Un monsieur chauve et tout essouflé entre pendant que je passe Eustache ce matin :
- Euh, c'est pas ouvert, là...
- Oui je sais, désolé, j'espère que vous pouvez m'aider, j'ai un souci... vous connaissez ma copine ? non ? elle vient souvent ?
- Euh... ben c'est-à-dire...
- Elle s'appelle Gwenn, elle a un garçon de huit ans (geste pour montrer la taille du garçon en question), elle est venue avec sa soeur, on habite à côté...
- Ah, euh, peut-être...
- Et là, je suis allé chercher le petit mais Gwenn est pas rentrée, je viens de l'appeler, mais le temps qu'elle arrive, vous auriez de quoi payer le taxi ? dès qu'elle est là je viens vous le rendre, sinon je vais chercher des sous au distributeur dès qu'elle est là...
- Euh... Ben c'est-à-dire que je n'ai pas d'argent là, juste la caisse, alors ça m'ennuie...
- Ah oui je comprends... En même temps c'est juste pour une minute, je viens d'appeler, elle arrive...
- Et il vous faut combien ?
- Dix-neuf euros.
Bonne pomme, j'ai attrapé 20 euros dans la caisse que j'ai tendus à ce voisin inconnu. Et quand la porte s'est refermée sur lui je me suis dit "euh, je me demande si j'ai pas fait une erreur, là". Et bien évidemment le monsieur tout essoufflé et chauve n'est jamais revenu. J'me suis fait eu. Non mais des fois.
Ceci dit, la suite a été très chouette parce que le restaurant était plein, que tout le monde était ravi et que je n'étais même pas dans les mauvaises herbes grâce à Isabelle. Plutôt les fines herbes.
Il y a des gens du quartier, ceux que je voyais passer ces derniers temps, distraits, devant la devanture et qui s'interrompaient soudain sur le trottoir, l'oeil attiré par un détail incongru dans leur environnement quotidien : la carte du Café Clochette, Clochette en personne derrière la vitrine à côté des boîtes de livres, un petit bonhomme concentré très fort sur ses petites voitures... Ils viennent maintenant déjeuner, prendre un thé, grignoter, se retrouver. Il y a déjà les habitués, ceux qui remarquent au premier coup d'oeil qu'il n'y a pas de mantecaos sur leur assiette de dégustation. Il y a les amis, aussi... Et ceux qui ont découvert qu'on pouvait manger sans gluten par ici, ou boire un chocolat chaud au lait de riz. Et tous les autres...
- Oui je sais, désolé, j'espère que vous pouvez m'aider, j'ai un souci... vous connaissez ma copine ? non ? elle vient souvent ?
- Euh... ben c'est-à-dire...
- Elle s'appelle Gwenn, elle a un garçon de huit ans (geste pour montrer la taille du garçon en question), elle est venue avec sa soeur, on habite à côté...
- Ah, euh, peut-être...
- Et là, je suis allé chercher le petit mais Gwenn est pas rentrée, je viens de l'appeler, mais le temps qu'elle arrive, vous auriez de quoi payer le taxi ? dès qu'elle est là je viens vous le rendre, sinon je vais chercher des sous au distributeur dès qu'elle est là...
- Euh... Ben c'est-à-dire que je n'ai pas d'argent là, juste la caisse, alors ça m'ennuie...
- Ah oui je comprends... En même temps c'est juste pour une minute, je viens d'appeler, elle arrive...
- Et il vous faut combien ?
- Dix-neuf euros.
Bonne pomme, j'ai attrapé 20 euros dans la caisse que j'ai tendus à ce voisin inconnu. Et quand la porte s'est refermée sur lui je me suis dit "euh, je me demande si j'ai pas fait une erreur, là". Et bien évidemment le monsieur tout essoufflé et chauve n'est jamais revenu. J'me suis fait eu. Non mais des fois.
Ceci dit, la suite a été très chouette parce que le restaurant était plein, que tout le monde était ravi et que je n'étais même pas dans les mauvaises herbes grâce à Isabelle. Plutôt les fines herbes.
Il y a des gens du quartier, ceux que je voyais passer ces derniers temps, distraits, devant la devanture et qui s'interrompaient soudain sur le trottoir, l'oeil attiré par un détail incongru dans leur environnement quotidien : la carte du Café Clochette, Clochette en personne derrière la vitrine à côté des boîtes de livres, un petit bonhomme concentré très fort sur ses petites voitures... Ils viennent maintenant déjeuner, prendre un thé, grignoter, se retrouver. Il y a déjà les habitués, ceux qui remarquent au premier coup d'oeil qu'il n'y a pas de mantecaos sur leur assiette de dégustation. Il y a les amis, aussi... Et ceux qui ont découvert qu'on pouvait manger sans gluten par ici, ou boire un chocolat chaud au lait de riz. Et tous les autres...
Et tous les autres qu'il va sûrement falloir nourrir ce soir, non d'une brouette. Alors j'y vais. Hop hop.
3 commentaires:
ah ben mince alors, quel arnaqueur!!!!!
zut,flute !
Pour te consoler,dis toi que tu as fait preuve de solidarité et que ta gentillesse, ça personne ne pourra te la voler !
Ravie de voir que le café fonctionne à merveille!
bises
mag,jules
j'en reviens pas !
c'est dégueulasse de faire ça !!!
la honte !
nan mais mince alors ... nan, franchement , je suis sidérée !
bisous Pascale , suis pas bcp venue ces derniers tps , on n a pas mis le nez dehors avec le froid ...
catherine , juju and co
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