' inventer un nouveau jeu avec les anciens jouets, de feuilleter un livre dans un bon fauteuil en osier, de faire un brin de causette avec la cafelière ou d'entamer enfin la conversation avec sa voisine de tablée.
C'est aussi le moment ou jamais de faire votre stock de thés, de jouets et de livres pour profiter plus longtemps ou rédécouvrir un peu plus tard leur saveur conservée.

Tout au long de ce mois, nous vous servirons donc notre dernière surprise, dont voici les ingrédients inédits:

- une bonne réduction de 30% sur thés, livres d'occasion et jouets en bois
- des "Pochettes-Clochette" farcies de surprises ludiques et gourmandes
- un dîner "Payez comme vous Aimez"*, samedi 25 dès 18h
- un "Bradage final" exceptionnel de mobilier, vaisselle et autres bricoles, dimanche 26

Bien sûr, il reste l'ingrédient secret de toute cuisinière qui se respecte. Cette cerise là pourrait bien rester un brin volante, surprenante et émouvante. Comme un petit quelque chose dans l'air qui invite à la rencontre ici, et certainement ailleurs aussi...

* Ce n'est pas une blague ! Vous réglez votre repas en fonction de la valeur que vous lui portez... Il serait presque inutile de rappeler qu'il vaut mieux réserver !

mercredi 1 juin 2011

Eternal Sunshine of the Sportless Mind

Attention, avis de réouverture !

Et oui. C'est le retour de la cafelière. Toute courbaturée, parce qu'elle a porté des tonnes de cartons pour vider sa chambre d'étudiante où c'est fou le nombre de livres qu'on peut stocker sur ces petites étagères. Ce qui est un excellent exercice pour la semaine prochaine, où l'attendent quelques autres tonnes, mais de produits frais cette fois, destinés à être transformés en nourriture elle-même destinée à être servie au Café Clochette...
... car oui, nous réouvrons à partir de mercredi 8 juin, aux horaires habituels, pour trois semaines et trois semaines seulement. Pour plus de précision, ce sera comme suit :

mercredi : midi-18h30
jeudi : midi-18h30
vendredi : midi-23h
samedi : midi-23h

Il est fortement recommandé de réserver pour le midi et le soir. Attention, il est possible que de loin en loin les horaires soient un peu aménagés (notamment le jour de la fête d'école de MiniLoup), il peut être prudent de vérifier sur le blog et le site.

Alphonse, repasse ton drap, mon grand. Nous reprenons du service !

samedi 7 mai 2011

Le début d'autre chose

Une maman, quelle que soit son occupation par ailleurs, ne cesse jamais de se demander si elle en fait assez pour son bébé. Avec joie, avec inquiétude, avec culpabilité et mauvaise conscience, avec légèreté ou pas... de toute façon la question se pose. Aujourd'hui, j'ai le coeur lourd parce que j'ai le sentiment d'avoir été une mauvaise maman pour mon bébé, pas celui auquel il faut racheter des chaussettes parce qu'il grandit tout le temps, l'autre, le Café Clochette. J'en vois déjà qui lèvent les bras au ciel en fourbissant des consolations. Ca ne change rien : il faut bien que j'en passe par là. Je n'ai pas tout fait pour le Café Clochette. Ca prendra du temps avant que je puisse me dire que de toute façon, je n'aurais pas pu en faire plus.
J'ai passé deux semaines extraordinaires d'angoisse, de changements de coeur, d'espoirs insensés, de lâchers prise. J'ai rencontré des gens étonnants. J'ai répondu à des questions idiotes. J'ai pleuré après le départ de certains qui venaient visiter cette maison pour l'acheter, comme si c'était une pomme de terre au marché qu'on soupèse avant de la jeter dans le sac. Certains faisaient du tourisme. Certains voulaient un placement. Certains cherchaient quelque chose sans savoir quoi. D'autres avaient des étoiles dans les yeux.
Parmi ceux qui se disaient intéressés par la reprise du Café Clochette, j'ai tout vu. "Oh vous inquiétez pas, quand les enfants seront couchés je ferai une quiche ou deux, ça ira très bien". "Mon mari fait très bien la cuisine chinoise". "Ouais, j'aime bien les enfants, surtout quand ils rentrent pas chez moi... enfin je veux dire... si si, en fait j'aime bien les enfants." "Mais si je ferme au bout de trois mois, c'est pas grave ?" "Il y a une employée ? ah zut, comment on fait pour virer quelqu'un ?" "Si je sais faire la compta ? ah oui, je manage une équipe de quatre personne, alors vous voyez !" "Mais pourquoi vous avez rien fait pour faire monter le chiffre d'affaire, ça doit pas être si compliqué quand même, je sais pas, faut ouvrir plus, non ?" Il y avait des retors, des naïfs, des rêveurs. Des enthousiastes à qui il aurait fallu quelques semaines de plus pour la réflexion... et qui auraient bien pu y arriver, si j'avais eu ces quelques semaines. Des fauchés aussi, qui espéraient que mon grand désir de voir survivre l'affaire me ferait offrir les murs à n'importe qui. Et vous savez quoi ? c'était presque vrai. Il y a eu quelques jours où je voulais juste passer la main et voir survivre le Café Clochette.
Il a fallu d'autres chocs du réel, comme dirait l'autre, pour réaliser que c'était impossible. Il y a eu, heureusement, des messages de soutien, des gestes d'amitié, une grande énergie déployée autour du Café Clochette. C'est bien ; c'est bien qu'on sache, tous, que cet endroit remplissait un besoin et qu'on ne doit pas se résigner à ce que rien de ne vienne prendre sa place. Un lieu qui reçoit des enfants, des familles, qui permet de créer des liens, de découvrir, de se reposer parfois, c'est indispensable. Que les pouvoirs publics le sachent, c'est important ; que ceux qui protestent sachent qu'ils sont nombreux à vouloir quelque chose, même sans savoir quoi précisément, c'est indispensable.
Ce ne sera pas, plus, au Café Clochette. Ce sera ailleurs. Quant à moi, finalement, j'ai peut-être quand même réussi le pari de la transmission... sauf que ce n'est pas le Café Clochette qui va continuer... c'est la vie dans cette maison. Et là ça ne sera pas de la survie, mais de la vraie vie bien vivante, joyeuse et musicale. A ceux qui reprennent cette maison, je souhaite en toute amitié une belle vie dans cette maison que j'ai aimée. Ils ont des étoiles dans les yeux.
Si j'ai le courage, peut-être, je viendrai ici vous raconter comment on dissout une entreprise. Je ne doute pas que ça soit très exaltant. Mais il y a plus joyeux : pour finir les choses en beauté, Aude et moi avons décidé de réouvrir le Café Clochette pendant deux ou trois semaines, au mois de juin. Ce sera l'occasion de revenir manger les petits plats que vous connaissez, goûter les derniers petits gâteaux, lézarder sur la terrasse... Ce sera aussi l'occasion pour nous d'écouler les derniers stocks (du thé, des livres d'occasion pour enfants, les derniers jouets en bois...) et de faire ce que nous avions toujours rêvé de faire sans jamais en prendre la liberté. Surprise... Ca va pétiller, je vous le dis.

vendredi 29 avril 2011

A vendre

Une dernière chance. Dire ici que le Café Clochette est à vendre, c'est une dernière chance pour que l'activité ne s'arrête pas définitivement.
Il m'en coûte beaucoup de venir vous dire ça, mais c'est vrai : si dans quelques jours personne ne s'est manifesté pour manifester le désir de reprendre l'affaire (l'affaire, c'est laid quand même comme mot, non ?), il ne me restera comme option que de dissoudre la dite affaire et de vendre la maison telle que nous l'avons achetée il y a sept ans, vide. Alors certes, ça peut donner lieu à des billets de blog tout à fait échevelés de raconter les péripéties de la fin du Café Clochette mais, comment dire... cette perspective ne suffit pas à m'enjouer.
Je réalise que mes lecteurs fidèles auront peut-être quelques doutes : à force de raconter ici les mésaventures, les fatigues et les soucis, ce blog n'est peut-être pas, en effet, la meilleure tribune pour dire quelle extraordinaire aventure ce serait pour des repreneurs éventuels que de s'installer ici et de pousser dehors les savates de la cafelière pour les remplacer par leurs propres chaussons à pompons. Certes ! et pourtant je le pense, que c'est une belle aventure.
Alors advienne que pourra... En un mot comme en sang, l'annonce se présente ainsi :

Le Café Clochette est ouvert depuis deux ans et demi, il vient d'entrer au guide du Routard et dans le Petit Futé. Accueil des familles avec enfants (chaises hautes, toilettes aménagées, table à langer, vente de jouets...). La maison et le commerce sont indissociables ; maison de 150 m2 (grand salon, salle de bain, deux grandes chambres aménageables) et restaurant-salon de thé de 60m2 (une vingtaine de places assises), cuisine entièrement équipée. En plein centre-ville, tout près du métro Ste Anne. Prix : 200000€

Vous pouvez me contacter à l'adresse suivante pour des informations supplémentaires.

samedi 23 avril 2011

Des tristesses

Comment on écrit quand on ne sait plus comment écrire ? Comment on écrit quand on a des choses tristes à dire à des gens qui n'ont pas mérité de les entendre ?
Ce soir, mes amis, c'est la cafelière historique qui vous écrit et elle a des tristesses dans les yeux parce que c'est triste ce qui se passe, à la fois triste et joyeux, mais triste surtout.
A toutes les mamans, il y en eut beaucoup, qui nous écrivaient pour avoir des renseignements sur l'entreprise, sa structure et ses réalités, nous n'avons jamais répondu que très honnêtement : envisager d'ouvrir une telle structure, c'est dur, et il faut le faire les yeux ouverts. Aujourd'hui, je n'enlèverais pas un mot à ce que nous avons pu leur écrire, et il me faut leur raconter la suite de l'aventure. La suite de l'aventure, c'est qu'un petit commerce de ce genre, mené comme j'ai voulu le mener, n'est viable que si on y met tout son coeur, toute son âme et toute son énergie. Et au bout de deux ans et quelque d'ouverture, je dois me rendre à l'évidence : mettre tout son coeur, toute son âme et toute son énergie dans quelque chose, c'est possible seulement si c'est votre vie tout entière qui y est engagée et que vous renoncez à toute autre vie. Je n'ai pas fait ce choix-là : j'ai choisi une vie incertaine mais vivante à une vie connue mais enfermée au quotidien. Les deux magnifiques personnes qui m'ont succédé ici, Aude et Solo, que beaucoup d'entre vous connaissent et apprécient, ont vécu leur passage ici à la manière d'un sacerdoce et ce qu'elles ont réussi à faire, personne d'autre qu'elles n'aurait pu réussir à le faire.
Mais voilà, on ne vit pas que pour ça. On a une vie à côté, on aime, on espére, on croit qu'il existe quelque chose en dehors. Et parfois on se dit que le sacerdoce a, peut-être, ses limites existentielles. Et que ces mots affreux, "cessation définitive d'activité", sont une réalité qui pourrait bien un jour s'appliquer à votre rêve, votre bébé, votre fierté.
Le Café Clochette est en vente et la maison qui le contient aussi. Je ne sais pas, aujourd'hui, qui viendra y vivre après moi. Ce n'est pas un lieu ordinaire, cette maison. Il y est né plein de rêves et un bébé. D'ailleurs le destin qui a toujours un tour de plus dans sa poche a poussé aujourd'hui sur le pas de ma porte le photographe qui habitait ici avant moi. C'était sa première visite depuis sept ans qu'il nous avait vendu la maison... il a pu y faire un petit tour pour voir à quoi ça ressemblait maintenant, avant de repartir. Je souhaite profondément que le Café Clochette continue, qu'il poursuive son bonhomme de chemin sans moi, qu'il continue à accueillir des parents, des enfants, des grands-parents, des gens seuls et des gens accompagnés, des petits et des grands... Mais je n'en sais rien. Peut-être bien que l'aventure s'arrête.
Quand on a fini par entendre ces mots-là, on repense à tout ce qui a précédé. Je pense, mes amis, à votre fidélité. Je pense à ceux qui ont monté cette étagère, fixé ce meuble au mur, peint ce bout de plafond. Je pense aux larmes épanchées sur une épaule amie quand je croyais que jamais le Café Clochette ne verrait le jour. Je pense aux éclats de rires partagés pendant nos dîners de filles. Je pense aux petits que j'ai connus quand ils ne savaient pas encore marcher et qui ont maintenant petits frères et petites soeurs et font les quatre cent coups avec leurs jeunes copains d'école. Je pense à tous ces gens extraordinaires que je n'aurais jamais connu autrement. Je pense à Isabelle et Christine. Je pense à Karine des Libellules qui a vécu ça avant moi. Je pense à mes voisins, mes voisines, qui continuent leur rêve et font vivre ce quartier. Je pense à ceux qui s'exclameront "oh non !". Je pense à tous ces visages connus qui sont devenus des visages amis. Je pense à des sourires, des hésitations, des fatigues immenses et des plaisirs furtifs. Je pense à ce petit vin que je servais aux débuts du restaurant. Je pense à toutes ces recettes que je ne testerai jamais. Je pense à vous, et à moi aussi. Et j'ai plein de tristesses dans les yeux.
Mais je sais aussi que ces deux ans passés dans ce rêve-là n'auront pas été vains. Que toute rencontre humaine est la seule qui vaille et qu'ici, il s'est passé plein de moments qui n'auraient pas pu être vécus ailleurs. Je sais aussi que ça n'aura pas changé la face du monde et que la vie continue. Alors tout simplement, je vous dis que j'ai aimé vivre cette aventure, que j'ai aimé vous connaître, de près ou de loin, et que je vous souhaite de repenser parfois au Café Clochette avec le petit pincement de coeur qui dit "ah oui, je me souviens...". Et qu'il y a encore un bout de route à faire avec ceux, nombreux, qui sont devenus des amis et à qui je tiens.
A vous tous, un grand merci pour tout.

mercredi 13 avril 2011

Obscur sortilège

Une mini-louve revêtue d'une cape, avec l'air si sérieux et décidé d'un Petit Prince qu'on n'oserait esquisser un moindre sourire de peur que le charme ne se rompe, me présente un éventail des cartes de visite du Café Clochette.

- Oh, tiens les cartes d...

- Les cartes de "devination".

- Ah des cartes de ... divination?!

- Mais non, des cartes de "devination". Parce que tu vois, je joue aux pirates et on doit tirer des cartes de "devination". C'est très très important. Mais attention, on peut tomber sur une carte qui jette un sort de "candidation". Alors, c'est très très grave ! Il faut appeler les pompiers de la fée des djinns pour nous "décandidiser", avant qu'il ne soit trop tard !


A ces mots, je sens l'émerveillement candide ressurgir au grand galop dans le quotidien le plus dérisoire... P., tu es sûre que c'est grave la "candidation"?

vendredi 8 avril 2011

Clochette terrasse le trottoir

Que Pascale ne s'inquiète. La féline fée du café ne s'est pas échappée ! Simplement ces derniers jours de beau temps sonnent l'heure d'une nouvelle expérience ensoleillée pour le café. Et ce, grâce à un voisin, avec lequel fleurent bon entraide et complémentarité des services. D'ailleurs, celui-ci a une partie de sa librairie consacrée à la littérature jeunesse. Rien que de l'écrire, une envie un peu timbrée de feuilleter du papier s'immisce soudainement...

Dorénavant, Le Café Clochette propose donc aussi de se restaurer au soleil de midi, côté rue avec vue sur la vie grouillante du quartier, le Vieux Saint Etienne et ses marronniers, les rencontres fortuites de passants du coin de rue et les sérénades discrètes des oiseaux amoureux...

Pour les adeptes de l'ombre et les jeunes enfants, la terrasse intérieure n'est pas en reste, surtout par cette chaleur (options chants volatiles, espiègleries féeriques impromptues et rue en sourdine intégrées).

Quant à la carte du salon de thé, elle devrait bientôt afficher sa carte d'été avec quelques spécialités gourmandes glacées. A suivre...

samedi 19 mars 2011

Havre de poissons mobiles


Le fameux artiste-peintre fétiche du Café Clochette, le créateur des Griboos, celui qui a su rendre le gris beau - si si je vous assure, il y a bien du gris chez Clochette, tout au moins celui de ces petits personnages qui peuplent discrètement ce royaume des enfants pour mieux en réhausser ses joyeuses couleurs - Claude Barbarin donc, fera escale en terre rennaise pour proposer aux enfants (dès 5 ans) un atelier très "gribooesque" : peinture de mobiles-poissons en bois et d'une fresque collective selon quelques-unes de ces mystérieuses techniques...


Un atelier à destination des enfants au Café Clochette et qui plus est, pour de "grands" enfants, ça pourrait ressembler à un gros poisson d'avril. Mais non non non, c'est véridique ! Alors bon, un dimanche où un malouin nous fait le plaisir d'apporter un grand bol de légèreté colorée avec un atelier inédit, il serait dommage de le chercher vainement à Saint-Malo et de faire ainsi dos aux poissons !


Cet atelier aura lieu le dimanche 3 avril de 15h à 16h30 au Café Clochette.


Sur inscription par mail au cafeclochette@yahoo.fr (en indiquant nom, prénom, âge et coordonnées). Tarif : 4€ par enfant (frais de matériel). Attention: nombre de places limité!


N.B.: les enfants resteront sous la responsabilité de leurs accompagnateurs pendant l'atelier

jeudi 10 mars 2011

Millésime de routardises en fût

Par un beau jour de fin d'hiver, comme à l'habitude, venait le moment de jeter un oeil dans la boîte aux lettres du café. Ce jour là, pas de factures, ni de publicité professionnelle pour parasol géant qui recouvrirait à lui tout seul la surface de la terrasse, déjà naturellement ombragée par ailleurs. Non, rien de tout ça. Ce jour là, nous découvrîmes avec stupéfaction une lettre du Guide du Routard indiquant noir sur blanc que le Café Clochette était inscrit dans leur fameux guide (Nord-Bretagne et Rennes) pour le millésime 2011.
Ceci étant dit, le Guide du Petit Futé (de Rennes), lui aussi l'a répertorié et, qui plus est, dans les nouveautés de l'année. Ben voyons, après deux années d'existence discrète, c'est toujours bon à prendre !
Il nous a fallu quand même expérimenter la palpation tremblante, l'effeuillage fébrile et la lecture émouvante des dits guides chez le libraire pour mieux appréhender la réalité de la chose.
A travers les yeux de l'ancienne cliente que je fus d'abord, je crois que j'en aurais été moins étonnée alors, du fait de l'originalité de la structure et de l'accueil simple et chaleureux de Pascale. De l'autre côté du comptoir à présent, cela me paraît bizarrement moins concevable. Peut-être est-ce dû à l'omniprésente proximité de la cuisine - coin perdu, quasi secret, replié au fond du restaurant - ou encore à l'intimité que suggère éclairage tamisé et musiques douces?
Bon, toujours est-il qu' il faudra peut-être songer un jour à installer un espace de rangement pour sacs à dos, si cette modeste notoriété a des répercussions insoupçonnées, déjà source d'un déconcertant cauchemar aux accents burlesques pour l'une d'entre nous...
Un restaurant spécial pour randonneurs, une idée à creuser pour de futurs entrepreneurs à l'affût de nouveaux concepts? Enfin ici, point d'inquiétudes, les tout-petits sont toujours les bienvenus accompagnés de leurs "tout-grands" et ce n'est pas les guides qui vont changer ça, ne serait-ce qu'en renforçant peut-être cette saveur particulière, et qui sait, peut-être jusqu'à maturité comme un bon vin rouge ou encore un macaron qu'on laisse "croûter" au four?
Un grand merci donc à ceux qui ont diffusé l'information sur les guides, Ouest France, blog, sites, etc. et à tous ceux (amis, clients, voisins, associations, fournisseurs) qui contribuent au quotidien, chacun à sa façon, à faire vivre cette structure et surtout à ce qu'elle soit et demeure un lieu de vie convivial. Merci !

lundi 28 février 2011

Soirée ciné-débat : "L'Etranger en moi"

L'association Maman Blues 35, qui informe et soutient parents ou futurs parents en difficulté et qui tient régulièrement des permanences au Café Clochette, propose une soirée ciné-débat autour du film "l'Etranger et moi" sur le thème de la dépression postnatale.
Cette soirée aura lieu le lundi 21 mars à 20h30 au cinéma Le Sévigné à Cesson-Sévigné ( 43 rue du Muguet, tel; 02 99 83 12 21).
La projection sera suivie d'une discussion en présence de Jacques Dayan, psychiatre et psychanalyste, de Catherine Bassereau, sage-femme et d'Hélène Robert, sage-femme cadre et coordinatrice du réseau de santé en périnatalité 'Bien Naître en Ille-et-Vilaine".
Prix d'entrée: 5 euros
La réservation est conseillée pour avoir la certitude de sa place.
Réservation par mail au mamanblues35@gmail.com jusqu'au vendredi 18 mars inclus, en indiquant nom, prénom et nombre de personnes. Envoyer votre paiement par chèque à l'ordre "Cinéma Le Sévigné" à l'adresse suivante : Maman Blues 35 - Le Patis Tatelin- 35700 RENNES.
Pour les curieux, quelques informations supplémentaires ci-dessous:
L'ETRANGER EN MOI
Titre original : Das Fremde in mir
Année: 2008
Durée: 99 min
Réalisation: Emily Atef
Interprétation: Suzanne Wolff, Johann von Bülow, Maren Kroymann, Hans Diehl, Judith Engel
SYNOPSIS
"Rebecca et Julian attendent dans la joie leur premier enfant. Mais à peine leur bébé né, Rebecca ressent une peur et une impuissance inexplicables en présence de cet être minuscule dépendant d'elle. Elle sombre dans une grave dépression et prend conscience qu'elle est devenue une menace pour son enfant."
LA PRESSE EN PARLE
"Emily atef évite admirablement les pièges du film à thèse en se concentrant sur la mère et son parcours du combattant pour apprendre à accepter sa maladie, à la dominer, et enfin à chérir son enfant...Au coeur de ce film, austère et appliqué en apparence, se cache une foi immense dans l'Homme et sa capacité à se trascender"(PREMIERE***).
"Le film d'Emily Atef raconte à la fois la descente aux enfers et la renaissance d'une famille...L'aventure est pécisément filmée autour d'une actrice qui réussie à susciter la compassion malgré le rôle difficile qu'elle incarne. Ce très beau film est l'occasion de dédramatiser un sujet encore tabou. Nul doute que nombre de femmes y reconnaîtront quelque chose de ce qu'elles ont vécu". (PROFESSION SAGE-FEMME)
"La réalisatrice filme avec tact le rejet mental et physique d'une jeune mère pour son nouveau né. Le projet alterne entree une approche subjective (l'exploration des névroses de cette jeune femme) et une approche objective (l'impact de sa déconnexion affective sur les proches)". (CAHIERS DU CINEMA)
"Suzanne wolff dont le mutisme buté, douloureux et inquiétant exprime la détresse avec une justesse étonnante".(LE MONDE)

vendredi 11 février 2011

Slalom de blog

Une fois n'est pas coutume. Je vous propose aujourd'hui de relire un ancien billet de blog modifié à propos de la communication relationnelle, en cliquant ici.
Les interventions de Bérangère sont vraiment intéressantes, c'est pourquoi j'insiste ! D'après les appels reçus cette semaine, beaucoup de personnes étaient intéressées, mais attendent un peu trop longtemps pour s'inscrire...
Bien dommage ! Mais ouf, Bérangère propose un atelier de "rattrapage" le 19 mars sur les outils de la méthodes ESPERE.
Alors n'attendez pas trop pour vous inscrire en contactant directement l'animatrice, si cet atelier vous intéresse (coordonnées sur l'ancien billet et sur l'agenda de notre site).

mercredi 9 février 2011

Conversation extraquatique

-Dis, comment ils font pour boire les poissons dans l'aquarium?
- Ben, les poissons tu sais...C'est pas comme les lapins !

La cuisinière a sorti sa griffe

Ouh là là... Que prépare-t-on encore dans ce drôle de Café Clochette? Ben voyons, peut-être une Clochette au fourneau ou une cuisinière survoltée? Rien de tout ça bien heureusement ! Avec un canard au chocolat et citron vert concocté pour la première fois cette semaine, je ne peux m'empêcher de faire une rétrospective sur la créativité culinaire de Solo.
Après 4 mois en cuisine, force est de constater que Solo a su mettre discrètement et efficacement sa griffe sur la carte du restaurant. Des plats de Pascale renouvelés (lasagnes aux épinards, moelleux de légumes, biryani de poulet,...), des plats inventés (saucisse en robe de chambre ou encore tourte de lentilles corail à la mozzarella), de nouveaux classiques (tajine de canard confit aux fruits secs ou encore soupe de salade au Roquefort ) des plats traditionnels d'ici ou d'ailleurs (bourguignon, blanquette, Hena ritra, Koba) et, taratata, des macarons (il se trouve que sa ténacité lui vaut aussi de délicieux résultats pâtissiers) ! Miam...Qui sait? peut-être que prochainement une assiette de dégustation" spéciale macarons" s'affichera l'air de rien sur la carte...


vendredi 4 février 2011

Café, journal et convivialité

J'avais déjà mentionné le côté "relais social" du Café Clochette. Et bien, en lisant un article de Ouest France du 1er février consacré aux cafés alternatifs (cliquez-ici), la réalité semble bien dépasser les propos d'alors ! L'alternative conviviale serait en passe de devenir un changement quasi sociétale.
Et ce n'est pas la recrudescence d'appels curieux cette semaine qui va le démentir.
Quand vous vous approcherez de la caisse, peut-être remarquerez-vous désormais un téléphone plus régulièrement couvert de pâte, encore stimagmatisé par les appels du matin, lorque Solo est en pleine agitation culinaire. Et bien, vous pourrez alors imaginer les tas de questions curieuses ou sérieuses posées entre deux pétrissements de pâte et une fournée de macarons à la pistache (dont Mini-loup est le plus grand admirateur). Si au moins ces appels peuvent nourrir la créativité des clients, c'est toujours une valeur ajoutée et compatible à celle de la convivialité.
N.B.: Merci de ne pas abuser quand même de sa grande patience matinale. Standardiste et cuisinière, voici une autre double facette de cafelière de Clochette. Pour donner une idée, c'est comme lorsque vous êtes au téléphone, que votre enfant pleure en même temps et que votre plat au four est sur le point de griller! Sauf qu'ici le plat ne grille jamais, cela va de soi...

vendredi 28 janvier 2011

Communication relationnelle

Le samedi 19 mars à 10h, Bérengère proposera au Café Clochette un atelier pour découvrir des outils de communication relationnelle.
Il s'agit d'améliorer sa communication en famille et de manière ludique, sous forme de jeux (enfants entre 5 et 11 ans).
Par "famille", est entendu enfants/parents (les papas aussi), mais encore grands-parents, oncles,.... Tous sont les bienvenus.
L'atelier sera consacré à la découverte de la méthode ESPERE de Jacques SALOME, à savoir :
  • les règles d'hygiène relationnelles (utiliser le "je" et non le "tu")
  • les balises
  • les outils (écharpe, bâton de parole, poubelle relationnelle, ...)
  • différencier le comportement de la personne

Sur inscription - Contact : 06 80 81 58 97 (association Communiquer avec bienveillance)

dimanche 23 janvier 2011

Bouche-à-oreille et autres rumeurs

Quand on travaille dans une entreprise située dans une rue peu passante, outre internet, le bouche-à-oreille reste un des outils privilégiés pour se faire connaître auprès d'une clientèle et la renouveler. Et sur ces deux ans d'existence, que de paroles ont circulé d'oreilles en bouches en un souffle vital pour ce minuscule recoin rennais.

La particularité d'une parole qui circule, c'est aussi qu'on ne sait jamais quelle information du message initial sera vraiment retenue. Juste parfois un mot comme "familles", "jouets", "association" ou encore "végétarien" s'imprime dans la tête du destinataire.
Avec ces derniers mots, pas de gros problèmes bien qu'ils puissent être réducteurs. On pourrait par exemple imaginer que tous les plats sont végétariens et du coup rebuter des clients plutôt portés sur la viande ou encore que le café fonctionne sous forme associative, alors qu'il s'agit bien d'une entreprise.
Pour des sujets plus sensibles, difficiles de toujours faire attention et de choisir avec parcimonie les mots prononcés. D'autant plus que l'atmosphère conviviale et le rapport de confiance privilégié qui y règnent, rendent plus enclins aux confidences. Ainsi, des paroles émises ces derniers temps nous sont revenues la semaine dernière avec de curieuses transformations. Bizarrement, c'était comme si pour certains l'information initiale qui relevait d'une possibilité à venir était déjà accomplie. Et là, avec ce genre de rumeur, ce serait plutôt rue qui meurt que demeure !

Faire l'éloge d'un tabou, sûrement pas. Être discret et distinguer une parole vitale d'une parole inutile sans confondre la confiance en l'autre avec la volonté de tout dire serait sûrement plus tentant, le risque étant alors de tomber dans un perfectionnisme de chaque instant.
Alors bon, au quotidien voici juste une des autres jongleries* cachées de cafelières. Chut... C'est un secret !

*N.B.: le Café clochette est bien un restaurant -salon de thé pour petits et grands, pas un cirque !


vendredi 14 janvier 2011

Koba-nana

Un jour, une maman nous envoya un mail pour savoir si nous pouvions proposer un goûter sans gluten, sans lait, sans fruits coque et sans oeuf pour son fils! Hum, régime sans gluten, sans lait , cela passait encore, mais faire une pâtisserie sans ses quatre ingrédients relevait d'une mission quasi impossible pour nous, jusqu'à ce que Solo se souvienne d'une spécialité de l' île de la vanille, dont elle est originaire. Ce gâteau à base de banane se nomme Koba, ce qui est intraduisible mais facilement prononçable, alors pourquoi se priver de douces sonorités malgaches au coeur de l'hiver?

La recette est tellement simple, qu'elle ne peut faire l'impasse sur l'histoire locale qui tourne autour de ce mets.
A Madagascar, lorsqu'une femme est maigre, on lui conseille de manger un peu de Koba pour que les hommes la regardent. Il ne s'agit pas d'un effet aphrodisiaque caché de la banane. Juste son côté bien nourrissant. Alors mesdames célibataires, voyez ce qu'il reste à faire avant la Saint Valentin : régime de Koba, voyage à Madagascar ou tout simplement rester soi-même !

Outre le côté très nutritif de la banane, ce dessert se cuit à l'eau chaude. Bref, une cuisson super diététique et rapide. Le seul bémol dans l'histoire, c'est l'utilisation du film plastique pour remplacer la cuisson en feuille de bananier...

Koba de Solo

Mélanger 3 bananes avec du sucre et de la farine de maïs ou de riz (ou encore mieux avec de la semoule de maïs ou de riz), jusqu'à obtenir la consistance d'une pâte. La rouler en boudin et l'entourer de film plastique. Déposer alors le boudin dans une casserole d'eau chaude jusqu'à ce que la pâte durcisse un peu. Et voilà c'est prêt. A déguster tiède. Saveur simple, délicieuse et fondante en bouche.
Pour les quantités, difficile de dire... En grande cuisinière qu'elle est, Solo le fait au" feeling".
Un conseil toutefois : à choisir, mieux vaut trop de banane que trop de farine !
Alors, bonne dégustation.


samedi 8 janvier 2011

Bébés ondoyants et autres numéros

Quels liens entre les ondes du canal d'Ille et Rance et celles d'une radio ? Des BB à proximité et du massage dans l'air...
Mercredi prochain, Isabelle Abot sera de nouveau présente au Café Clochette pour informer, discuter et débattre autour du massage bébé à partir de 15h. Vous pourrez même l'écouter en avant-première mardi 11 janvier entre 8 et 9 h sur la radio curieuse CANAL B.
Par ailleurs, avec Isabelle Leliard, un cycle de 4 ateliers de massage aura lieu les 14,21, 27 janvier et 3 février au matin (uniquement sur inscription).
Les vibrations entonneront d'autres accents avec deux "cafés bilingues en famille" : anglophone le samedi 15 et germanophone le samedi 29, ainsi qu'une soirée "délice de langues déliées" anglophone avec spécialités brittaniques et américaines. Merci de nous contacter pour l'organisation de toutes ces rencontres et réserver vos places !
Mercredi 19, des ondes inaudibles prendront forme avec "Signons ensemble" pour découvrir ou pratiquer de façon ludique et interactive la langue des signes adaptée pour bébé, enfants d'origine étrangère en cours d'apprentissage du français, enfants autistes, etc.
Sans oulier une ondée de lait maternel avec La Leche League jeudi 20.
Samedi 22, permanence Maman Blues le matin et AG de Tribu Koala à 15h.
Pour les horaires et personnes à contacter, je vous invite à regarder l'agenda de notre site.

jeudi 6 janvier 2011

Incongrus imprévus

Il y a des jours exceptionnels, où l'on peut s'attendre à une affluence ou une absence exponentielle de nos hôtes (chutes de neige, vacances, festival local, samedis...). Il y a aussi des jours habituels, où Solo et moi nous amusons à établir des pronostics dont la logique complexe semble résister à toute épreuve. Sauf qu'à chaque fois, l'imprévisible sonne à la porte. Et quelle surprise! Exemple, pas plus tard qu'hier. Bon, c'est la rentrée, les gens ont trop dépensé, trop mangé, épidémie de gastro, bref il n'y aura personne. Pour dire, nous avons même pensé prendre une semaine de vacances. Quelle folie voyez-vous avec un restaurant complet ce mercredi même! Et puis, nous n'aurions pas eu le plaisir de faire une surprise chocolatée tout en bougies pour l'anniversaire de E.! Nous aurions aussi râté la petite allusion coquine d'une cliente quant au nom poétique et certes involontairement ambigu d'un plat, dont je préfère maintenant taire le nom pour éviter un rougissement collectif intempestif (les curieux et curieuses sauront bien le trouver par ailleurs...) et puis que dire du pétillement des yeux à l'idée de manger une galette royale aux marrons avec la surprise de la fève ou de la crème tout simplement.
Bon, a posteriori on peut trouver d'autres explications : fatigue et saturation des cuisiniers et cuisinières familiaux après les fêtes, "consommacteurs" modèles qui préfèrent dépenser peu en cadeaux futiles et plutôt consommer des produits avec une certaine démarche éthique, nouveaux tickets restos arrivés ou anciens à écouler rapidement, retrouvailles et prolongements de fêtes entre ami(e)s... Nous ne saurons jamais vraiment et tant mieux quelque part !
Et oui, il y a des jours comme ça, où tous ces incongrus imprévus sont bien plus réjouissants que tous nos pronostics mathématiques !
Blog Widget by LinkWithin