Il y a des jours où on se dit que toutes les minutes n'y suffiraient pas à les vivre et les raconter ensuite. Il faudrait un duplicata intégral et, forcément, la narration y perd. C'est le problème central de la traduction littéraire : une seule traduction ne suffit jamais à épuiser le texte, c'est dans le foisonnement de toutes les traductions possibles que se profile l'épaisseur des sens du texte de départ ; mais il faut bien faire "une" traduction et trancher à un moment ou à un autre. Alors raconter la vie du Café Clochette, ici, c'est la même chose : choisir dans les petits événements et les plus grands et leur donner une forme. Traduire ce qui se passe, en fait : ce n'est jamais l'original. Mais c'est déjà ça.
Tout ça pour dire qu'aujourd'hui, ce fut, comme on dit, riche en émotions. Une journée qui commence par un cours de grec, de toute façon, ne peut pas être une journée ordinaire, surtout quand on y réfléchit sur les multiples sens à donner à un choix grammatical plutôt qu'à un autre (voir ici, clic). En plus, je ne doute pas que savoir dire "loup" en grec ne me serve quelque jour. Et puis après, ça a été la valse du service, enfin java peut-être plutôt, je vous ai souvent décrit ce moment si particulier où s'enchaînent commande, préparation, service, jusqu'au moment béni du café et des desserts où on peut pousser un soupir de soulagement d'avoir encore une fois franchi l'obstacle et réussi à servir tout le monde sans tout mélanger (ou tout faire tomber). C'était une de ces journées où la fluidité des mouvements répond à la sérénité des clients, où on arrive à arracher quelques minutes ici et là pour échanger quelques mots. J'ai même réussi à déjeuner tranquille en parlant du bon vieux temps et des temps qui ont suivi avec un vieil ami qui vient de me retrouver et qui est venu rendre une petite visite à mon antre et moi-même avec ses deux jolies petites filles. Vous savez, ce genre de rencontre où les temps se téléscopent mais où le rire est le même et le sourire aussi ? A bientôt V., c'était un plaisir !
Puis tout s'accélère pour le goûter, des amis qui se retrouvent, des crêpes qui se dévorent, des jouets qui déménagent, des chats qui viennent faire un calin à une personne de connaissance, des enfants qui viennent faire un bisou et/ou reremplir leur assiette de petits gâteaux. La cafelière court, remplit sa bouilloire et ne s'interrompt que pour admirer des découpages de joueurs de foot (et penser à une collégionnaire bien fatiguée, tellement qu'elle n'a pas ouvert aujourd'hui). Une soirée plus calme, une petite fille avec des moustaches en chocolat, la nuit qui tombe comme une plume bleue sur la ville, des chats qui vadrouillent à la recherche du coussin le plus moelleux.
Votre cafelière est bien fatiguée. Mais ravie. Ce sont des jours bien pleins. J'aimerais savoir mettre en bouteille la sérénité qui s'en dégage. Histoire d'en prendre une petite lichette gouleyante et réparatrice dans les jours plus compliqués.
Tout ça pour dire qu'aujourd'hui, ce fut, comme on dit, riche en émotions. Une journée qui commence par un cours de grec, de toute façon, ne peut pas être une journée ordinaire, surtout quand on y réfléchit sur les multiples sens à donner à un choix grammatical plutôt qu'à un autre (voir ici, clic). En plus, je ne doute pas que savoir dire "loup" en grec ne me serve quelque jour. Et puis après, ça a été la valse du service, enfin java peut-être plutôt, je vous ai souvent décrit ce moment si particulier où s'enchaînent commande, préparation, service, jusqu'au moment béni du café et des desserts où on peut pousser un soupir de soulagement d'avoir encore une fois franchi l'obstacle et réussi à servir tout le monde sans tout mélanger (ou tout faire tomber). C'était une de ces journées où la fluidité des mouvements répond à la sérénité des clients, où on arrive à arracher quelques minutes ici et là pour échanger quelques mots. J'ai même réussi à déjeuner tranquille en parlant du bon vieux temps et des temps qui ont suivi avec un vieil ami qui vient de me retrouver et qui est venu rendre une petite visite à mon antre et moi-même avec ses deux jolies petites filles. Vous savez, ce genre de rencontre où les temps se téléscopent mais où le rire est le même et le sourire aussi ? A bientôt V., c'était un plaisir !
Puis tout s'accélère pour le goûter, des amis qui se retrouvent, des crêpes qui se dévorent, des jouets qui déménagent, des chats qui viennent faire un calin à une personne de connaissance, des enfants qui viennent faire un bisou et/ou reremplir leur assiette de petits gâteaux. La cafelière court, remplit sa bouilloire et ne s'interrompt que pour admirer des découpages de joueurs de foot (et penser à une collégionnaire bien fatiguée, tellement qu'elle n'a pas ouvert aujourd'hui). Une soirée plus calme, une petite fille avec des moustaches en chocolat, la nuit qui tombe comme une plume bleue sur la ville, des chats qui vadrouillent à la recherche du coussin le plus moelleux.
Votre cafelière est bien fatiguée. Mais ravie. Ce sont des jours bien pleins. J'aimerais savoir mettre en bouteille la sérénité qui s'en dégage. Histoire d'en prendre une petite lichette gouleyante et réparatrice dans les jours plus compliqués.
1 commentaire:
J'ai eu la chance d'avoir notre chère cafelière à ma table, pendant un moment de calme, un moment de repos pour elle.
Pouvoir parler ainsi, librement, comme si nous nous étions quittés hier... Et pourtant, le temps à passé.
J'ai retrouvé avec bonheur la personne qui a partagé une partie de mon passé. Peu de choses ont changé, le même sourire en effet, la même facilité de dialogue.
Une chose est sure, je reviendrai, retrouver cet endroit qui nous fait oublier tout le reste, tant que l'on y est.
Moment riche en émotion, plaisir partagé, dialogue, ... que dire de plus. Tu le dis tellement mieux de moi :-)
Bravo, bon courage et à très bientôt.
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