jeudi 30 décembre 2010

Acrobat server

Parfois il me vient à penser que les tâches restauratrices de Clochette relèvent davantage de la prouesse artistique que de gestes experts sous pilote automatique.
Slalomer entre mini-loups à quatre pattes chassant chat perché, capturer en plein vol la tant convoitée Clochette pour laisser souffler une phobie réveillée, couper le compteur de la cuisine pour secouer le four qui fait ses caprices diététiques de cuisson exclusive à 28°c, chercher entre deux services la clé des toilettes et le tout ponctué par des séances de plonge pour remplacer le lave-vaisselle en pleine révolte d'incrustation d'impuretés... De telle sorte qu'aujourd'hui retentit avec humour la juste remarque d'un client : "il faut être acrobate pour travailler ici !" Voici une autre condition qu'on oublie souvent de préciser aux nombreuses mamans de par la France qui nous contactent chaque semaine pour ouvrir une structure similaire. Enfin, c'est sans compter sur l'expérience culinaire et la ténacité de Solo et la sublime inspiration de dernière minute de Pascale (et oui, elle est de nouveau de passage) pour arriver à servir de bons petits plats et le tout dans les temps !
Une petite pause acrobatique s'impose à tous les habitants du Café Clochette en cette fin de semaine et d'année festive. Nous vous souhaitons donc une belle Saint Sylvestre et un bon début d'année 2011, en attendant de vous retrouver pour de nouveaux numéros dès mercredi 5 janvier aux horaires habituels !

jeudi 23 décembre 2010

De la bûche au coeur

Voici un bref billet pour laisser un instant de repos à lecteurs et blogeur en ces temps parfois affairés... Le plus efficace serait encore de ne rien écrire ou peut-être d'offrir un texte aux vertus relaxantes. Euh, je ne m'aventurerai pas davantage dans cette voie. Massages et bon dodo feront sûrement mieux l'affaire! Une nouvelle tradition pour les fêtes? A vrai dire, ça me tente mieux que de cuisiner et digérer une bûche au beurre. Mais c'est sans compter sur l'ingrédient impalpable, inodore, invisible qui allège le beurre et réchauffe les coeurs. Enfin à choisir ce sera avec coeur et sans beurre, pour mes intestins. Il y a de l'amour dans l'air et des pieds sur terre!
Un voyage à Paris et c'est fou comme tout peu basculer dans une petite existence bien établie inconsciemment. Face à un abîme bouleversant et inconnu, qui vous traverse de son immensité incontenable, ouvrant une brèche dans un coeur trop plein d'une suffisante solitude, la rencontre de l'autre s'offre alors en une présence évidente, trop longtemps cachée, reliée à un être par essence insaisissable et réinventé, reliée à la vie.
Bon revenons aux pieds, il n'est pas vraiment ici question des charmes de Paris ni de ses catacombes. Je n'ai pas non plus abusé du Philtre d'amour de Terra Libra tant apprécié (ouf, c'est le seul qui remplace le cola sans laisser d'insatisfaction. Faut croire que son pouvoir marche au moins sur lui-même). Pour le reste, laissons un peu de mystère planer sur ce qui est indéfinissable et qui pourtant fait partie intégrante de la vie.
Bon, pas si bref que ça le billet !
Sur ce, toute l'équipe du Café Clochette vous souhaite d'un seul coeur un joyeux Noël et se fera un plaisir de vous accueillir à nouveau à partir du mardi 28 décembre midi (ouverture exceptionnelle du mardi pour les vacances), sans bûche au beurre !

vendredi 10 décembre 2010

De l'inconcevable concept?

Concept trop innovant, trop déroutant, trop inconcevable?
C'est parfois la question que Solo et moi nous posons, lorsqu'on nous entendons régulièrement des passants ou des adultes sans accompagnateur en culotte courte rentrer pour la première fois dans notre restaurant. "C'est quoi au juste ici, une garderie?!", "On a le droit de rentrer même si nous n'avons pas d'enfant?" ou encore un "Mais ça fait longtemps que vous êtes ouvert?", gentiment posé par une habitante du quartier. Ces quelques questions sonnaient encore pas plus tard qu'hier à la porte de Clochette. C'est ça, de jouer à la marchande bio avec les grands !
Entre l'amusement, l'étonnement et la remise en cause , ce genre de réaction pose la question de la présentation du restaurant.
Le concept qui se veut accueillir notamment des familles qui ne franchissent plus portes de cafés et restaurants classiques devant la gêne occasionnée aux autres clients, face aux gros yeux dissuasifs de certains restaurateurs, ou encore face à l'ennui ou la surveillance sans répit des enfants, ne formerait -il pas un autre ghetto, alors que ce n'est pas sa réelle vocation?
Bon, certains clients habitués sont bien sûr là pour le démentir. Mais il y a comme un seuil, un passage dans le monde de l'enfant qui semble rendre invisible toutes les surprises gustatives et humaines qui regorgent aussi pour les grands.
Il y a une théorie selon laquelle les Amérindiens, n'ayant jamais vu de caravelles, n'auraient pu observer l'arrivée des premiers colons qu'après un laps de temps assez important. Ça leur aurait été tellement inconcevable, qu'il n'aurait pu les voir immédiatement...Est-ce que ce serait du même ordre pour le Café Clochette?
En tout cas, le panier bio a sans doute ouvert un sas imaginaire entre deux mondes qui finalement coexistent au quotidien. Ce lieu où l'on s'ingénie à ce que les familles soient accueillies avec égard aussi bien que les adultes non accompagnés, respectueux et à l'aise avec ce monde particulier de l'enfance.
Bienvenue à vos sons de Clochette sur le sujet, avec ou sans enfant !

mercredi 8 décembre 2010

Qui veut jouer à la marchande bio ou au relais social?

Demain soir ce sont les adultes qui pourront jouer à la marchande.
En effet l'association Le Panier Hiroko fera exceptionnellement sa permanence au Café Clochette ce jeudi de 18h30 à 20h. Cette association propose des paniers de fruits et légumes bio de producteurs locaux. C'est l'occasion de découvrir leur fonctionnement et les petites surprises qui remplissent leurs paniers (dépliant ici).
Leur permanence se tient habituellement tous les jeudis chez notre cher voisin, Le Papier Timbré. Le festival "Bars en Trans" du 9 au 11 décembre se tiendra notamment là, ainsi qu'au Vieux St Etienne. Ils seront donc déjà bien occupés.
Pour lever une ambiguïté parfois suggérée, les patrons de Timbré et Clochette sont bien distincts. On fait juste de la pub gratuite. C'est ça les commerçants militants nouvelle génération...D'ailleurs, après une rencontre fort intéressante d'un animateur socio-culturel de Carrefour 18, il paraît que nos commerces de centre-ville constituent un important relais social qui remplace l'absence de centre socio-culturel de proximité. Bref, nous avons aussi la casquette d'animateur socio-culturel. C'est sûrement pour ça que ça me plaît tant de travailler ici et c'est aussi pour ça que ça prend tant de temps de travailler là!
En lien avec ce diagnostic socio-culturellement indiscutable, une animation de quartier devrait voir le jour début 2011. Des Talents Anonymes devrait bientôt gagner la notoriété des pâtés de maison du coeur de Rennes...
Tiens, un nouveau nom pour une prochaine recette : "Pâté de coeur de Rennes"... A la place de la "Coupe de Blanche-Neige" ? Si c'est végétarien peut-être.

mercredi 1 décembre 2010

Tribu Koala ou comment porter son bébé quand on n'a pas de poche

Depuis longtemps déjà, une association occupe mensuellement le café en matinée. Si vous êtes venus une fois par hasard manger un de ces jeudis midi, vous avez peut-être déjà croisé des mamans s'enrubaner d'une écharpe colorée dans une chorégraphie aux allures quasi acrobatiques.
Eh bien, c'était tout simplement un atelier pour apprendre à porter son bébé en écharpe. Et parfois, c'est bien pratique ! Là où poussette ne passe, l'écharpe magique se faufile...
Je suis toujours émerveillée que l'on puisse, soi-même, avec un seul morceau de tissu porter confortablement bébé en toute sécurité !
Demain matin, Magali portera de nouveau bel attiraille et joyeuse marmaille pour nous faire partager son expérience de "Maman Koala".
Prochaines dates et contact de l'animatrice sur notre agenda.

Assiette d'assortiment associatif

Vient maintenant la difficile tâche de trouver un sujet pour ce billet de blog, quand il se passe tellement de choses dans ce petit endroit qu'on pourrait presque en perdre la tête ! Un grand vide de créativité par un trop plein d'activités?
En se remuant un peu les méninges, voici un bon petit mélange savoureux de ce que concoctent associations, café, parents, chats et bébés pour décembre...
Un soupçon de lait maternel de Leche league, une note de blues de maman, un brunch pour les lève-tard du dimanche ou pas, une nouvelle soirée allemande aux senteurs douces et épicées de Noël, une bonne patte de cache-chat perché derrière le radiateur, une pincée de récit de naissance en atelier, une gorgée de jus de pomme chaud aux épices, un panier bio invité par un certain Papier Timbré, une brassée de massage bébé et peut-être encore bien d'autres cerises sur le gâteau...
D'ailleurs en parlant de cerises, un nouveau dessert est arrivé au Café Clochette en provenance directe du pays des contes de Grimm avec ses couleurs blanche, ébène et rouge, il ne pouvait que devenir " la Coupe de Blanche-Neige". Bon, je vous accorde que le vide de créativité est moins perceptible quand il s'agit de renommer des petits plats...L'estomac aurait-il toujours le dernier mot?
Coupe de Blanche-Neige
Ce dessert se nomme initialement "Altländer Kirschbecher". Il se compose à l'origne de "Quark" (prononcez "kvark") spécialité laitière allemande entre le fromage blanc et la faisselle. N'ayant pas d'équivalent français, nous avons opté pour le fromage blanc plus doux et onctueux que la faisselle.
Déposer au fond d'une coupe des cerises griottes dénoyautées fraîches ou en sirop (selon la saison), accompagnées de copeaux de chocolat noir. Mélanger 500g de fromage blanc avec 2 cuillères à soupe de sucre vanillé. Déposer ce mélange dans les coupes, puis recouvrir d'une nouvelle couche de cerises et copeaux de chocolat. Réserver au frais. Au moment de servir, terminer par une couche de chantilly et pour la déco quelques cerises et copeaux de chocolat.
Quelle cerise sur le...fromage blanc !

lundi 22 novembre 2010

Café Bilingue en famille - English please !

Décidément les échanges langagiers vont se bousculer au Café cette semaine !
En effet, la toute première rencontre du "Café bilingue en famille" a lieu samedi prochain avec des familles anglophones. Le but, rencontrer d'autres familles, favoriser les échanges en anglais pour que les enfants puissent s'imprégner davantage de leur autre langue maternelle et enfin donner l'opportunité à des enfants non bilingues, en cours d'apprentissage, de pratiquer l'anglais dans un contexte différent.

Ce genre de rencontre demande une organisation spécifique pour qu'il y ait au moins 2 familles présentes et des places disponibles. Il suffit pour cela que les familles intéressées contactent le Café Clochette pour signaler leur venue.
La première rencontre a donc lieu samedi prochain, le 27 novembre à partir de 15h.
Enfin, j'invite les familles bilingues pratiquant d'autres langues maternelles "étrangères" à se faire aussi connaître pour pouvoir organiser de telles rencontres dans d'autres langues.

mardi 16 novembre 2010

Délice de langues déliées - Deutscher Abend

De passés pourtant disjoints, un point commun relie celui de Pascale au mien.
Délier une langue, la nourrir et pour le reste, la donner parfois aux chats...
D'où germa l'idée de soirées dont l'objectif serait de parler une langue étrangère de façon pratique, ludique et conviviale autour d'un bon repas, que ce soit une langue maternelle ou une langue étudiée sur le tard.
Pour la grande première, c'est l'allemand qui sera à l'honneur. Pourquoi l'allemand? D'un point de vue pratique personnel d'abord, mais aussi pour dire "Tschüss" aux complexes de certains qui le parlent, ainsi qu'aux clichés enchaînés à un passé révolu, masquant souvent les propres failles de notre histoire nationale...
Ce qui m'a frappée en voyageant chez nos "cousins germains", c'est notamment le peu de chanteurs chantant en allemand. Toutefois honte et tabou se lèvent de plus en plus avec les chanteurs des nouvelle vagues...
Pour en revenir à la soirée, celle-ci aura lieu le jeudi 25 novembre à partir de 19 h au Café Clochette.
Règle d'or : parler en allemand selon ses moyens et accueillir avec bienveillance les compétences linguistiques de chacun.
Au programme :
repas avec spécialités, cette fois-ci le "Brotzeit" en toute simplicité est à la carte (petits pains variés, charcuterie, fromages, salades, bière allemande, variantes végétariennes et Delikatessen...);
jeux pour favoriser les échanges et le reste selon l'humeur du chef et des participants !
Uniquement sur inscription. Variantes sans gluten sur demande. Tarif spécial étudiant.
Contact: cafeclochette@yahoo.fr ou 02 99 35 80 89

dimanche 14 novembre 2010

La girafe prend ses quartiers d'hiver

Depuis la furtivité de la girafe entablée, décrite par Pascale en visite éclair, Claude Barbarin nous a fait l'agréable surprise d'inviter chez Clochette une nouvelle girafe, version boisée.
Quant au tableau fantôme de la girafe, son espace est de nouveau occupé par une nouvelle oeuvre. Ce n'est pas une girafe, ni une "planète Griboos". C'est encore une très belle nouveauté, qui devrait bientôt faire ses adeptes.
Alors, comment va t-on nommer cette table pour le service maintenant? Pourquoi pas Griboos surprise? Au moins, le terme resterait d'actualité plus longtemps !
D'ailleurs, le créateur des Griboos concocte une autre surprise pour les enfants en décembre. Voici quelques indices pour éviter des confusions fâcheuses : un atelier sans barbe blanche, ni bonnet rouge...Pour le reste, l'information sera affichée prochainement sur blog, site et mur du Café.

mercredi 10 novembre 2010

De la carte récalcitrante

Depuis que je travaille au Café, je m'émerveille toujours du menu spécifique que nous propose chaque jour. Tiens, aujourd'hui le menu était à la carte. Euh, plutôt la carte au menu.
Tout a commencé ce matin, par la recherche éperdue de la carte de Rennes pour situer la boutique, où se trouve la précieuse pièce de rechange de la machine à capuccino...
Mais impossible de remettre la main dessus! Suivi d'un appel bien légitime à propos des plats proposés dans notre restaurant. Euh, ben, ça dépend des jours, des produits frais et de saison trouvés, de l'inspiration, de l'essence dans le réservoir et la disponibilité du chef...Oui, mais samedi par exemple, qu'elle est la carte du jour ? Alors là, difficile de la présenter encore, quand on ne fait que des plats du jour... C'est la surprise ! La carte se dévoilera au plus tôt vendredi, au plus tard le jour même, mais toujours avec des plats sans gluten et des plats végétariens, autant que faire ce peu.
Je comprends bien que ce fonctionnement puisse être assez perturbant pour nos chers clients, habitués aux menus fixes d'un restaurant avec un seul plat du jour ou encore au menu de la semaine remanié au jour le jour, proposé il y a encore quelques mois...Mais nouvelle cuisinière , nouvelle façon de procéder.
Le restaurant vous invite à vous laisser surprendre davantage par ses saveurs du jour. C'est un peu comme les paniers de légumes des AMAP. On fait en fonction de ce que la nature nous offre ici et maintenant. Nouveau concept à développer?
Mais peut-être qu'un jour on se rangera un peu et que nous proposerons une carte saisonnière avec un plat du jour seulement...
Selon ce curieux principe de synchronicités, le capuccino devrait de nouveau être à la carte du service, juste le jour où j'aurai retrouvé la carte pour chercher la pièce de rechange à capuccino. Et oui, c'est comme ça. Nous aussi on se laisse surprendre par les événements et les choix des clients. Il y a les jours capuccino, les jours thé au gingembre ou tchaï, comme si les clients avaient décidé dans un consensus télépathique inconscient que c'était aujourd'hui le jour de telle boisson ou tel plat !
Et, si finalement c'était le client qui choisissait inconsciemment la carte du jour ?
Que les inconditionnels du capuccino ne s'inquiètent pour autant ! En attendant la fameuse pièce, leur douce boisson italienne s'élabore onctueusement à la main...

lundi 1 novembre 2010

La furtivité de la girafe

- Mère, que fais-tu sur cet escabeau ?
Je me bidonne, mon fils. Ya pas à dire, depuis deux mois, MiniLoup a bien changé. Ca se voit à son vocabulaire, à la taille de ses chaussettes et à son intérêt soutenu pour "la même DS que Rémi, même que papa il a dit qu'il allait personnellement appeler le père Noël pour lui en parler, alors tu vois maman, quand même, hein ?" Quand même, oui. Le jeune Rémi, soit dit en passant, est un jeune collègue de la maman de MiniLoup puisqu'ils peinent sur les mêmes déclinaisons grecques et sur le patar plus ou moins furtif qu'on trouve en hébreu (et sur les feuilles éparses qu'on trouve partout par terre à la fin d'une soirée de révision intense, au milieu des touffes de cheveux). MiniLoup étant MiniLoup, il sympathise facilement avec les porteurs de matériel électronique, outils dangereux et tondeuses à gazon (plus rare). Si cet enfant ne devient pas ingénieur, c'est que le destin nous joue des tours.
Donc, ce que je faisais sur l'escabeau, c'était quoi déjà ? sais plus. Ah si, je voulais échapper à la souris. MiniLoup jouait à me faire peur et disait qu'il y avait une souris. C'était pour jouer, hein, en fait je n'ai pas du tout peur des souris. Enfin moins que des araignées. Et puis de toute façon, dans une maison pleine de chats, j'estime que le risque de se trouver nez à museau avec une souris est assez faible. Sauf dans les jeux avec MiniLoup. D'où l'escabeau. Vous voyez qu'on finit par arriver à l'explication.
J'aurais pu tout aussi bien monter sur l'escabeau pour aller regarder de plus près le tableau de la girafe. Le tableau de la girafe, il ne représente pas du tout une girafe. Il représente une planète avec des petits personnages gris et beaux et on l'aime beaucoup au Café Clochette. D'ailleurs il a donné son nom à la table, qu'on a surnommée donc "la table de la girafe" ou, pour faire court, "la girafe". D'où le code en cuisine : "la girafe a fini les entrées" ou "la girafe a eu son café ?" ou toutes les déclinaisons (argh) imaginables. Sauf que, comme je disais, le tableau de la girafe qui a donné son nom à la table de la girafe ne comporte pas du tout de girafe. C'est que nous avons de la mémoire, au Café Clochette, et que le tableau de la girafe, c'était le précédent, qui comportait effectivement une girafe. Là où ça se complique (parce que là, c'était encore simple), c'est que aujourd'hui même, le tableau de la girafe qui n'avait pas de girafe mais qui se trouvait au-dessus de la table de la girafe ainsi surnommée à cause de l'ancien tableau qui, il y a quelque temps, comportait une girafe (et la comporte toujours, mais plus au Café Clochette puisqu'elle est allée gambader dans la chambre d'une petite fille), ce nouveau tableau donc a été vendu. Horreur et mirliton au Café Clochette. Comment on va faire, maintenant ? On appelle la table "table de la planète" en vertu de la présence d'un tableau désormais absent ? Ce qui donnerait des expressions du genre "tu as amené le boeuf à la planète ?" ou "la planète vient de partir, on peut remettre le couvert pour deux". L'alternative, c'est de continuer à appeler la table "table de la girafe". Ce serait sûrement le plus simple. Enfin le moins compliqué, je veux dire.
Je crois que je peux repartir l'esprit en paix. Je ne suis pas certaine d'avoir été, sur ce coup-là, une partie de la solution plutôt qu'une partie du problème, mais j'ai le sentiment d'avoir fait avancer la situation. Reste à savoir dans quel sens, tiens. Tout ça pour dire que les histoires d'escabeau, c'est toujours plus étrange qu'il n'y paraît au premier abord. D'où la question de MiniLoup.
Quant aux tableaux et aux noms afférents aux tables qui les côtoient, quelque chose me dit que je ferais mieux de retourner à mes chères études et laisser Solo et Aude débrouiller cette situation pour le moins complexe. Au bout d'une semaine au Café Clochette, je n'ai toujours pas réussi à coincer ce fichu patar, je mélange toutes les déclinaisons et je m'aperçois que j'ai oublié la recette du brownie. Il y a des compétences qui s'égarent.
Ca s'appelle la croisée des chemins. Se retrouver à la croisée des chemins perchée sur un escabeau m'amuse assez, je dois dire.
- Eh bien tu vois, mon loup, je suis en train de m'interroger sur mon destin. Je me demande si je vais coincer ce patar, si la girafe va continuer à hanter ces lieux et si tu as encore des chaussettes à ta taille.
- Les chaussettes je sais pas, mais la souris c'est pas une girafe, tu sais maman. Tu peux descendre, ça risque rien.

vendredi 29 octobre 2010

Massage bébé

"Le massage du bébé est une tradition qui s'est transmise de mère en fille jusqu'à nos jours. Depuis des millénaires, d'anciennes civilisations l'ont pratiqué et ont pu en observer tous les bienfaits. De plus en plus d'articles et de recherches démontrent ces faits et leur influence sur la croissance et la santé globale
... pour le bébé :
Relaxation, détente, bien être
Soulagement de certains maux (coliques, flatulences, poussées dentaires…)
Eveil, développement du schéma corporel
Enrichissement du lien d'attachement
... pour les parents :
Moments privilégiés avec son bébé
Découverte de son langage corporel
Renforcement de la relation
Valorisation
... pour la famille :
Renforcement de la relation (parents enfants, fratrie)
Soutien des liens intergénérationnels
Adaptation du massage pour bébé à l'enfant plus grand
... pour notre société :
Plus de douceur, moins de violence
Moins de maladies, moins de médicaments
Plus de respect de l'être humain dans sa globalité
Plus de respect pour notre planète...
L'International Association for Infant Massage est présente dans plus de 45 pays sur les 5 continents. Sa branche française (L'Association Française de Massage pour Bébé - AFMB) est une association loi 1901 créée en janvier 2000.

Leurs objectifs :
Promouvoir la pratique du massage des bébés par leurs parents dans notre culture,
Soutenir, valoriser, accompagner les parents et les bébés vers une autre forme de communication.

Nous vous invitons à une rencontre avec Isabelle, instructrice certifiée et membre de AFMB, le 10 Novembre à 15 h au Café Clochette pour échanger sur ce mode de communication."
l'AFMB

mercredi 20 octobre 2010

La Marmaille fête ses 18 ans

Depuis quelques temps déjà son affiche arbore fièrement le mur du Café Clochette tout en se fondant dans la déco un poil rétro-enfantine du lieu. Sans parler de sa pile de dépliants qui s'effeuille plus rapidement au comptoir que les marroniers du Vieux Saint Etienne sur les marches du Café, enfin presque...

Le Festival Marmaille, événement offrant des spectacles variés et de qualité avec une attention particulière portée sur l'enfance, se déroule à nouveau en pays rennais et tout le département du 19 au 29 octobre. En ce moment donc! Son lieu de vie se situe au théâtre Lillico, théâtre jeune et tout public.

Marionnettes, théâtre d'objets et de corps, en musique, dansé ou encore burlesque attendent tout-petits ou plus âgés et même ceux qui les accompagnent -ou qui préfèrent y aller seuls en grands enfants qu'ils sont restés...

Pour l'occasion un manège magique vous attend aussi place Hoche. Je crois que Clochette y ferait bien un tour !


Semaine Mondiale de l'Allaitement Maternel

Il est plus que temps de présenter enfin la Semaine Mondiale de l'Allaitement Maternel qui a lieu cette semaine-ci (17 au 23 octobre)!

Plusieurs manifestations gratuites autour de l'allaitement ( portes ouvertes, débats, animations, rencontres et échanges) vous sont proposées dans le département par différents partenaires.

Vous touverez le récapitulatif des événements sur le site du réseau périnatal Bien Naître en Ille-et-Vilaine (http://www.perinat35.org/). Des dépliants sont aussi à disposition au Café.

Dans ce cadre demain (jeudi 21 octobre), a lieu une rencontre animée par l'association La Leche League, autour du maternage d'enfants allaités au-delà des 9 premiers mois de 9h30 à 12h au Café Clochette.
Pour tout renseignement : 02 99 35 80 89 ou Eileen au 02 99 04 78 36

Et en avant-première retardée, le billet de blog de demain vous présentera le festival Marmaille qui a aussi lieu cette semaine et un peu plus...

jeudi 14 octobre 2010

Cliché de façade

Il y a des jours tranquilles, ces jours ensoleillés d'automne printanier, où on se demande s'il vaudrait mieux pas fermer boutique...Qui a dit que le temps était pluvieux en Bretagne? En toute fraîche bretonne d'adoption que je suis, je vous dirais que le temps serait surtout à la tombée des clichés! Quoi qu'un petit flash de mauvais temps arrangerait peut-être bien les affaires...Ou peut-être pas? Qui sait vraiment...

Car ces mêmes jours, appels et mails fleurissent pèle-mèle pour réserver restaurant en nombre défiant les places disponibles ne serait-ce qu'en offrant un double service complet successif; sans parler des propositions de télésurveillance -destinée à limiter les gourmands écarts félins envers la salade verte peut-être-; d'autres enfin réservent l'agréable surprise de nous faire mieux connaître auprès du public.

C'était le cas hier, avec Bubblemag, le magazine parental gratuit dont les habitués se rappellent sûrement de la version papier régulièrement disponible près du comptoir. Un article sur le restaurant vient de paraître avec photographie couleur à l'appui, par ici.

Alors automne printanier ou printemps automnal, juste une question de prise de vue?

mardi 12 octobre 2010

Une nouvelle note en chef

Elle arrivait jeudi dernier, pianissimo, sans bruit ni fracas dans la cuisine du Café...
Elle travailla jeudi dernier, allegro forte, avec énergie et efficacité dans une cuisine rapidement transformée...
Arrangements et autres petits plats s'organisèrent rapidement en de nouveaux ensembles harmonisés.
Le temps de chercher flûtes et autres accompagnements je l'avais quittée, pour retrouver bientôt, clé en main, chaque plat composé, le tout dans une cuisine impeccablement orchestrée. Le temps d'un silence, j'eus crû que tout était encore à répêter ou même à lancer...
Les apparences peuvent être trompeuses, lorsque fée silencieuse harmonise ingrédients et instruments d'un coup de baguette sérieuse!
Les mêmes plats, qui les semaines précédentes attendaient encore en cette heure avancée légumes à l'étouffée, sel en pincées et autres notes délaissées... La même cuisine qui désespérait d'être bercée après le tohu-bohu de robots, batteries et autres casseroles parsemées. Le même fourneau qui laissait sa dernière portée se jouer maladroitement sur le "Hic et Ha" de tabouret, accompagnée de "aïe" et autres couacs du rebord brûlant malencontreusement frôlé...
Elle, eh oui, elle, la fameuse, la tant attendue, la nouvelle cafelière en chef !
La voici, la voilà, une note épicée, un tour de moulin, légumes en folie et amour en farce, la magie revient incarnée en la souriante et discrète cafelière en chef répondant au doux nom de Solo.
Bizarrement je fredonne davantage lorsque je façonne quelques pâtisseries à ses cotés. Une nouvelle note grâcieusement servie par Solo et émerge une nouvelle harmonie en duo?
Je crois que j'ai découvert son secret... En toute confidence bloguesque, une nouvelle fée en chef est arrivée...
Un grand "bienvenue" à Solo avec qui ce sera sûrement un grand plaisir de vous proposer de nouvelles oeuvres gustatives !

mercredi 6 octobre 2010

Maman Blues

Le samedi 16 octobre de 10h à 11h30, la permanence "Maman Blues" reprend au Café Clochette.

Maman Blues 35 est une association parentale de loi 1901 qui a pour objectif de soutenir et d'informer toute personne rencontrant des difficultés psychologiques liées à l'arrivée d'un enfant (questionnements, mal être, baby-blues, dépression du post-partum...).
Elle propose des groupes de parole gratuits, accompagnés d'une psychologue et d'un membre de l'association tout au long de l'année. Les groupes de parole s'adressent aux parents et aux futurs parents ainsi qu'à l'entourage (grands-parents, frère, soeur...).
Un groupe de parole pour les femmes enceintes pourra être mis en place en fonction des demandes.
Des permanences sont ouvertes aux parents, à leur entourage et aux professionnels de la santé au Café Clochette certains samedis matins (cf.agenda du Café Clochette : http://cafeclochette.com/agenda.php).

contacts :mamanblues35@gmail.com
association Sources : 0299322695

jeudi 30 septembre 2010

Relaxation dentistique

Une semaine de course contre le vent et toujours au pas de course, le temps était venu pour moi de franchir le seuil d'un cabinet de dentiste. Entre la course et les dents, pas de lien évident. Ou peut-être les obstacles solidement enracinés qu'on se crée.


Après quelques minutes allongées sur le fauteuil et quelques respirations conseillées avant la piqûre, j'eus la curieuse sensation de goûter enfin un moment de détente...Dans un cabinet de dentiste c'est t'y pas beau?! Le dernier lieu où j'aurai pu penser me relaxer un jour après tant d'angoisses enfantines ancrées en ce lieu mystifié.


Et oui, c'est possible. A priori, en toute non scientifique que je suis, ça n'était pas un effet secondaire de l'anesthésiant, ni un changement de regard lié au fait que je nourrisse maintenant des bouches quand d'autres les soignent, mais tout simplement le fait de se poser, respirer et que l'on prenne soin de moi tout en délicatesse.


Bizarrement, j'ai fait un cake au Carambar cette semaine. De quoi renouveler sans doute les fameux combles tapissant le célèbre emballage. En hommage aux dents et aux dentistes, il me vint l'idée de remplacer le sucre blanc par du sucre de canne complet...Enfin ça c'est plutôt pour limiter un peu les dégâts potentiels !


Finalement on peut y voir un curieux parallèle. Le cake au Carambar, c'est comme mon dentiste, il y a la douceur sans le côté "arracheur de dents"...du Carambar (un vrai cauchemar de dents celui-là) !
Tiens donc, et si on rajoutait un peu de clou de girofle dans le prochain cake ? Je sens déjà le parfum dentistique exhaler dans le Café...Hum!







mercredi 29 septembre 2010

De l'art de communiquer

Par la voie des mots, échange de sens?
Par la voie des mots, changer de sens pour comprendre?
Par la voie des mots, changer l'essence de ce qui entrave?
Par la voie des mots, rencontrer l'autre?
Communiquer avec l'autre, une conférence vous y invite demain soir à double titre sur le thème : "Parler aux enfants, aux ados et aux autres pour qu’ils écoutent, les écouter pour qu’ils parlent", au Café Clochette à 20h30. Infos: Bérangère au 06.80.81.58.97 et http://blog.bienveillance.org/.

mercredi 22 septembre 2010

Pédagogie de café

Ouh là là, plus d'une semaine sans billet de blog ! Que les habitués me pardonnent...Une première semaine de rentrée sans Pascale et me voilà propulsée dans une autre dimension du Café !
Je confirme que c'est effectivement une activité très prenante et qu'on peut très vite y passer tout son temps. Garder un équilibre entre donner et recevoir et rester dans une démarche porteuse de vie pour soi et les autres sans tomber dans un auto-asservissement mortifère, c'est un challenge de chaque instant. Comme être parent quelque part ! N'étant pas maman, ce Café m'y fait finalement un peu goûter de façon détournée et inattendue. Peut-être qu'il m'y prépare un peu aussi... Enfin, si déjà je n'y passe pas tout mon temps !
Gérer un café en pédagogue, voilà peut-être la clé. L'accompagner, poser des cadres et le laisser grandir et nous surprendre..."L'aider à faire seul", lâcher prise sur ce qui ne dépend pas de nous et sur nos désirs de perfection selon notre propre système de valeurs. Repérer les priorités, gérer les imprévus, reconnaître ses propres limites et savoir aussi demander de l'aide, discerner un geste utile d'un geste qui entrave. Oui, un challenge de chaque instant, où le piège serait de tomber dans un culte de la performance de cette même pédagogie...Hum, serait-ce finalement le Café le véritable pédagogue dans l'histoire?
Tiens donc, j'étais partie pour vous exposer toutes les idées naissantes d'animation du Café et voilà que ce billet est en train de semer une autre petite graine. Des "cafés pédago", ça vous intéresserait?
Pour l'instant, je vous invite à consulter l'agenda du site, fraîchement mis à jour. Au programme : communication bienveillante (conférence jeudi 30), Leche League, Tribu Koala, Maman blues

lundi 20 septembre 2010

Un baptême au café

Le café, on ne le prend pas toujours tel qu'il est, surtout lorsqu'une grande tablée de baptême d'une quinzaine de personnes doit être servie abondamment de ce doux breuvage.


Heureusement pour les grandes occasions, la cafetière au pot familiale était prête, ou plutôt quasiment... Après avoir cherché dans tous les recoins le filtre tant désiré, c'est la machine à expresso qui reprit son rond-rond habituel dans une danse de tasses qui s'enchaînent, du réservoir qui se remplit toutes les cinq tasses et du raz-de-marée qui déferle sur l'une d'elle lorsqu'on appuie machinalement une fois encore sur le bouton "duo", alors que c'est l'unique et dernière tasse à servir.

Pour une première de baptême, on peut dire qu'elle a été arrosée au café ! Enfin, c'est assez banal quand on y pense dans un Café. Ca pourrait être un bon comble de cafelière et donner quelques idées farfelues à notre chère Pascale dans la nouvelle voie qu'elle s'apprête à prendre...

Somme toute, grâce à la présence efficace et agréable de Chloé pour les déjeuners, le service se fit presque, permettez-moi l'expression, "finger in the nose"!

Un grand merci à Chloé, avec qui c'est un grand plaisir de travailler!











samedi 11 septembre 2010

Magie

Le Café Clochette, pour m'accompagner en douceur vers la sortie, a joué à plein de sa magie ces derniers jours. Entre complicité souriante des "anciennes" et des amis, énergie essentielle des "actuelles" et clins d'oeil d'un destin toujours courtois, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour me morfondre. Jusqu'à un service du samedi soir bien plein qui nous a tenues en haleine, Aude et moi, jusqu'à la dernière seconde. Je n'ai pas réussi à allumer de bougie dans la courette à cause d'un petit vent coulis, mais la flamme par ailleurs n'a pas baissé une seconde. A tel point qu'à l'heure indue où je vous écris, mon sac n'est toujours pas prêt mais que je me laisserais bien tenter, malgré tout, par les bras d'une Morphée qui tient déjà MiniLoup dans son giron.
C'est pourtant sans nostalgie que je prends le large. Je sais que l'avenir réserve de belles surprises ici au Café Clochette, puisque au connu déjà existant va s'ajouter de l'inconnu en préparation. Je sais aussi que je ne pars pas au bout du monde et que vous me verrez de temps en temps discuter le bout de gras avec tous ces petits que j'ai vu grandir depuis deux ans et avec leurs parents. Je sais enfin que même si j'ai, ce soir, l'impression taraudante que je m'apprête à faire une bêtise, je sais au fond que ça ne l'est pas et que l'important, c'est de faire le premier pas.
Je vous en souhaite autant, à tous et à chacun : que votre chemin soit semé de premiers pas qui promettent l'avenir !
A très bientôt.

mercredi 8 septembre 2010

Tétées, thé, théo ; ou, comment l'esprit vient aux femmes

Tout a commencé par une naissance. Quand MiniLoup est né, je croyais avoir déjà pas mal roulé ma bosse ; je me suis aperçue qu'en fait, non. Il restait un continent à explorer, celui de la maternité, et il n'est pas sans ses déserts, ses montagnes escarpées, ses bêtes sauvages, ses traces de civilisation et ses mégapoles. Le traverser à toute vitesse est impossible. S'y perdre est fréquent. Mais l'explorer, c'est la plus belle aventure qui soit.
Vibrant aux grandes idées que se font les mamans novices, j'avais des tas d'idées sur la question. Elles se sont très vite envolées. Il en est resté l'essentiel, la certitude que ce petit bonhomme dont la survie au quotidien ne dépendait que de moi avait un monde à m'apprendre (je crois qu'une large proportion des billets de ce blog en fournit la preuve éclatante). Alors quelques années plus tard, je n'allais pas laisser passer l'occasion de laisser entrer chez moi des nuées de petits professeurs en body et culottes courtes. Voilà comment, de maman, je suis devenue cafelière et écolière.
Il se trouve que le chemin ne s'arrêtait pas là, contre toute attente. Il y a deux jours, on m'a confié les clés de ma chambre d'étudiante où j'aurai le plus grand mal à caser ma bibliothèque et à courir un sprint, mais qui a l'immense avantage d'être au calme et à vingt secondes pedibus de la salle de cours la plus lointaine. Lundi prochain, ayez une pensée pour moi, j'aborderai aux rivages de la langue hébraïque et j'espère ne pas y échouer. Pourquoi tout reprendre à zéro, me direz-vous. C'est une bonne question. Mais il se trouve que je ne pourrais y répondre qu'en vous racontant des histoires - vous me direz, vous avez l'habitude, depuis le temps que je vous cause. Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il paraîtrait que quand on cherche, on trouve, et que j'ai bien l'intention de chercher. Un paramètre que mon MiniLoup à moi a l'air d'avoir pris en compte, jugez-en plutôt.
- Maman, maman, il est où, Dieu ?
- Euh... pas facile, comme question. Voyons... peut-être qu'on pourrait éventuellement dire qu'il est là où on a confiance ?
- ...
- ...
- Dis, maman, ton école, là ?
- Oui ?
- C'est pour parler de Dieu, non ?
- Oui, en quelque sorte.
- Ah. Et ben je crois il faut que t'y retournes, hein, paske peut-être t'as pas tout bien compris.
Et paf, recalée la maman. Je viens de vivre l'angoisse du premier examen.

mardi 7 septembre 2010

Une recette à la minute

Et voilà, la voilà la dernière semaine. Je ne serai d'ailleurs plus là qu'en pointillés, la relève étant assurée par des troupes fraîches, si j'ose dire. Merci à Aude d'avoir su reprendre le flambeau de ce blog avec son style fluide et allusif que j'aime beaucoup lire et que je suivrai avec plaisir dans les semaines et les mois à venir. Enfin je me réserve, ma chère, encore un ou deux billets avant le départ, puis je te cèderai volontiers le clavier (et l'encombrante et paradoxale présence de notre fantôme favori). Bravo à Chloé d'avoir su prendre sa place par ici, au pied levé et dans la bonne humeur. Et très bientôt c'est vous, chers lecteurs, qui verrez arriver la nouvelle cafelière en chef - mais nous ménageons le suspense, au grand dam d'Alphonse qui ne supporte pas les secrets et qui trépigne dans son armoire favorite. Ca va venir, mon grand, ça va venir.
D'ici là, quelques loupinesqueries, si vous permettez.

- Maman, maman, je vais t'expliquer une recette ! Alors, tu prends des noisettes, deux, et puis tu mets du chocolat dessus, après tu mets dans le four. Et puis après tu le sors, et tu le mets sur une assiette jaune. Et puis on attend que ça refroidisse et on le mange !
- Oh, ça c'est c'est chouette mon loup, on va essayer. Dis, si tu as une petite minute, tu pourrais éteindre l'aquarium s'il te plaît ?
- Ah nan, j'ai une grosse minute, alors je peux pas.

Impossible de rester de marbre. Le secret des cieux est caché dans ce petit enfant, je vous le dis.

lundi 6 septembre 2010

Formule "Goûter d'anniversaire":

- 1 gâteau d'anniversaire au chocolat décoré, bougies comprises
- sirops bio (menthe, fraise, grenadine au choix) à volonté
- friandises
- coin jeux à disposition

Tarif : 6€ /personne

Conditions :

Cette formule est possible les mercredis après-midi ou en dehors des jours d'ouverture habituels (lundi, mardi, samedi matin et dimanche matin ou après-midi).

L'encadrement des enfants et une animation éventuelle restent à la charge des accompagnateurs.

Aux horaires d'ouverture habituels, le salon de thé reste ouvert à d'autres personnes tant qu'il n'est pas complet.

Les jeux du café étant en grande partie à destination des jeunes enfants, nous acceptons de préférence les enfants de moins de 7 ans pour ces goûters.

Réservation obligatoire au moins une semaine à l'avance.
Réservation un mois à l'avance fortement conseillée !

Pour plus d'information ou pour réserver, nous contacter par mail : cafeclochette@yahoo.fr

jeudi 2 septembre 2010

Une rentrée en tournée de pages

Voilà la rentrée et une page qui se tourne pour le Café. Mais bien sûr, un changement ça se ménage ou se cuisine plutôt et toujours en "douceurs" au Café Clochette bien entendu !

Là, nos chers "invités" (oui, c'est le premier mot qui me vient quand des "clients" franchissent le pas de cette porte) seront certains de retrouver quelques repères gustatifs et en créeront sûrement d'autres avec les plats de notre future grande cuisinière. Mais ménageons encore un peu le suspens...

Pour ce premier billet de transition, j'en profite pour bien sûr remercier Pascale pour sa créativité, sa douceur, son écoute et sa grande confiance. Les mois passés en sa compagnie ont été riches en surprises, émotions diverses et variées, apprentissages montessoriens, humour décalé, discussions interrompues par un charmant Mini-Loup dans sa phase des "Pourquoi" remettant en cause en un éclair d'épée magique nos idées toutes faites sur la vie et sur quelques absurdités culturelles rangées dans le casier de la normalité.

Le regard d'un enfant, quoi de mieux pour redécouvir l'inconnu et le merveilleux dans notre quotidien le plus dérisoire !

Des pages qui se tournent, ce sont aussi celles que Pascale a composées au fur et à mesure de son aventure humaine et culinaire, transcrite originalement dans un livre de cuisine aux accents blogesques et décalés et généreusement mis à disposition en format PDF (plus d'infos ici).

Je tiens aussi à remercier Isabelle et Christine pour leur accueil et leurs conseils à mes débuts et bien sûr toutes les "invitées" et "invités", petits et grands, discrets ou bavards, gais ou tristes que j'ai pu rencontrer en ce lieu.

C'est sûr que changer de cafelières, ce sera découvrir d'autres sensibilités, d'autres compétences, d'autres désirs, d'autres affinités, d'autres conversations. Pour autant, il nous tient toutes à coeur de conserver ce concept et l'esprit bon enfant du lieu sans l'enfermer non plus dans une routine aliénante. Ainsi le désir de l'ouverture à l'inconnu et à l'Autre, chère à notre toute jeune Ancienne sera sûrement pour encore longtemps notre fil conducteur.

Un Café où le goût de la Vie, l'emporte sur le coût de la vie (Et oui, ici ce sont les patrons qui s'auto-exploitent. Petit clin d'oeil espiègle à notre cher voisin G.).

Un café où l'esprit délicieusement mutin d'une fée transpire, où les câlins et caprices félins animent, où le silence, tout de couleurs et de mouvements revêtu des poissons fascinent, où des échanges impromptus renouvellent...

Et pour terminer cette dernière nouvelle page, je vous laisse un peu de blanc espace rempli de tous les possibles...

Aude


mardi 31 août 2010

In minot spiritas

- Oh, je reconnais ! tu es en train de faire un poulet au curé !
Intense rigolade maternelle.
- Oui, enfin par chez nous on dit plutôt pasteur...

dimanche 29 août 2010

Mais enfin ma chère, qu'eussiez-vous donc voulu que je fisse ?

C'est vrai ça, quoi, la cafelière elle me fâche (comme dirait MiniLoup), mais qu'est-ce que j'aurais pu faire d'autre, moi, à la fin ?
Laissez-moi vous raconter avec toute la neutralité d'un acteur certes engagé, mais aussi impartial qu'on peut l'être. Déjà, laissez-moi vous rappeler que la cafelière s'apprête à partir pour le Sud, qu'elle est un petit peu sur les nerfs parce que ce qu'elle avait imaginé ne se passe pas du tout comme elle l'avait imaginé et en même temps tout à fait sereine, c'est très curieux, et que ces trois derniers jours au Café Clochette ont été pleins de surprises. Tiens, hier par exemple, il y a eu un déjeuner d'anniversaire et comme c'était dimanche, c'était tout à fait inhabituel, et les petits détails de d'habitude pour un service ordinaire en étaient tout dérangés. Ca n'a l'air de rien comme ça, mais ne serait-ce que trouver du pain un dimanche matin alors que la boulangerie habituelle est fermée peut, selon le trajet qu'on emprunte pour revenir du centre ville, se transformer en balade inattendue. Une balade un jour ordinaire, on n'a jamais vu ça. Surtout en compagnie d'un MiniLoup fatigué qui marchait les yeux fermés pour montrer combien il était épuisé et a failli, paraît-il, marcher sur un pigeon par inadvertance, lui qui d'habitude fait des pieds et des mains pour les attraper en les coursant, il en était tout renversé.
Et puis la cafelière a réalisé tout à coup, après avoir ramené le MiniLoup au bercail, que c'était son dernier service avant longtemps. Elle était en train de bouger des tables quand ça l'a heurtée de plein fouet. Je le sais parce que j'étais là discrètement et que je l'ai vue se taper le front avec violence en disant "mais mais mais... c'est mon dernier service avant longtemps, ça !" Alors vous voyez, j'ai mes informations de première main quand même. Ensuite, elle posait un couteau puis une fourchette, puis un couteau puis une fourchette avec un gros soupir, comme ça jusqu'à ce que la table soit mise, avec les verres, les corbeilles à pain et les carafes d'eau. Un gros soupir à chaque fois. Les chats, l'étage au-dessus, en avaient le poil tout ébouriffé.
Après, au fond de sa cuisine, elle essuyait discrètement une petite larme après avoir rempli chaque assiette et au moment de préparer le café, elle était tellement émue qu'elle a mis une double dose dans le filtre et qu'au moment de servir, le café était tellement fort qu'on aurait pu y faire flotter un fer à cheval (j'ai de saines lectures, voyez-vous). Du coup, elle s'est rabattue sur la machine à espresso pour faire des cafés acceptables et elle s'est remise à soupirer en pensant à l'époque où elle était en quête d'une machine à café pour l'ouverture du Café Clochette. Plus de deux ans déjà. De l'eau a passé dans cette machine et sous les ponts, depuis le temps.
Un autre événement sans importance apparente, c'est la disparition du lit des bébés. La cafelière toujours soupirante a décidé qu'il ne servait jamais et qu'il vallait peut-être mieux installer à la place une table pour les jours de grande affluence. C'est que l'hiver ne va plus tarder à arriver (enfin on a encore le temps, mais je me prépare psychologiquement) et que les goûters vont voir affluer plein de moufflets et leurs mamans. Toujours est-il que pendant le papa de MiniLoup se battait avec le lit pliable, que MiniLoup se battait avec des cartons pour les mettre à plat et y faire discrètement quelques trous et que la cafelière se battait avec le lave-vaisselle qui n'avait aucune envie, apparemment, de lui livrer son contenu, je me suis dit que j'allais aider et je me suis installé devant l'ordinateur. Et bien croyez-le ou non, tout ce petit monde faisait tellement de bruit que je me suis emmêlé les pinceaux et qu'au lieu de mettre la dernière main à mon roman, j'ai par inadvertance semble-t-il écrasé la dernière version de la comptabilité du Café Clochette.
Inutile de vous dire que la cafelière a été tout à fait déconcertée, puis je l'ai vue se taper le front et cette fois elle ne s'est pas contentée de soupirer, elle a poussé un grand cri muet et elle a attendu que tout le monde soit parti se coucher le soir pour me passer un savon de première. Je ne sais pas comment elle a deviné que c'était moi. Mais enfin, qu'est-ce que j'étais sensé faire, moi, hein ? Je ne pouvais pas aider pour le lit pliable, le lave-vaisselle et moi n'entretenons qu'une relation des plus banales bonjour-bonsoir et MiniLoup, quand il manipule un couteau pour écraser des cartons, il vaut mieux ne pas s'en approcher de trop près. Elle m'a dit que j'aurais mieux fait, si je voulais vraiment aider, de prendre un balai et d'aller faire le ménage chez le Dalaï-Lama, mais je crois que c'est la colère qui parlait.
Ce matin, elle était un peu radoucie et elle m'a envoyé faire le ménage dans le garage. Encore un jour ou deux et je pourrai sûrement revenir. Enfin quand elle aura fini de ressaisir sa compta, je suis pas fou quand même. Ceci étant dit, je pourrais peut-être lui donner un coup de main.

samedi 28 août 2010

Filet de volaille au chavignol

De retour d'un périple berrichon, le souvenir de la gastronomie locale m'a titillée. Alors, faute de maîtriser la technique des oeufs pochés pour faire des oeufs en meurette, j'ai tenté d'imiter un plat dégusté dans un restaurant sancerrois en agréable compagnie, un repas savoureux et serein, n'eut été la fâcheuse interruption de monsieur mon banquier, mais enfin passons. Après quelques tâtonnements, je crois avoir réussi à approcher le modèle, quoique rien ne vaut de déguster l'original à l'Auberge Joseph Mellot, avec un verre de Pouilly Fumé, par exemple, après un tour dans la ville fortifiée.

Filet de volaille au chavignol

Hachez au robot ménager huit blancs de poulet crus et deux crottins de Chavignol affinés. Attention, n'en faites pas de la purée, il faut qu'il reste des morceaux. Ajoutez un bon verre de crème, salez légèrement, poivrez au poivre vert et tassez la pâte obtenue dans des petits ramequins. Faites cuire au bain-marie pendant une vingtaine de minutes.
Servez avec des pâtes fraîches et une petite réduction de crème avec une pointe de curry, du sel et du poivre.
Là, permettez que je vous laisse, à cette heure-ci je suis carcassée.

jeudi 26 août 2010

Le manuscrit


L'histoire du Café Clochette est désormais disponible !
L'annonce est, certes, un rien prématurée pour ce qui est du livre (et j'en rêve pourtant : j'ai tant aimé recevoir mes exemplaires d'auteur, à chaque fois c'est le même frisson quand on caresse la couverture, qu'on tourne et retourne l'objet pour l'examiner sous toutes ses coutures, le papier, l'illustration de couverture, la quatrième, qu'on contemple son nom sous le nom de l'auteur...), mais le pari que je m'étais étourdiment lancé en guise de gros lot pour le nirvana des cartes de fidélité a été réussi en début d'été, c'est toujours ça. Avant de partir et avant que le livre n'existe, peut-être, un jour, je vous fais une offre à saisir rapidement : si vous souhaitez recevoir le manuscrit en format PDF, avec ses coquilles et ses imperfections, c'est possible, à charge pour vous de me donner votre avis une fois que vous l'aurez parcouru. Il contient des billets du blog depuis ses débuts, en retraçant les péripéties, les joizélémizères et les frasques des chats et du MiniLoup locaux, ainsi qu'une sélection de recettes.
Envoyez-moi un mail à l'adresse du Café Clochette et je vous l'enverrai dans les meilleurs délais... tant que je suis là.

PS. Alphonse me fait dire qu'il est très vexé que je ne l'aie pas mentionné dans ce billet. Alphonse, mon cher, vous savez bien que je ne vous ai point oublié. C'est juste histoire de faire durer le suspense...

mercredi 25 août 2010

L'énigmatique être des choses

C'est tout bête. Je me retrouve au milieu de ma cuisine et je contemple les choses.
Le robot ménager, Trancrède de son petit nom, dernier arrivé ici et rutilant comme au premier jour. Souvenez-vous, l'inquiétude à la lecture du manuel... depuis, on s'est habitués l'un à l'autre et nous travaillons en bonne intelligence. Un objet qui ne fait pas semblant d'être plus futé que moi m'est sympathique a priori - pas comme mon nouveau téléphone, par exemple. Impossible de compter le nombre de carottes râpées avec lui - avec Tancrède, je veux dire, pas avec ce fat de téléphone - ni la quantité de pâte à sablés que nous avons confectionnée ensemble, chacun dans son rôle. Il va me manquer.
Cunégonde, la cuisinière, a ses humeurs de temps en temps et il faut savoir placer les sablés de façon stratégique sur la tôle à pâtisserie pour éviter le point froid sur la position la plus basse du four. Il faut aussi avoir la mémoire du bout du doigt pour appuyer cinq fois de suite sur l'écran tactile pour mettre le four en chaleur tournante à 180°C, la position la plus utilisée : c'est un geste réflexe. Elle va beaucoup me manquer, Cunégonde.
La machine à faire les frites, Hildegonde, même si elle ne sert pas aussi souvent qu'à son arrivée, est aussi une compagne fidèle. De temps en temps, avec MiniLoup, on la sort juste pour nous, un peu en contrebande, avec l'impression de vivre dangereusement, pendant qu'on fait chauffer l'eau à la sauvette pour les frankfort et qu'on sort le ketchup discrètement. C'est que dans un restaurant, on a sa fierté quand même, la gastronomie, tout ça... Pourquoi vous riez ? je peux bien me hausser du col, quand même, des fois, non ? Peut-être pas, non. Il suffit de penser aux autres machines pour réaliser que sans elles, je ne suis pas grand-chose dans cette cuisine.
Tiens, la machine à café, par exemple. Après avoir cherché pendant des mois LA machine, cru la rencontrer à tous les coins de rue et renoncé plusieurs fois, celle qui a fini par faire son trou sur mon plan de travail ne paie pas de mine, se fait toute discrète et fait un très bon café. Moi, j'ai juste à appuyer sur le bouton, j'y suis pour rien.
Et le petit frigo, avec ses cubis de jus de fruit qu'il faut avoir le pouce léger pour ne pas contrarier. Et le tiroir à bazar tant aimé de MiniLoup, plein d'épluche-légumes, de râpes à muscade, de bouchons en liège et de pinces à sac... avec la balance électronique perchée sur le fourbi en équilibre instable et que je ne mettrais pourtant ailleurs pour rien au monde, tant le geste pour l'attraper est automatique quand j'ai dans l'autre main un paquet de farine sans gluten qui menace de s'ouvrir et d'en mettre partout.
Il y a aussi les placards à réserve, avec leur rangement aléatoire puisqu'il répond, non pas à une logique de quelque ordre que ce soit, mais à un remplissage progressif au cours des mois. Maintenant, il est logique pour moi d'aller chercher le sucre à côté des amandes en poudre, alors que la farine est dans le placard du pesto et des cornichons. Le café est avec les flocons de millet, alors que les flocons de châtaigne, riz et sarrasin sont posés sur les petits pots des bébés, qui cohabitent avec les noix de cajou. Le placard aux épices est scindé en trois, et personne à part moi ne saurait retrouver ici un sachet de cardamome en mois de 15 mn.
Je vous le dis, ça va être coton de transmettre tous ces petits trucs, gestes et automatismes. Je suis comme un poisson dans l'eau dans cet endroit organisé petit à petit par les gestes du quotidien, comment aider quelqu'un d'autre à s'y installer ? On ne peut pas, sans doute. Il va falloir que la nouvelle cafelière - car nouvelle cafelière il y aura, dès la semaine prochaine j'espère - s'y fasse à son rythme et apprivoise les objets comme je l'ai fait à mon époque.
Ah ! nostalgie ! Enfin, relativisons. Un certain Thornton Wilder aurait dit "c'est lorsque vous avez chaussé vos pantoufles que vous rêvez d'aventure. En pleine aventure, vous avez la nostalgie de vos pantoufles." Tenons-nous-le pour dit.

lundi 23 août 2010

Rien ne va plus

Les cartes sont sur la table, la roulette est lancée et les dés sont jetés. Et maintenant, qu'est-ce qui se passe ?
Quand un prêtre corpulent fait l'éloge de ceux qui passent par la porte étroite, qui croire ? Cette question fait partie de celles que je rapporte de ce voyage estival en compagnie d'un petit bonhomme amateur de jardinage et de châteaux de sable et fasciné par le dragon de Saint-Georges. Nous avons visité un certain nombre d'édifices religieux et, coïncidence sans doute, à chaque fois nous y avons rencontré ce pauvre dragon en train d'être occis à dextre et à senestre par ce monsieur. Je me suis toujours demandé sur quel genre d'animal il avait dû s'entraîner avant - un genre de tortue, à mon avis. Dans le Berry, Mini-Loup a appris à tenir un chien fou-fou en laisse et à reconnaître un cep de vigne et une chèvre et à arroser les fleurs. Dans la Loire, il a posé des tas de questions sur les chevaliers et pourquoi ils construisaient leur château dans l'eau ("tu crois que c'est pour attraper des poissons dans la cave, dis, maman ?"). Sur la côte, il a voulu savoir si les mouettes du Gois se réunissaient pour discuter de l'heure de la marée. De retour à Rennes, il a combiné gratouillis à Clochette et réinvestissement de son épée intergalactique. A l'heure où je vous écris, il est quelque part dans la maison en train de parler aux chats de son voyage, lesquels chats s'efforcent de préserver, sans grand espoir, leur tranquillité relative gagnée en dix jours de vacances. A moins qu'ils ne contemplent ébahis le loupinet en plein démontage de fer à repasser en panne. Et moi, je m'interroge. Et maintenant, qu'est-ce qui se passe ?
Cette semaine, dernière semaine de vacances pour la plupart de nos enfants, va être agitée au Café Clochette, entre le retour au boulot de l'équipe habituelle et l'organisation de la période à venir. Car en septembre, c'est décidé, je mets les voiles. Ce qui ne va pas sans poser un certain nombre de problèmes logistiques, ne serait-ce que régler le délicat problème de l'ouverture du Café Clochette lorsque sa cafelière en titre est à quelque sept cent kilomètres et des poussières. Il y a aussi le problème récurrent de la compta qui s'entasse et des coups de fil urgents à passer à la banque, aux fournisseurs et à ces messieurs-dames du RSI qui n'ont pas l'air d'être en vacances, eux. Et qui me rajoutent par leur dernier courrier du pain sur la planche (à repasser).
Comme, n'en doutons pas, les prochains jours vont être riches en événements, on va voir, mes amis, ce qu'on va voir. Et après ça, il n'y aura plus qu'à y aller.

mardi 17 août 2010

Outfoxed ; ou, un beau jour c'est lui qui le dit

- Maman, mes cheveux ils ont froid.
- Ah ? et bien ils sont lavés, ils peuvent sortir de la douche si ils veulent.
- Pfff ! naaaan !
- Ah, pourquoi ?
- Et mes zoeils ils ont froid aussi.
- Ils sont pas sales, ils peuvent sortir aussi.
- Maaaa naaaaan ! Et mes orteils ils ont très froid, aussi.
- Bon, alors tout ce qui a froid et qui est propre peut sortir de la douche, hop.
- Mah c'est pas possib' !
- Et pourquoi pas ?
- Ben paske c'est pas possib' !
- Et pourquoi ?
- Paske c'est comme ça.

dimanche 15 août 2010

En fait

- Bon, mon loup, demain on part en vacances, d'accord ?
- Ouaaaaais ! on va faire du camping ?
- Oui, on met toutes les affaires dans la voiture et on tape la route.
- Pourquoi on tape la route, elle est pas plate ?
- Euh... si. Bon, tu vas faire ton sac ?
- Ouaiiiiiis ! je prends que des petites voitures ou des chaussettes aussi ?
Dans la nuit, la cafelière commence à ressentir une douleur localisée au niveau de son appendice nasal, côté gauche, et se dit que zut, elle aura l'air malin avec un petit bouton sur le bout du nez, en camping. En fait de petit bouton, c'est le nez en aubergine qu'elle se réveille le lendemain matin. Le docteur quelques heures plus tard : "oh le joli cas d'hérésie-pèle !" C'est un rigolo, le docteur. Résultat, on ne part pas.
- Bon, mon loup, on part demain, d'accord ?
- Si ton nez il est redevenu rose, tu veux dire ?
- Mouis, en gros c'est ce que je veux dire.
- Mais pourquoi tu peux pas conduire avec le nez rouge ?
- Euh... j't'expliquerai plus tard, ok ?
Le lendemain, MiniLoup est victime d'une foudroyante attaque d'eczéma qui le prend en traître et nous oblige à reporter le voyage.
- Bon, mon loup...
- Ouais, je sais. J'enlève quoi du sac, les chaussettes ou les petites voitures ?
Le lendemain, on se lève prudemment, on se rend au garage à pas feutrés, aucune catastrophe en vue, on met vite les sacs dans la voiture et on paaaaart !
- T'as vu mon loup, on a réussi à partir aujourd'hui !
- Oui maman, mais elle est où la tente ?
- Elle est... Ah oui.
On est retournés chercher la tente. Résultat des courses, on arrive chez la Mouette à pas d'heure, mais c'est les vacances, youpi ! Bon, je manque m'ouvrir la tête en heurtant du nez une poutre en béton dans le garage, mais c'est les vacances, youpi, et puis côté couleur on ne voit pas trop la différence de toute façon. Stéphanie-la-mouette nous reçoit comme des cocottes en patate avec sa cuisine délicieuse et en plus, ce soir, il y a des pestacles dans la ville et des lumières partout et c'est beau et c'est une belle ballade. Il y a un même un dragon qui crache du feu avant de se faire dézinguer par un ardent chevalier et qui fait "presque pas peur" au petit loup.
Le lendemain, une nouvelle ballade dans la vieille ville et nous ne nous décidons pas à partir, du coup on reste, on discute, et on se raconte nos péripéties respectives. Quand on revient à la voiture, sous une pluie assez humidifiante ma foi, tiens c'est curieux, pourquoi les phares sont allumés, et tout pâles ? Tiens oui.
Panne de batterie. La mouette sait se servir des câbles et le papa de MiniLoup est prévoyant, il y en a dans mon coffre. J'ai donc appris à me servir des câbles de boost, par contre la voiture a décidé que partir en vacances sans lui changer sa batterie, ça ne se faisait pas. Elle refuse de redémarrer. MiniLoup dans son siège à l'arrière commente les tentatives. "Maman, pourquoi la bactérie elle veut pas repartir ?" Sûrement parce que je déborde d'antibiotiques, je ne vois que ça.
Allo l'assurance ? allo le réparateur ? ah bravo le réparateur ! ah elle ne tiendra pas la batterie ?... ah, il faut aller à N*raut* ? tiens ? route de Tours ? ah bon, d'accord. C'est sans compter avec mon sens de l'orientation un rien défaillant, mais entre la lecture de la mousse sur les arbres et la navigation aux étoiles, après avoir retenu ma respiration à tous les feux rouges à écouter le moteur avec inquiétude, je finis par trouver un N*oraut* qui accepte, contre une somme que je comptais hélas consacrer à quelques nuits sous la tente, de me changer la batterie de Madame Titine. MiniLoup dort benoîtement à l'arrière. Il se réveillera deux cent kilomètres plus loin, sous une pluie battante, quand un gendarme muni d'un bâton lumineux requérera l'arrêt de Madame Titine. Les papiers ? oui bien sûr... ah non tiens, c'est le papa de MiniLoup qui les a. Mais j'ai des câbles de démarrage, si vous voulez... Et bien croyez-le ou non, entre mon nez en aubergine, mon fiston sur le siège arrière, la pluie battante et l'histoire de la batterie, le gendarme il a dû se dire que ça faisait assez pour la journée et on est repartis avec un "allez, courage ma ptite dame, vous y êtes presque dans le Berry !"
Oui, on y était presque. Enfin avec mon sens de l'orientation, tout ça, et bien je me suis perdue sur les petites routes et on s'est retrouvés dans un chemin creux entre vignes. Au moment où un cri de désespoir s'échappait de ma poitrine comprimée par le destin, du haut d'une colline, on a vu éclater sur le côteau d'en face un feu d'artifice, dites donc. Alors on s'est arrêtés, MiniLoup, Madame Titine et moi, et on a regardé le feu d'artifice. Et c'était beau.
Quand on est repartis, une petite voix flûtée à l'arrière a fait : "ben c'était pas si compliqué en fait". Si c'est pas une belle leçon de vie, ça, je sais pas ce que c'est.

mercredi 11 août 2010

Le saviez-vous ?


Au mois d'août, il pousse des jambes aux parapluies.

samedi 7 août 2010

Hep !


- Hep, serveur ! dites-moi, on est les seuls clients, là ? oui ? euh... c'est bon ce que vous faites à manger, au moins ? Ah, c'est juste que c'est l'été ? ah bon, si vous le dites... Bon, vous me mettrez une assiette de croquettes ? Comment ça "non" ? et après vous vous étonnez de ne pas avoir de clients ! forcément ! non mais des fois ! "non", qu'elle dit !

Ce soir, après le service, le Café Clochette met la clé sous la porte pour deux semaines. Nous vous retrouverons le mercredi 25 août dès midi.
Bonnes vacances à tous !

vendredi 6 août 2010

Aïe have a faïe

Les fidèles lecteurs de ce blog connaissent ma faille secrète. Mon talon d'Achille. Mon miroir de Narcisse. L'allumette de Néron. Euh... non. Enfin bref. Je disais donc que j'avais une faille et que certains d'entre vous par ici la connaissent. C'est une faille très ennuyeuse pour qui se targue de travailler dans une cuisine professionnelle, pleine de couteaux très coupants, de mandolines perfides et d'éclats de porcelaine périodiques. C'est une faille encore plus ennuyeuse pour quelqu'un dont le manque de sommeil se traduit par une... une... zut, comment on dit déjà ? ah oui, une, euh... une distraction euh... abyssale. Et une maladresse subséquente et malencontreuse.
Alors voilà : ces derniers temps, l'insomnie a retrouvé le chemin de mon lit et ne me quitte plus guère, du coup je suis un brin épuisée malgré les siestes en compagnie de MiniLoup (et de son épée intergalactique qui ne le quitte plus, elle non plus) et j'ai une certaine tendance à ne pas regarder ce que je fais quand je fais autre chose que m'occuper les mains en cuisine. Y compris quand je coupe, à l'aide de mon merveilleux nouveau couteau japonais acquis en début de semaine en compagnie de MiniLoup, de son épée et d'un presse-citron que le mominet avait absolument tenu à emmener en virée, des patates pour la purée au romarin pour le parmentier de canard confit de samedi. Et zifff, une belle coupure bien nette sur le pouce de la cafelière.
Qui, comme l'implique sa fameuse faille dont je ne cesse de vous causer, s'est évanouie avec élégance une fois le pouce pansé (hihi, c'est rigolo, le pouce pansé). Bloum. Comme ça. C'est ballot quand même. Heureusement que Aude était là pour prendre la relève du service de thés et pâtisseries diverses et pour finir de découper les patates, y ajouter le romarin et mettre le tout à frissonner sur un coin de feu. Et que Christine a retrouvé dans son cellier une paire de gants de ménage qui va me permettre de ménager mes névroses en protégeant mon pansement sur le bout de mon doigt où se trouve la coupure. Aïe.
Enfin le bon côté des choses, c'est qu'au moins, au Café Clochette, ça ne choquera personne si je me balade avec au bout du doigt une poupée...

mercredi 4 août 2010

On sait comment ça commence...

- Maman ?
- Attends mon loup, je fais un gâteau, là.
- Oui mais tu peux me dire quand même ?
- Te dire quoi ?
- Pourquoi tu fais un gâteau, d'abord ?
- Pour les gens qui viennent au Café Clochette, comme ça si ils veulent du dessert, ils peuvent manger du gâteau.
- Ah. Et pourquoi ils viennent au Café Clochette, les gens ?
- Ben parce que c'est un restaurant, tu vois.
- Ah. Et pourquoi c'est un restaurant ?
- Euh... et bien comme ça je peux gagner des sous, et acheter la maison.
- Ah. Et pourquoi tu achètes la maison ?
- Euh... et bien pour pouvoir habiter quelque part avec toi, et avec les chats, tu vois.
- Ah. Et pourquoi on a des chats ?
- Euh... pour avoir chaud aux pieds la nuit en hiver ?
- Ah. Et pourquoi en hiver ?
- Euh... parce qu'en hiver il arrive qu'il fasse froid dans la maison si j'oublie de mettre le chauffage.
- Ah. Alors on pourrait déménager et comme ça on aurait plus froid aux pieds et comme ça les gens ils viendraient plus et comme ça tu ferais pas des gâteaux tout le temps et comme ça tu pourrais répondre à mes questions ?
- Euh...

lundi 2 août 2010

Semaine pleine d'étoiles

Comme Aude vous en faisait part il y a quelques jours, la première semaine du mois d'août, le Café Clochette se mettra à l'heure des étoiles filantes. Nous installerons un coin pour zieuter en temps réel la carte du ciel, il y aura des récits inspirés de la mythologie et des crêpes en robe lunaire.
Venez donc faire un tour, levez le nez vers les étoiles, et si vous désirez manger, n'oubliez pas de réserver !

samedi 31 juillet 2010

Retour d'ivoire

- Maman, j'ai grandi hein ? et j'ai dormi dans l'avion, et dans le train, et dans le taxi, et là je suis en forme, on fait un gâteau ? tiens, un gros poisson...
(Attrape Clochette à pleins bras, elle lui lèche le nez.)
- C'est curieux ça, il est plein de poils ce poisson ?
- Ben oui, c'est un poisson-chat.
- ... Hihi... c'est rigolo ce que tu dis...
- Maman... je peux te faire un bisou ?
(On se fait des bisous. C'est chouette, le retour de vacances.)

vendredi 30 juillet 2010

Chirashi

Lors d'une récente expédition estivale à Paris, j'avais dans l'idée, petite Bretonne d'adoption exilée pour quelques heures dans la grande ville, d'aller manger une bonne vieille galette du côté de Montparnasse ; pour des raisons qui me dépassent et tiennent à l'air du temps et au hasard le plus pur mâtinés d'une conversation à propos d'une amie japonisante, je me suis retrouvée dans un restaurant japonais. MiniLoup est un grand amateur de cette cuisine naturellement sans gluten (à part la sauce de soja dont il faut se méfier), aucun coup de blues lupinesque ne résiste à un plat de sushi. J'ai eu comme une révélation : et si nous aussi, au Café Clochette, on s'essayait à la cuisine japonaise ? je n'ai aucune illusion, ce ne sera jamais qu'une lointaine imitation, mais il y a un plat que je me risquerais bien à tenter : le chirashi.
Comme toujours, un bref tour sur le web m'a permis de mettre la main sur plusieurs versions : ici et , par exemple. Pour une version en vidéo, voyez ici (clic).
Pour faire simple, on pourra suivre le genre de recette qui suit.

Chirashi

Faites cuire du riz à sushi, comme dans cette recette-ci, par exemple, sinon faites simple et faites juste cuire du riz selon votre méthode habituelle et versez dessus un mélange de vinaigre de riz, de sucre et de sel. Déposez une couche de riz dans un grand bol et couvrez de tout petits pavés de saumon cru, saupoudrez de grains de sésame, décorez de quelques rondelles de concombre et de gingembre en saumure. Accompagnez de sauce de soja dans laquelle vous pouvez délayer un peu de raifort en pâte si vous aimez.
Tous ces produits se trouvent, à Rennes, chez Bélasie. Il n'est pas interdit de faire cuire le saumon si vous n'aimez pas le poisson cru. Enfin, vous pouvez ajouter à votre goût des lanières d'omelette, des oeufs de poisson, des crevettes, de la carotte, du radis noir, ou varier les poissons utilisés. "Chirashi", je me suis laissé dire que ça voulait dire "dispersé", alors vous pouvez bien disperser ce que vous voulez sur le riz, ça sera toujours un chirashi.

jeudi 29 juillet 2010

Chef Maxime

Oyez, oyez !
Ce samedi, le 31 juillet, nous avons la chance d'accueillir le grand chef Maxime en nos cuisines pour un menu concocté tout spécialement pour le Café Clochette. Service du midi dès 12h30 et le soir à partir de 19h. Vous trouverez le menu ici, sur le site du Café Clochette (clic), dès vendredi soir.
La réservation est fortement conseillée (02 99 35 80 89 ou cafeclochette @ yahoo.fr) !

lundi 26 juillet 2010

GPS moi qui m'égare ?

Ce serait bien s'il y avait une fonction GPS sur la route de la vie, non ? une fois qu'on aurait décidé où on veut aller, il n'y aurait plus qu'à faire confiance à la machine... Ah oui, mais on passerait à côté des incidents concoctés par le destin... et on ne découvrirait pas la petite plage paradisiaque à quelques mètres de la grande route, ni le petit resto tranquille, ni le petit chien tout fou. On ne bavarderait jamais avec des gens inattendus qui ne nous attendaient pas non plus. Alors, sécurité ou confiance en l'avenir ? Des fois, c'est dur de choisir...

jeudi 22 juillet 2010

Soupe de concombre de mes rêves

Après moult variations autour d'une soupe de concombre à la menthe, quelque chose laissait toujours un goût d'insatisfaction à mon palais trop exigent. Une saveur manquait cruellement à ce mélange... Quelques remue-méninges et dégustations successives plus tard, une saveur sucrée, type "raisin sec" s'imposait à mes papilles avides. Quelques clics sur le net plus tard, une super recette me fit du clin d'oeil (clic). Ouf!
Et bonne nouvelle pour les intolérants aux produits laitiers de vache (c'était peut-être aussi ça le problème), il n'y a que du chèvre et en proportion tout à fait raisonnable...
Je vous livre donc ma propre version de cette recette rafraîchissante, aux saveurs complémentaires et délicates. Pour ma part, je préfère le terme de "moulinée" car cette soupe est un peu épaisse. Je vous déconseille donc de la servir dans des verres, à l'éventuelle exception de coupes à champagne, accompagnées d'une cuillère à café et d'une flûte feuilletée... Je vois déjà de là des invités distingués déguster la "moulinée" avec le petit doigt levé...
Bon, je m'en tiendrais pour ma part à de simples ramequins à la bonne franquette. Bien que des coupes servies à de bons supporters de foot un samedi soir, ça peut valoir le détour et détourner quelques clichés...Pourquoi pas? Soyons joueurs !
Bon, revenons-en à la recette.
Utiliser de préférence des concombres non traités pour pouvoir utiliser la peau sans consommer trop de pesticides. La peau du concombre renferme vitamines et minéraux et rend plus digeste sa chair. A défaut, je préfère les éplucher.
Choisir des concombres pas trop gros. Les plus grands ont tendance à être plus amers.
Moulinée de concombre au chèvre, raisins et pignons
Pour 4 personnes
Mixer 2 concombres, 2 palets de chèvre frais, 40g de raisins secs, 30g de pignons de pin, 2 cuillère à soupe d'huile d'olive, 1 bouquet de basilic frais.
Verser la préparation dans des bols ou ramequins, parsemer légèrement de sel et de poivre et mettre au réfrigérateur au moins une heure.
Avant de servir, décorer de quelques pignons, raisins secs et d'une tête de basilic par exemple.
Accompagner éventuellement d'un gressin nature ou au romarin (éviter ceux au sésame, le goût masque en partie les saveurs de la soupe).
Bonne dégustation !

lundi 19 juillet 2010

Improbable ménagerie

MiniLoup est parti capturer un écureuil gris sur le Mont Royal, au mépris des règles de sécurité les plus élémentaires (il a les yeux noisette). Aux dernières nouvelles, il avait l'air de bien s'amuser et les écureuils ont gagné le premier round en lui faisant les gros yeux, donc tout le monde va bien.
A Rennes, il y a des fourmis ailées partout. Impossible de faire un pas sans danser pour éviter d'en écraser une, à s'en sentir pataud dans nos grandes chaussures de mammifères sociaux. Dans la vacance des préoccupations habituelles, il reste du temps pour réfléchir autrement. La dernière fois que je me suis arrêtée de travailler pendant quelques jours, j'ai pris la décision de quitter les rivages du Café Clochette pour aller voguer ailleurs. Cette fois-ci, qui sait ce qui va se passer. L'araignée que j'ai au plafond en frissonne d'anticipation.
Les trois félins locaux semblent apprécier le calme ambiant. Ils n'aiment pas les noisettes. Par contre ils aiment les fourmis ailées, ça doit croquer sous le croc. Les petits poissons cohabitent avec une quantité impressionnante d'escargots d'eau douce, il va falloir que je m'en mêle mais pour l'instant paix dans l'eau aux bestioles de bonne volonté.
Heureusement, Aude est là cette semaine pour garder un oeil sur tout ce petit monde et nourrir les humains. J'ai eu un aperçu du menu de la semaine et je ne vous dis que ça. Je vous retrouverai quant à moi dans quelques jours. A très bientôt !

dimanche 18 juillet 2010

Marketing ting ting

Samedi matin, à l'heure où blanchiss... euh non, le soleil était déjà haut quand nous avons mené nos pas vers le marché des Lices en bonnes petites camarades férues de marketing direct (que mes amis à l'âme révolutionnaire considèrent en toute amitié que je leur tire une langue virtuelle et patronale, c'est comme ça, parfois il faut savoir assumer les divergences d'opinion au risque de se faire interdire de petit blanc au comptoir quand on a passé la ligne de l'exploitation des masses - pour les autres, qu'ils me pardonnent ces privautés) avec dans l'idée de "faire de la pub".
Il y a déjà bien longtemps, dans les temps obscurs qui suivirent immédiatement l'ouverture du Café Clochette, une jeune amie de mon MiniLoup qui l'avait connu haut comme ça avait distribué des flyers sur le marché et depuis, ça faisait quand même un an que je me disais qu'il faudrait peut-être remettre ça. Histoire d'aider un peu le bouche à oreille (que d'aucuns appellent, il me semble, marketing viral, beurk). Histoire qu'on nous connaisse, quoi. Histoire que les gens qui passent devant tous les jours finissent par se dire que tiens oui, ils ont entendu parler de cet endroit quelque part, un jour. Enfin bref, on s'est dirigées, on s'est plantées pas du côté de l'escalier des chats, vu que l'escalier pour les poussettes ce n'est pas très indiqué, mais plutôt vers le marchand de ballons, vous voyez, un peu plus bas que le marchand de pommes et en face du marchand de journal. Oui, de journal : le samedi matin, sur le marché des Lices, il ne se vend qu'un journal, LE journal, Ouesteuh-France bien sûr.
Quoique - ce matin, ce n'était pas exact, un grand monsieur à l'air sympathique tenait à bout de bras "La décroissance", le journal de la joie de vivre, vendu 2€ et disponible sur abonnement, ou le samedi matin au bout du bras du monsieur. On a échangé des sourires. Et Aude et moi avons dégainé nos gobelets. Pourquoi des gobelets ? parce que les flyers, ça se jette par terre et que nous avons l'esprit recyclable. Enfin je veux dire, que nous tenons aux petits gestes écolos. Enfin bref. Nos gobelets (ceux-ci, pour vous les remettre en mémoire) sont du même genre que ceux qu'on prête sur les sites de concerts contre une consigne symbolique et qu'on peut soit rapporter, soit garder en souvenir. Nous, on les donnait. Enfin on essayait de les donner.
Vu que c'était du marketing, on ciblait, vous pensez bien. La vue d'une poussette à l'horizon éveillait notre atavisme de... non - notre enthousias... non - notre regard pétilllant... ouais, peut-être. Enfin on se dirigeait, gobelet tendu, vers la petite famille groupée autour et dans la poussette. "Bonjour, est-ce que je peux vous offrir un gobelet du Café Clochette, un restaurant pour les familles un peu plus loin dans la rue de Dinan ?"
Souvent, on n'arrivait même pas au bout de la phrase, un signe poli de la tête ou un "non merci" plus ferme suffisait à nous arrêter avec un "tant pis, bonne journée !". Parfois, quelqu'un nous interpellait pour savoir de quoi ça retournait cette histoire de clochette. Parfois, on passait sans nous regarder. Curieuse sensation, de se voir dans les autres quand on réalise qu'on fait la même chose, pour échapper aux sondeurs par exemple, pour ne pas être embêté dans la rue par des inconnus. C'est pas super confortable, comme position, d'être celui qui donne le truc. Mes amis à l'âme révolutionnaire me voient démasquée : j'ai peu tracté dans ma longue vie. A part mon petit frère sur son tricycle.
Pour finir, on a distribué quelques dizaines de gobelets, taillé une bavette avec des amis qui passaient et puis on est allées déposer les autres chez Gabriel, le marchand de journaux du bas des Lices (oui journaux, lui, il les a tous) et à Saint-Germain des Lys, le caviste qui nous fournit notre cher Pic Saint-Loup. Et on est rentrées pour se retrouver plongées dans le tourbillon d'un service très plein, avec des enfants partout, des adultes très sages et gourmands dont l'oeil s'allume au spectacle du fondant dans leur assiette.
Quand le tourbillon s'est apaisé, qu'on a eu fini de remplir le troisième lave-vaisselle de la journée et qu'on s'est assises avec de quoi manger à notre tour, on s'est demandées si on n'avait pas joué à l'apprenti sorcier, celui qui a multiplié les balais pour remplir sa baignoire et ne sait plus comment s'en sortir... Voilà c'est ça : notre technique, là, c'est du marketing-balai.
Je vais de ce pas déposer le concept.

samedi 17 juillet 2010

A condition d'en sortir

C'est quoi, le moment décisif dans une vie ? Le moment où on se décide à s'inscrire pour participer à la course, ou celui où on franchit le premier obstacle ? Ou peut-être celui où on reconnaît le terrain et qu'une petite voix s'impose "tu y arriveras jamais, tu y arriveras jamais". Où celui où on serre sa médaille dans la main. Où la nuit qui précède l'épreuve, à tenter de dormir, quand tout est encore possible. Ou le lendemain, quand le monde se réveille avec des couleurs différentes, celles du soulagement, de l'indifférence, de la fierté, de la joie ou de l'épuisement. Celui où quelqu'un qui compte vous sourit ? Qui le sait ?
Ou peut-être qu'il ne s'agit pas du tout d'une compétition. Après tout, à chacun son chemin, si en plus il faut courir plus vite que ses petits camarades... Comme dirait MiniLoup : "moi, je chasse les dragons, c'est pas grave si yen a pas". Si si, ça a à voir, laissez donc parler votre imagination poétique.

vendredi 16 juillet 2010

Cannelés sans gluten

Un bref passage à Bordeaux il y a quelque temps m'a interpellée : en revenant, j'ai ouï dire que la spécialité pâtissière de Bordeaux c'était le cannelé, et moi qui croyais que ça venait du bas de la Place des Lices... Pour que tout le monde par ici puisse en manger, j'ai expérimenté une recette de cannelés sans gluten. Vous en trouverez plusieurs versions, notamment ici, ici et ici. J'ai utilisé celle-ci.

Cannelés sans gluten

Dans une casserole, faites chauffer un demi litre de lait, 25 g de beurre, une gousse de vanille fendue et grattée. Arrêtez à l'ébullition et ajoutez deux bouchons de rhum.
Dans une jatte, mélangez 120g de farine sans gluten (farine de riz ou mélange de farines du commerce) et 180g de sucre. Ajoutez 2 oeufs et 2 jaunes légèrement battus, mélangez bien. Ajoutez enfin le lait tiède. Une fois le mélange homogène, versez dans une bouteille et mettez au frais pendant au moins 24h.
Les cannelés sont traditionnellement cuits dans de petits moules en cuivre. Il est plus facile d'utiliser des empreintes en silicone, ce que j'ai fait. Versez la pâte dans les empreintes puis mettez au four à 250°C pendant dix minutes, baissez à 180°C et poursuivez la cuisson pendant une heure. Laissez un peu refroidir puis démoulez.

jeudi 15 juillet 2010

Semaine filante pour nuits étoilées

Un bout de mystère vacancier se dévoile enfin...

La première semaine d'août la porte du Café Clochette sera bien ouverte...Et d'une façon très "spatiale", dirait peut-être un Mini-Loup...
Suivant la trace filante des poussières d'étoile de la gardienne des lieux, plats, déco et animation inviteront dans ce miniscule recoin terrien l'infiniment grand espace.

Pour accompagner les jours esseulés de la 20ème"Nuit des Etoiles", le café vous proposera d'écouter des histoires extraodinaires que le ciel a inspiré à l'humanité depuis des millénaires pour petits et grands rêveurs...

Un recoin sera installé pour consulter Stellarium Numéricus et sa carte du ciel évolutive en temps réel ou décalé pour grands curieux...

Les crêpes aussi, enthousiastes qu'elles sont avec le doux sourire qu'elles affichent depuis ces dernières semaines, joueront de leur garde-robe pour se décliner en phases de Lune pour petits gourmands...

Enfin, l'espace se faisant social et convivial, vous serez invités à échanger connaissances, documents, jeux et autres bonnes idées sur le thème, entre bons voisins de tablée...

L'empire des signes contre-attaque

Le jeune MiliLoup de par ici traverse, comme tous les enfants du monde, des phases. Comme la lune, oui, mais en plus langagier. Ces derniers temps, il a adopté une phrase qui sert à tout et à encore beaucoup d'autres choses : "c'est bon signe". Il la juxtapose souvent à "c'est ce qu'on va voir". Il y a une certaine logique dans tout ça, c'est du visible qu'il s'agit apparemment.
- Maman, mon chocolat il est chaud, là ? ah, c'est bon signe. C'est ce qu'on va voir. Ah oui, il est chaud, je vois. Slurp slurp.
- Mon loup, tu pourrais faire moins de bruit quand tu lapes ton chocolat ?
- Je lape pas, je bois avec la langue. C'est bon signe, non ?
- Sûrement.
- C'est ce qu'on va voir. Slurp, slurp.
- Mouais, c'est toujours moyennement poli comme méthode.
- Oui, mais c'est comme les chats. C'est comme ça qu'ils ont bu dans ton chocolat tout à l'heure.
- Quoi ?!
- Nan, c'est une blague ! c'est bon signe ! C'est ce qu'on va voir, hein ?
- Ouais, c'est tout vu.

mercredi 14 juillet 2010

Friandises au riz soufflé

Voici une petite merveille américaine à base de marshmallows, vous savez, les guimauves qu'on fait fondre au bout d'un bâton autour d'un feu de camp ? Il n'y a pas vraiment de recette, il suffit de les faire fondre dans du beurre et d'ajouter du riz soufflé, mais pour les proportions idéales je vous conseille d'aller voir chez Sucrissime (ici, clic). Le riz soufflé est bizarrement difficile à trouver dans sa version non-chocolatée. Quand je tombe sur un stock, j'emporte carrément quatre ou cinq boîtes. Et après je m'étonne de ne plus pouvoir fermer mon placard...

Rice Krispies Treats

Faire fondre 70g de beurre dans un grand faîtout, ajouter 300g de marshmallows (de préférence blancs, pour que le produit fini n'ait pas une couleur vraiment étrange...) et un sachet de sucre vanillé. Faire fondre à feu très doux, puis ajouter 170g de Rice Krispies. Verser le mélange dans un grand plat couvert de papier sulfurisé. Laisser refroidir puis découper en carrés ou en barres.

PS. Pour une version encore plus décadente, avec chocolat blanc et cacahouètes salées, voir ici (clic), sur le blog de David Lebovitz. Et voilà, c'est malin, je suis à court de marshmallows maintenant.

mardi 13 juillet 2010

De cris et d'ongles (d'Amérique)

Le moment du coupage d'ongles, ça se prépare. Il faut avoir une stratégie au point et une stratégie de rechange au cas où. Il faut penser à fermer la porte pour ne pas que les chats s'en mêlent et viennent perturber un passage délicat, celui par exemple où le petit garçon en présence hésitera entre index droit et pouce gauche pour la prochaine victime expiatoire du bout d'ongle. Ce matin, j'étais assez fière de moi pour avoir mis au point un exercice que je pensais imparable. Les cris des animaux. On saisit délicatement le petit doigt tendu, on approche le coupe-ongle et on demande :
- C'est quoi le cri de l'éléphant ?
L'enfant barrit avec enthousiasme.
- C'est quoi le cri de l'oiseau ?
- Quel oiseau, un corbeau ou un canari ?
Il est très fort. Je n'y avais pas pensé.
- Un canari.
Il pépie joyeusement puis ajoute le cri du corbeau pour faire bonne mesure. Et ajoute que ça ressemble fort au cri de la grenouille, qu'il module aussitôt pour montrer les différences subtiles.
- C'est quoi le cri du poisson ?
Il fait des bulles avec sa bouche. Vraiment très fort. Voyons s'il saura faire face à la perfidie maternelle.
- C'est quoi le cri de la tortue ?
Et hop, trois doigts pendant qu'il réfléchit, bouche bée.
- Ah ben je sais pas. C'est comment le cri de la tortue, maman ?
Zut, j'avais pas prévu le coup du renversement de question. Trop fort, décidément.
- Ah ben je sais pas, en fait. Et le cri du MiniLoup, c'est comment ?
Hop, dernier ongle coupé. Yipee. Le MiniLoup esquisse un sourire coquin et sussurre :
- Mamaaaaaaaan...

lundi 12 juillet 2010

Finale, dinosaure, trésor

La télé n'étant toujours pas rebranchée après les mésaventures de l'été dernier, MiniLoup et moi avons pris le chemin du bar le plus proche pour assister à la finale du truc, là. Le foot.
J'ai encore dans l'oreille le nom d'un certain Arsène, en '98. (Dans ma lointaine jeunesse, Arsène c'était le nom du lapin qui avait élu résidence, plus ou moins contre son gré, dans la maison familiale - Arsène Lapin, bien sûr.) Plus d'Arsène cette année, mais d'autres gens.
Ce soir, il y avait onze types en orange, les onze arbitres en noir et l'équipe adverse, c'est un type en bleu clair tout seul qui fait des gestes pour dire qu'il a tous les autres à l'oeil. Forcément, tout seul il a intérêt à avoir des yeux dans le dos. Quelques autres types dressent des drapeaux derrière des lignes blanches. Dans les tribunes tout autour, un nombre incroyable d'autres types agitent d'autres drapeaux.
MiniLoup engage la conversation avec une amie qui lui annonce l'arrivée imminente d'un dinosaure à la tête toute ronde sur le terrain. Du coup, il interrompt le flot de ses commentaires pour fixer l'écran dans l'attente de la bestiole improbable. Il s'inquiète juste de savoir si c'est un carnivore et si oui, s'il sera capable de quitter l'écran pour venir lui taper la causette. Sa nouvelle amie lui confie un secret et un trésor et le loupinet, aux anges, partagé entre espoir et inquiétude quant au dinosaure, serre dans sa petite patte de loup son fabuleux trésor. Quelques gâteaux plus tard, il assiste à son premier but de finale de truc, là. De foot. Sa maman un peu perdue lui explique que le monsieur tout seul qui brandit un petit bout de papier jaune n'est peut-être pas partie prenante de la bataille, tout compte fait. C'est une grande leçon de règles sociales en action. "On a pas le droit de marcher sur les gens." "Et le dinosaure, il a le droit, lui ?" "Non mon loup, sur le terrain il n'a pas le droit de marcher sur les gens." "Ah. Et dis, maman, pourquoi les bestioles et les oiseaux ils n'ont pas de mains ?"
Mon hypothèse, c'est que ça leur permet d'éviter la tentation de toucher au ballon, mais j'ai comme l'impression que quelques paramètres m'échappent, ce soir. C'est la glorieuse incertitude du sport, sans doute.
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