Dans la lignée des petites contrariétés, je commence à regarder d'un sale oeil mon nouveau répondeur, enfin le répondeur du Café Clochette, qui clignote pour me dire qu'il y a des messages mais refuse de me les donner. "Votre messagerie est désormais indisponible à ce numéro", dit-il, sans préciser, le sagouin, à quel numéro elle l'est. Je ne sais pas non plus dompter la machine à calculer qui garde secrète la manip permettant de calculer automatiquement le taux de TVA. Pffff. M'énervent.
La contrariété du jour, c'est d'être toute seule ce soir avec plein de bonnes choses à manger. Ya pas, il va falloir que je communique sur la question : le vendredi et le samedi soir, ici, c'est un resto non d'une sardine ! Enfin ça me laisse le temps d'écrire...
Dans le genre des réjouissances écrites reçues quotidiennement au Café Clochette, je suis tombée récemment sur un numéro de L'Hôtellerie Restauration, le journal de, je vous le donne en mille, l'hôtellerie restauration. L'hebdo des CHR, comme il est sous-titré sobrement. Le C avant HR, c'est moi, enfin les cafés. Le CC fait partie des CHR, si vous voulez. C'est un numéro que j'ai reçu pour m'inciter à m'abonner. Je vous raconte ? je vous raconte. Déjà, je vous invite à aller faire un tour sur le site du magazine, ici par exemple, où vous apprendrez que Clément est toujours à l'avant-garde du vêtement professionnel, la collection 2008-2009 étant particulièrement réussie avec des tissus haute technologie qui ne craignent pas le chlore et évitent les frottements malvenus. En plus, "le look n'est pas en reste avec des vestes toujours très modernes avec des pressions cachées ou des boutons en titane. Toutes les coupes sont testées et validées avec le plus grand soin." Il y a aussi un "nouveau genre de veste-chemise à l'italienne pour une nouvelle génération de chefs, jeunes et plutôt "beaux gosses"... [je cite toujours]" Pas pour moi, ça. Tant pis, je garde ma chouette robe.
Revenons à mon blanc mouton, le magazine donc. Une dame, page 16, interpelle une autre dame : "j'aimerais avoir votre avis sur les verrines ! Personnellement, je ne les supporte plus et je voudrais suggérer à mon chef une nouvelle présentation pour son tiramisu et son blanc-manger aux fruits de saison, sans parler de certaines sauces froides qu'il a réussi à mettre aussi en verrines posées sur l'assiette...". Réponse : il suffit d'utiliser des additifs ou texturants pour... se passer de la verrine. Si j'ai bien compris, on garde tout, sauf le verre autour. Mmmh. Voilà que je découvre un débat que je ne soupçonnais guère. Les surprises sont de taille dans ce magazine.
Un peu plus loin, un baromètre m'informe que l'hôtellerie française est touchée par la crise, mais quelques pages plus loin, je suis soulagée d'apprendre que le taux d'occupation moyen annuel des hôtels de Lyon en 2007 de 70,4% était encore en augmentation de plus de 3 points par rapport à 2006. Ouf. Un peu plus loin, un certain Charles qui officie à Lyon est un bosseur et ne se verse pas de salaire, mais il est vêtu de la tenue noire désormais courante chez les chefs nouvelle génération et il a une idée bien précise quant à la question des marges. Si vous voulez savoir laquelle, il faudra passer au Café Clochette un de ces jours, je vous prêterai le magazine.
Il y a également des nouvelles d'un fast-food à sushi qui "se positionne sur le créneau restauration rapide, à savoir une consommation durable". Sic. Un monsieur qui aime le rouge dans son restaurant (en décoration, je veux dire) est qui est secondé par une femme de l'ombre qui "seconde sans faillir le maître de céans" nous donne son secret : "Les gens aiment être reconnus, valorisés". Et le journaliste de conclure : "L'homme aurait pu faire de la politique."
Décidement, ce magazine, je ne m'en lasse pas. Il y a des recettes très chics et des pages qui me semble surréalistes, à moi la novice, sur les produits alimentaires innovants. Des speculoos à tartiner. Une gamme complète d'écrevisses. Des mises en place. Des perles au coeur liquide. Des fils d'oeufs prêts à manger, des oeufs en spray. Un bipeur à serveurs. Un lave-verre avec osmoseur intégré (je savais bien qu'il me manquait un truc dans cette cuisine). Un support très astucieux pour déguster un hamburger.
Ce qui est certain, c'est que, comme Pioneer Woman, "I spend an inordinate amount of time thinking about food" : c'est fou le temps que je passe à penser à la nourriture. A la cuisine, pour être exacte. Comment transformer des aliments en choses mangeables, et de préférence dans un restaurant digne de ce nom. Depuis plusieurs mois maintenant, je crois bien que les seuls livres que j'ai ouverts sont des livres de cuisine, à part un vague livre de comptabilité mais bizarrement, celui-là, je l'ai égaré. Dans le genre vie tourneboulée boum sur la tête, on doit rarement faire mieux. C'est le début de l'activité, bien sûr, je vais trouver un rythme, les choses vont s'apaiser... mais malgré tout, je ne serai plus jamais la même personne qu'avant le début des opérations de l'ouverture du Café Clochette. Même si je retourne un jour à la traduction, ce que j'espère, je ne verrai plus cette activité d'un même oeil : j'aurai fait et été autre chose entre temps. Bon, vous vous en fichez, hein ?! Allez zou, je lis quoi, moi, déjà, ce soir ? Ah oui, ça :
Pour finir, je vous invite à vous joindre au creusage de cervelle collectif pour donner un nom à ma belle machine à faire les frites. Elle est en passe de devenir une célébrité par ici, les enfants se bousculent pour venir la voir, MiniLoup en tête de meute, le petit doigt tendu : "regardez, ça fait des Friques !" A vos idées msieur dame !
Un dernier petit truc pour la bonne bouche :
La contrariété du jour, c'est d'être toute seule ce soir avec plein de bonnes choses à manger. Ya pas, il va falloir que je communique sur la question : le vendredi et le samedi soir, ici, c'est un resto non d'une sardine ! Enfin ça me laisse le temps d'écrire...
Dans le genre des réjouissances écrites reçues quotidiennement au Café Clochette, je suis tombée récemment sur un numéro de L'Hôtellerie Restauration, le journal de, je vous le donne en mille, l'hôtellerie restauration. L'hebdo des CHR, comme il est sous-titré sobrement. Le C avant HR, c'est moi, enfin les cafés. Le CC fait partie des CHR, si vous voulez. C'est un numéro que j'ai reçu pour m'inciter à m'abonner. Je vous raconte ? je vous raconte. Déjà, je vous invite à aller faire un tour sur le site du magazine, ici par exemple, où vous apprendrez que Clément est toujours à l'avant-garde du vêtement professionnel, la collection 2008-2009 étant particulièrement réussie avec des tissus haute technologie qui ne craignent pas le chlore et évitent les frottements malvenus. En plus, "le look n'est pas en reste avec des vestes toujours très modernes avec des pressions cachées ou des boutons en titane. Toutes les coupes sont testées et validées avec le plus grand soin." Il y a aussi un "nouveau genre de veste-chemise à l'italienne pour une nouvelle génération de chefs, jeunes et plutôt "beaux gosses"... [je cite toujours]" Pas pour moi, ça. Tant pis, je garde ma chouette robe.
Revenons à mon blanc mouton, le magazine donc. Une dame, page 16, interpelle une autre dame : "j'aimerais avoir votre avis sur les verrines ! Personnellement, je ne les supporte plus et je voudrais suggérer à mon chef une nouvelle présentation pour son tiramisu et son blanc-manger aux fruits de saison, sans parler de certaines sauces froides qu'il a réussi à mettre aussi en verrines posées sur l'assiette...". Réponse : il suffit d'utiliser des additifs ou texturants pour... se passer de la verrine. Si j'ai bien compris, on garde tout, sauf le verre autour. Mmmh. Voilà que je découvre un débat que je ne soupçonnais guère. Les surprises sont de taille dans ce magazine.
Un peu plus loin, un baromètre m'informe que l'hôtellerie française est touchée par la crise, mais quelques pages plus loin, je suis soulagée d'apprendre que le taux d'occupation moyen annuel des hôtels de Lyon en 2007 de 70,4% était encore en augmentation de plus de 3 points par rapport à 2006. Ouf. Un peu plus loin, un certain Charles qui officie à Lyon est un bosseur et ne se verse pas de salaire, mais il est vêtu de la tenue noire désormais courante chez les chefs nouvelle génération et il a une idée bien précise quant à la question des marges. Si vous voulez savoir laquelle, il faudra passer au Café Clochette un de ces jours, je vous prêterai le magazine.
Il y a également des nouvelles d'un fast-food à sushi qui "se positionne sur le créneau restauration rapide, à savoir une consommation durable". Sic. Un monsieur qui aime le rouge dans son restaurant (en décoration, je veux dire) est qui est secondé par une femme de l'ombre qui "seconde sans faillir le maître de céans" nous donne son secret : "Les gens aiment être reconnus, valorisés". Et le journaliste de conclure : "L'homme aurait pu faire de la politique."
Décidement, ce magazine, je ne m'en lasse pas. Il y a des recettes très chics et des pages qui me semble surréalistes, à moi la novice, sur les produits alimentaires innovants. Des speculoos à tartiner. Une gamme complète d'écrevisses. Des mises en place. Des perles au coeur liquide. Des fils d'oeufs prêts à manger, des oeufs en spray. Un bipeur à serveurs. Un lave-verre avec osmoseur intégré (je savais bien qu'il me manquait un truc dans cette cuisine). Un support très astucieux pour déguster un hamburger.
Ce qui est certain, c'est que, comme Pioneer Woman, "I spend an inordinate amount of time thinking about food" : c'est fou le temps que je passe à penser à la nourriture. A la cuisine, pour être exacte. Comment transformer des aliments en choses mangeables, et de préférence dans un restaurant digne de ce nom. Depuis plusieurs mois maintenant, je crois bien que les seuls livres que j'ai ouverts sont des livres de cuisine, à part un vague livre de comptabilité mais bizarrement, celui-là, je l'ai égaré. Dans le genre vie tourneboulée boum sur la tête, on doit rarement faire mieux. C'est le début de l'activité, bien sûr, je vais trouver un rythme, les choses vont s'apaiser... mais malgré tout, je ne serai plus jamais la même personne qu'avant le début des opérations de l'ouverture du Café Clochette. Même si je retourne un jour à la traduction, ce que j'espère, je ne verrai plus cette activité d'un même oeil : j'aurai fait et été autre chose entre temps. Bon, vous vous en fichez, hein ?! Allez zou, je lis quoi, moi, déjà, ce soir ? Ah oui, ça :
Pour finir, je vous invite à vous joindre au creusage de cervelle collectif pour donner un nom à ma belle machine à faire les frites. Elle est en passe de devenir une célébrité par ici, les enfants se bousculent pour venir la voir, MiniLoup en tête de meute, le petit doigt tendu : "regardez, ça fait des Friques !" A vos idées msieur dame !
Un dernier petit truc pour la bonne bouche :
7 commentaires:
Passionnantes tes lectures, dis-moi... Pour la friteuse, j'sais pas... G. la frite, ou G la patate ? ...bon OK, c'est pas terrible mais t'as vu l'heure ? Biz. Marie
elle fait du fric ta machine??! mais tu risques l'amande!
je propose alors: zatox comme le capcha de maintenant (hein de que vous saviez pas que ça s'appelle un capcha ces petits trucs rigolos pour prouver que vous zêtes pas des machines? hein? hein!)
zatox: Ze machine à frites qui n'intoxique pas les gosses!
des perles au coeur liquide, ou des oeufs en spray, beurk...
Ta machine à frites, c'est une dame ou un monsieur qui cuit les frites à l'intérieur?
Si c'est une dame, je suggère Frieda.
Si c'est un monsieur, je propose Wilfried, Fritz, Fridolin (avec une préférence pour Fridolin)
Thom pensait pour ta machine à frites à un doux prénom peu mis en valeur à l'heure actuelle : Gudrune...
moi plus prosaique, léontine me bottait bien aussi, mais je sais pas pourquoi.
Hildegonde ? C'était le nom de ma grand-tante... Bon, ayant vécu quelques années chez les Angliches, elle prenait plutôt des After Eight pour sa pause café, mais elle était Hollandaise et les Hollandais, c'est bien connu, sont des gros mangeurs de frites !
Par ailleurs, elle a fait preuve d'une longévité hors norme (99 ans !), ce que l'on souhaite bien sûr à ta machine à frites ;-)
Rien à voir avec la choucroute (euuuhhhh avec les frites pardon!), je profite de cet article pour te faire un petit coucou ;), ça fait longtemps !
A bientôt
Emilie Sam et Quentin
moi je dirai Atlas c'est là qu'on trouve la frique!
c'est tout ce que j'ai pour l'instant...
bon courage
Delphine
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