Voici les résultats du tirage au sort entièrement pas innocent et absolument pas sorti d'une enveloppe scellée par un huissier, vu que c'est moi qui ai choisi... Je me suis beaucoup amusée, encore, à lire tous vos commentaires de proposition d'un nom pour ma nouvelle recrue, la machine qui fait des frites pas très vite mais très bonnes. De mon chapeau à moi, j'avais tiré Mélusine mais il y a mieux, beaucoup mieux !
C'est parti sur les chapeaux encore, mais de roue cette fois, avec Frida, mais c'est la grand-mère de quelqu'un, et je n'ai pas envie d'embaucher la grand-mère de quelqu'un, je risquerais l'amende pour travail illégal ou un truc dans le genre. Il y avait aussi Frieda, Wilfried, Fritz et Fridolin, avec une préférence pour Fridolin. J'ai trouvé très rigolo cette idée du nom copié sur la fonction, un genre de darwinisme clochettesque qui me plaît beaucoup. Mais attendez, il y en a d'autres : Bonnie, Félicie, Ornella et Berthe. Il y a aussi Arlette (je la vois assez bien prendre la tête d'un mouvement social de libération de l'électro-ménagerie opprimée, certes). Notre J. préférée a soumis, mais pourquoi donc on se demande benoîtement, chtimi, fricandelle ou barraque, un petit coup de nostalgie peut-être ? M. a proposé G. la frite ou G. la patate, et j'aimais bien l'idée de combiner sa proposition avec Gudrune qui est restée en course jusqu'à la dernière minute (enfin le nom est resté en course, Gudrune elle-même me reste inconnue, malgré une recherche sur internet qui m'a permis de tomber sur ce petit bijou de texte signé de Anatole France dans La vie littéraire :
On ne sort jamais de soi-même. C'est une vérité commune à tout le monde, mais qui paraît plus sensible dans certaines natures, dont l'originalité est nette et le caractère arrêté. La remarque est intéressante à faire à propos de l'oeuvre de M. Leconte de Lisle. Ce poète impersonnel, qui s'est appliqué avec un héroïque entêtement à rester absent de son oeuvre, comme Dieu de la création qui n'a jamais soufflé mot de lui-même et de ce qui l'entoure, qui a voulu taire son âme et qui, cachant son propre secret, rêva d'exprimer celui du monde, qui a fait parler, les dieux, les vierges et les héros de tous les âges et de tous les temps en s'efforçant de les maintenir dans leur passé profond, qui montre tour à tour, joyeux et fier de l'étrangeté de leur forme et de leur âme, Bhagavat, Cunacepa, Hypatie, Niobé, Tiphaine et Komor, Naboth, Qaïn, Néférou-ra, le barde de Temrah, Angantyr, Hialmar, Sigurd, Gudrune, Velléda, Nurmahal, Djihan-Ara, dom Guy, Mouça-el-Kébyr, Kenwarc'h, Mohâmed-ben-Amar-al-Mançour, l'abbé Hiéronymus, la Xiména, les pirates malais et le condor des Cordillères, et le jaguar des pampas, et le colibri des collines, et les chiens du Cap, et les requins de l'Atlantique, ce poète finalement ne peint que lui, ne montre que sa propre pensée, et, seul présent dans son oeuvre, ne révèle sous toutes ces formes qu'une chose : l'âme de Leconte de Lisle.
Oh que c'est vachard, parfois, un écrivain qui parle d'un autre écrivain ! en tout cas ici, on avait une belle liste de noms potentiels. L'un d'entre eux m'a attiré le regard (outre Néférou-ra et Tiphaine, je veux dire), c'est al-Mançour. Ca ne vous dit rien ? relisez vos classiques voyons ! la petite maison dans la prairie ? non ? Bon.
Alors bref, revenons à ma machine. Qui eut dit qu'il fut (fut ? serait ? eut été ?) si compliqué de lui donner un nom ? On avait encore, dans la liste des propositions, zatox, le nom du cape-chat du moment, un petit nom tout à fait cybernétique et tout à fait mignon. Egalement Atlas (parce que c'est là qu'on trouve la Frique, bravo D. !), Léontine, que j'ai gardé sur la liste des finalistes, et... Hildegonde ! Et ce sera Hildegonde. Vu que j'en ai rêvé, comme en témoigne le petit carnet qui crèche près de mon lit et sur lequel, le matin, je retrouve parfois tout un tas de petits griffouillis, le plus souvent illisibles. Quand je me suis réveillée il y a deux jours, c'était tout à fait lisible et c'était Hildegonde. Félicitations A., tu es un peu loin pour que je t'offre un thé-petits gâteaux, mais tout virtuellement ils sont à toi quand même !
En plus, la sainte Hildegonde, c'est aujourd'hui. Etonnant, non ?
C'est parti sur les chapeaux encore, mais de roue cette fois, avec Frida, mais c'est la grand-mère de quelqu'un, et je n'ai pas envie d'embaucher la grand-mère de quelqu'un, je risquerais l'amende pour travail illégal ou un truc dans le genre. Il y avait aussi Frieda, Wilfried, Fritz et Fridolin, avec une préférence pour Fridolin. J'ai trouvé très rigolo cette idée du nom copié sur la fonction, un genre de darwinisme clochettesque qui me plaît beaucoup. Mais attendez, il y en a d'autres : Bonnie, Félicie, Ornella et Berthe. Il y a aussi Arlette (je la vois assez bien prendre la tête d'un mouvement social de libération de l'électro-ménagerie opprimée, certes). Notre J. préférée a soumis, mais pourquoi donc on se demande benoîtement, chtimi, fricandelle ou barraque, un petit coup de nostalgie peut-être ? M. a proposé G. la frite ou G. la patate, et j'aimais bien l'idée de combiner sa proposition avec Gudrune qui est restée en course jusqu'à la dernière minute (enfin le nom est resté en course, Gudrune elle-même me reste inconnue, malgré une recherche sur internet qui m'a permis de tomber sur ce petit bijou de texte signé de Anatole France dans La vie littéraire :
On ne sort jamais de soi-même. C'est une vérité commune à tout le monde, mais qui paraît plus sensible dans certaines natures, dont l'originalité est nette et le caractère arrêté. La remarque est intéressante à faire à propos de l'oeuvre de M. Leconte de Lisle. Ce poète impersonnel, qui s'est appliqué avec un héroïque entêtement à rester absent de son oeuvre, comme Dieu de la création qui n'a jamais soufflé mot de lui-même et de ce qui l'entoure, qui a voulu taire son âme et qui, cachant son propre secret, rêva d'exprimer celui du monde, qui a fait parler, les dieux, les vierges et les héros de tous les âges et de tous les temps en s'efforçant de les maintenir dans leur passé profond, qui montre tour à tour, joyeux et fier de l'étrangeté de leur forme et de leur âme, Bhagavat, Cunacepa, Hypatie, Niobé, Tiphaine et Komor, Naboth, Qaïn, Néférou-ra, le barde de Temrah, Angantyr, Hialmar, Sigurd, Gudrune, Velléda, Nurmahal, Djihan-Ara, dom Guy, Mouça-el-Kébyr, Kenwarc'h, Mohâmed-ben-Amar-al-Mançour, l'abbé Hiéronymus, la Xiména, les pirates malais et le condor des Cordillères, et le jaguar des pampas, et le colibri des collines, et les chiens du Cap, et les requins de l'Atlantique, ce poète finalement ne peint que lui, ne montre que sa propre pensée, et, seul présent dans son oeuvre, ne révèle sous toutes ces formes qu'une chose : l'âme de Leconte de Lisle.
Oh que c'est vachard, parfois, un écrivain qui parle d'un autre écrivain ! en tout cas ici, on avait une belle liste de noms potentiels. L'un d'entre eux m'a attiré le regard (outre Néférou-ra et Tiphaine, je veux dire), c'est al-Mançour. Ca ne vous dit rien ? relisez vos classiques voyons ! la petite maison dans la prairie ? non ? Bon.
Alors bref, revenons à ma machine. Qui eut dit qu'il fut (fut ? serait ? eut été ?) si compliqué de lui donner un nom ? On avait encore, dans la liste des propositions, zatox, le nom du cape-chat du moment, un petit nom tout à fait cybernétique et tout à fait mignon. Egalement Atlas (parce que c'est là qu'on trouve la Frique, bravo D. !), Léontine, que j'ai gardé sur la liste des finalistes, et... Hildegonde ! Et ce sera Hildegonde. Vu que j'en ai rêvé, comme en témoigne le petit carnet qui crèche près de mon lit et sur lequel, le matin, je retrouve parfois tout un tas de petits griffouillis, le plus souvent illisibles. Quand je me suis réveillée il y a deux jours, c'était tout à fait lisible et c'était Hildegonde. Félicitations A., tu es un peu loin pour que je t'offre un thé-petits gâteaux, mais tout virtuellement ils sont à toi quand même !
En plus, la sainte Hildegonde, c'est aujourd'hui. Etonnant, non ?
7 commentaires:
Ah oui HIldegonde, ça me plaît.
Magali & Arwen ont dit :
chouette, bienvenue Hildegonde & Bonne Fête !
Sainte Hildegonde, fritez pour nous.
megona: symptome dermatologique de couleur jaune/brune qui apparait sur les dernières phalanges de l'index et du majeur chez le gros fumeur (ou chez le gros mangeur de frites, mais il s'agit alors plutot des pouce et index).
al mançour, le vainqueur, mais encore? teuton dur d'oreille?
:-)
tiere : tiare (on parlait pas du pape dernièrement ?), prononcé par L., qui ne veut pas entendre qu'une boîte ne se dit pas bouette (3 ans et des bouettes...) mais bouâte.
CB, je me souviendrai qu'il faut se méfier du megona quand on aime les frites... et de tous tes jeux de mots d'ailleurs ;-)
Almanzo Wilder, voyons, ce beau blond glouton et légèrement (juste ce qu'il faut) bêta au grand coeur que Laura Ingalls est sûre qu'elle épousera quand elle sera grande... à 16 ans, quelques épisodes plus tard ! ;-)
@BEM:total respect!
BEM et cb :-D
La Petite ville dans la prairie, trad. C. Cazier et C. Orsot-Naveau, Flammarion, 1979, p. 251 :
[Almanzo raccompagne Laura pour la première fois, la conversation a du mal à s'engager ; il commente son propre prénom.]
- C'est un prénom plutôt bizarre, n'est-ce pas? fit-il remarquer.
Laura essaya de trouver quelque chose de gentil à répondre à ce sujet.
- Ce n'est pas un prénom banal, dit-elle.
- Le choix ne vient pas de moi, précisa-t-il en souriant, on me l'a imposé. Mes parents avaient dans l'idée qu'il fallait toujours un Almanzo dans la famille parce qu'il y a lontemps, bien longtemps, un Wilder participa aux croisades et eut la vie sauve grâce à un Arabe ou du moins le croit-on. Ce dernier s'appelait El Manzoor. Ce nom fut anglicisé par la suite et à présent je dois m'en accommoder.
- Je pense que c'est un prénom qui a une histoire très intéressante, dit spontanément Laura."
Quelques années plus tard, ces deux-là se marièrent...
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