vendredi 17 octobre 2008

Belasie

Il existe à Rennes un magasin fabuleux, du nom de Belasie. Lorsque j'habitais à Paris, en l'ère pré-minilouptique, je fréquentais beaucoup le magasin des frères Tang près de la place d'Italie et les boutiques asiatiques de Belleville. En quittant Paris, j'étais chargée de plusieurs bouteilles de vinaigre de riz et de riz à sushis, de trois bocaux de citron confit et de petites fioles rigolotes au contenu encore inconnu mais hautement savoureux à en croire l'étiquette. Et puis j'ai découvert Belasie, et je me suis sentie très bête. Parce qu'on y trouve tout ça, et des tas d'autres choses encore. Des épices. Des riz de toutes sortes. Des sauces étranges, en boîtes ou en bocaux, ou en sachets. Du pimenté, du piquant, du brûlant. Des fruits magnifiques qui s'avèrent être des légumes immangeables à moins de trois heures de court-bouillon. Du tofu et des saucisses ; de la vaisselle et des cuiseurs à riz ; des samossas et des rouleaux de printemps. J'y vais toujours avec plaisir et j'en ressors avec plein de choses dont je ne sais absolument pas ce que ça va devenir, faute de culture suffisante pour savoir à quoi c'est sensé servir. Mais je m'amuse bien. Exemples.

Ca, ce sont des boîtes de conserve. Là, il y a des olives, de la papaye, de la mangue et d'autres choses au sirop. Il me semble avoir aperçu des graines de lotus ce matin, mais j'ai peut-être rêvé. Il y a aussi du gluten frit ; du stir-fry végétarien ; des clams in brine ; et du thé, plein de thé.


Voilà de la gram flour, c'est-à-dire de la farine de pois chiches. Il paraît qu'en la mélangeant à du yahourt, on peut se faire un masque pour le visage ; quant à moi, c'est plutôt sa destination culinaire qui m'intéresse : de la socca par exemple, ou une terrine de pois chiches, ou encore des blinis de pois chiches. La farine de pois chiches ne contient pas de gluten. Non plus que la farine de plantain pour faire du fufu, la farine de riz gluant ni la farine de maïs.

Mon péché mignon : de la pâte d'arachide avec des petits bouts qui croquent dedans, mélangée à du miel... essayez, ça vaut la peine (et un rendez-vous chez le dentiste). Les Américains font aussi des PB&J sur le même principe : une couche de peanut butter et une couche de confiture ou de gelée, le tout entre deux tranches de pain de mie. Complètement décadent et pas des plus équilibré. Miam. En arrière-plan du pot, sur la photo, il y a une boîte de sauce graine, que je n'ai pas encore testée mais ça ne saurait tarder, j'attends juste des victimes convives volontaires pour l'aventure.


En face, voici les sacs de riz. J'en ai un jour acheté un et le vendeur a très aimablement consenti à le porter jusqu'à ma voiture, avec un MiniLoup ébahi sur les talons. Le dit MiniLoup s'est empressé de déballer le sac, grain par grain, sitôt arrivé à la maison. Enfin pas tout le sac, quand même.


Mon rayon préféré : les épices. Des centaines et des centaines de petits sachets remplis d'épices. Il y a même des petites billes de sucre argenté qui font de très jolis gâteaux d'anniversaire pour les petites filles de 5 ans.


Juste en face, les épices en bocaux ; il y a un curry magnifique, des chutneys divers, du piment sous toutes les formes imaginables et des confitures rigolotes. Plus tout un tas de choses qu'une vie entière ne me suffira pas à découvrir.

Il y a des surgelés en bataille, avec des monceaux de nems et autres samossas, mais ça m'amuse moins parce que c'est déjà tout fait. Par contre, le rayon frais, lui, me titille l'imagination ; j'ai reluqué tout à l'heure des desserts verts et blancs à base de banane, de riz et de lait de coco qui m'avaient l'air tout à fait surprenants.
Il y a aussi les fruits et les légumes frais, le rayon de la vaisselle avec les poissons au fond des bols, les petits verres à saké, les baguettes, le rayon japonais avec les feuilles d'algue et le wasabi dans tous les conditionnements possibles, et le rayon des sucreries, ahhhh le rayon des sucreries. Mais pour tout vous avouer, ce billet n'a été écrit que pour la chute. Parce que ce que je préfère au monde, au magasin Belasie, ce sont les pâtes instantanées, celles qu'on force à rentrer dans un bol en cassant les coins du carré, sur lesquelles on verse le petit sachet de poudre et celui d'huile, et sur lequel on verse de l'eau bouillante avant de couvrir et de tambouriner des doigts en attendant que ce soit prêt. C'est totalement pas gastronomique, mais en général on mange ça quand il n'y a plus rien d'autre dans les placards, alors on a faim. Et parfois, on en retire une satisfaction extra-gustative, comme celle de lire sur le paquet l'intitulé qui suit :

4 commentaires:

La Tulipe a dit…

Belasie pour moi c'est le "nougat chinois". Je ne sais pas le véritable nom. Je sais même pas si c'est chinois. C'est mou et recouvert de graine de sésame. Ca se vent dans une grande boîte toute plate.
Miam, miam!

Pascale a dit…

Ah, une connaisseuse ! figure-toi que j'en ai acheté une grosse boîte ce matin !

Anonyme a dit…

et dire que je passe presque toutes les semaines devant Belasie en me disant qu'un jour il faudra que je m'arrête ! tu m'as mis l'eau à la bouche là : un jour, j'entrerai !

Nathalie a dit…

Moi aussi, j'ai beaucoup arpenté le XIIIème, ses boutiques parfois aventureuses et ses restos asiatiques épatants. Belasie est aussi pour moi un lieu incontournable à Rennes et je m'y rends assez souvent. Ils ont des supers patates douces dont les filles raffolent, entre autre...

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