On m'a adressé ces jours-ci un courrier qui m'étonne un peu. L'entreprise qui m'écrit ainsi a choisi de mettre sous son nom, en haut de la feuille, les mots "Audits/Conseils - Budgets - Tableaux de bord" qui, déjà, m'interrogent. C'est un peu fourre-tout comme rassemblement de concepts, non ? Enfin bref. La suite me titille également.
"Mademoiselle, Madame, Monsieur" : bon, ce sont des gens polis, c'est déjà ça.
"A la demande d'un important client, nous recherchons des commerciaux pour de la vente à particuliers, de panneaux photovoltaïques sur les régions Bretagne-Loire Atlantique" : pour moi qui suis habituée à recevoir des propositions d'évaluation de mon fonds de commerce à visée prospective afin de me l'acheter éventuellement si jamais vraiment quelqu'un en voulait, ça m'interpelle. Des commerciaux ? et ben quoi des commerciaux ? j'ai pas ça en stock, moi. C'est pas comme d'habitude, ce courrier, il se passe un truc, là. Nonobstant la ponctuation légèrement aléatoire, il se passe un truc.
"Nous savons que les bars-restaurants-boîtes de nuit sont au centre du lien social et du monde des affaires" : au centre du lien social, certes, j'en vois la preuve tous les jours. Au centre du monde des affaires, ça dépend. Il arrive en effet que des messieurs encravatés se substituent temporairement aux bébés à bavoirs, mais c'est quand même relativement rare et ça ne me met pas en position de revendiquer être au centre du monde des affaires. Enfin si ça leur chante, mettons que oui. Mais quand même, j'ai des doutes.
"Nous vous invitons à transmettre nos coordonnées aux commerciaux opportunistes, intéressés par un métier très actuel et rémunérateur" : des commerciaux opportunistes ? ah ça y est, j'y suis. On me dit que les commerciaux sont des gens qui ont tendance à se dévoyer dans des lieux de perditions qu'on met dans un vaste paquet intitulé "bars-restaurants-boîtes de nuit" et que, comme visiblement j'en fais partie, rapport au nom de mon bouge, on s'imagine qu'ils viennent danser chez moi et consommer du champagne hors de prix jusqu'au bout de la nuit. Mouis. J'ai comme l'impression qu'on n'est pas sur la même longueur d'onde, là. Encore que j'ai parmi mes clients des jeunes gens tout à fait précoces qui, de derrière leur bavoir, seraient peut-être à même de réfléchir à la question de savoir s'ils seraient prêts à vendre des panneaux photovoltaïques. Peut-être.
"Toute information débouchant sur un contrat avec un commercial, fera l'objet d'une commission de 500€ de votre part" : rhooo, ils vont me faire vendre des infos sur mes bébés à bavoir, dis donc ! Je ne mange pas de cette bouillie-là. Non merci.
"N'hésitez pas à contacter Muriel aux heures de bureau" : Muriel, je vous salue bien bas, mais voyez-vous, j'ai autre chose à faire que de vous appeler aux heures de bureau, vu que ce sont les heures où je travaille moi aussi et que je n'aime pas mettre de la farine sur mon téléphone. D'autant que la semaine prochaine je ne suis même pas à côté de mon téléphone.
"Vous souhaitant bonne réflexion, etc., etc." : oui, oui, bien reçu. Merci, "La Direction". A l'occasion, tenez-moi au courant, ça m'interroge, votre histoire.
"Mademoiselle, Madame, Monsieur" : bon, ce sont des gens polis, c'est déjà ça.
"A la demande d'un important client, nous recherchons des commerciaux pour de la vente à particuliers, de panneaux photovoltaïques sur les régions Bretagne-Loire Atlantique" : pour moi qui suis habituée à recevoir des propositions d'évaluation de mon fonds de commerce à visée prospective afin de me l'acheter éventuellement si jamais vraiment quelqu'un en voulait, ça m'interpelle. Des commerciaux ? et ben quoi des commerciaux ? j'ai pas ça en stock, moi. C'est pas comme d'habitude, ce courrier, il se passe un truc, là. Nonobstant la ponctuation légèrement aléatoire, il se passe un truc.
"Nous savons que les bars-restaurants-boîtes de nuit sont au centre du lien social et du monde des affaires" : au centre du lien social, certes, j'en vois la preuve tous les jours. Au centre du monde des affaires, ça dépend. Il arrive en effet que des messieurs encravatés se substituent temporairement aux bébés à bavoirs, mais c'est quand même relativement rare et ça ne me met pas en position de revendiquer être au centre du monde des affaires. Enfin si ça leur chante, mettons que oui. Mais quand même, j'ai des doutes.
"Nous vous invitons à transmettre nos coordonnées aux commerciaux opportunistes, intéressés par un métier très actuel et rémunérateur" : des commerciaux opportunistes ? ah ça y est, j'y suis. On me dit que les commerciaux sont des gens qui ont tendance à se dévoyer dans des lieux de perditions qu'on met dans un vaste paquet intitulé "bars-restaurants-boîtes de nuit" et que, comme visiblement j'en fais partie, rapport au nom de mon bouge, on s'imagine qu'ils viennent danser chez moi et consommer du champagne hors de prix jusqu'au bout de la nuit. Mouis. J'ai comme l'impression qu'on n'est pas sur la même longueur d'onde, là. Encore que j'ai parmi mes clients des jeunes gens tout à fait précoces qui, de derrière leur bavoir, seraient peut-être à même de réfléchir à la question de savoir s'ils seraient prêts à vendre des panneaux photovoltaïques. Peut-être.
"Toute information débouchant sur un contrat avec un commercial, fera l'objet d'une commission de 500€ de votre part" : rhooo, ils vont me faire vendre des infos sur mes bébés à bavoir, dis donc ! Je ne mange pas de cette bouillie-là. Non merci.
"N'hésitez pas à contacter Muriel aux heures de bureau" : Muriel, je vous salue bien bas, mais voyez-vous, j'ai autre chose à faire que de vous appeler aux heures de bureau, vu que ce sont les heures où je travaille moi aussi et que je n'aime pas mettre de la farine sur mon téléphone. D'autant que la semaine prochaine je ne suis même pas à côté de mon téléphone.
"Vous souhaitant bonne réflexion, etc., etc." : oui, oui, bien reçu. Merci, "La Direction". A l'occasion, tenez-moi au courant, ça m'interroge, votre histoire.
1 commentaire:
Alors ça c'est drôle, j'ai vu cette lettre accrochée au mur derrière le comptoir chez mon boucher cet après-midi, et je me suis justement demandé ce que ça pouvait bien vouloir dire, cette histoire... Je n'arrivais pas à tout lire mais le peu que j'ai vu m'a tapé dans l'oeil. J'ai toujours rien compris hein, mais ça me fait sourire de voir que toi aussi tu as reçu ce truc et que peut-être mon boucher se pose ce soir les mêmes questions que toi !
Ah oui au fait, le plus important : qu'allais-je donc faire chez le boucher, moi qui y vais peu, qui- plus-est flanquée de deux blondinettes (dont l'une venait de se faire raccourcir les couettes chez la coiffeuse toute proche) ? Et bien j'allais acheter un beau poulet (1,9 kg ma bonne dame !) que je ferai mijoter demain dans du cidre, avec des pommes, des citrons, et toute une garniture aromatique... La dernière fois que j'en ai fait, je me suis fait la réflexion que ce plat aurait sans doute plu à ma cafelière préférée... On t'en garde une part demain ?
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