... c'est bien connu, on ne compte pas. Ce qui explique que je n'ai jamais réussi à numéroter mes tables. Quand Isabelle est venue travailler ici à l'ouverture du Café le 26 novembre 2008, j'étais très soulagée de savoir qu'elle serait là, parce qu'elle avait une expérience de la restauration et moi pas - du tout. Enfin sauf en tant que cliente, mais ça ne vous donne qu'une idée assez limitée des quiproquos possibles en cuisine et en salle quand on ne maîtrise pas bien toutes les ficelles. Dont la numérotation des tables. Isabelle, en vraie pro, avait, elle, numéroté les tables et s'en sortait très bien - jusqu'à ce que je m'en mêle. Parfois, pour une raison ou pour une autre, il était nécessaire que j'amène quelque chose sur une table. Il suffisait qu'elle me dise "c'est pour la trois" pour que je l'amène à n'importe laquelle des six autres tables. Sans le vouloir bien sûr.
Et puis le samedi midi, j'étais toute seule au service et en cuisine et quand on est à la fois au service et en cuisine et qu'on n'arrive pas à retenir le numéro des tables, ça crée de la confusion, croyez-moi. Et de la bonne humeur et de la communication entre les tables, forcément, dans un endroit comme le Café Clochette où très vite les clients ne sont plus seulement des clients mais deviennent sans vergogne très taquins avec la cafelière. Du coup, il arrivait que des éclats de rire éclatent quand je retournais en cuisine et que les gens se repassaient leurs plats respectifs très gentiment pour ne pas me vexer. J'ai fini par repérer la manoeuvre et renoncer définitivement aux chiffres pour désigner mes tables. Ce n'est pas que je me vexais, remarquez bien, mais dans l'intérêt d'un service bien ordonné, tout ça... oui bon j'étais un peu vexée. Jusqu'au moment où quelqu'un m'a fait remarquer que les chiffres c'était fait pour compter et que j'avais qu'à utiliser autre chose et voilà tout.
J'ai essayé les lettres, mais là c'était Isabelle, revenue de son week-end entre-temps, qui ne s'y retrouvait plus du tout et ne comprenait pas la logique qui m'avait permis de renommer la table 1 en table F. Oui ben yen avait pas, de logique, c'était un coup d'inspiration, voilà. On a renoncé aux lettres. Et on a fini par désigner les tables par un autre système. Souvent, je me débrouillais pour mettre sur mon petit papelard le nom d'un des enfants quand je le connaissais, mais ce n'est pas infaillible comme système, notamment lorsqu'il y a plusieurs petits Paul ou plusieurs petits Pierre. Alors on a quand même décidé d'avoir recours à un système un peu rigoureux. Il y a donc eu la table de l'aquarium, la table ronde, la table de quatre, la table jaune et la table du manège. Ca s'est corsé quand la table jaune est passée à quatre places et que la photo de manège a été remplacée par un tableau représentant une girafe rose tenant en son bec un brin d'herbe. Maintenant, il arrive avec Aude qu'on évoque "la dame de la girafe" ou "le petit bonhomme de l'aquarium", mais parfois, il nous faut débrouiller quelques brins d'incompréhension quand j'évoque "le monsieur en vert de la table de quatre où ils sont deux". Ce sont les aléas du métier, ça, voyez-vous. Ca rend les choses poétiques.
Et puis le samedi midi, j'étais toute seule au service et en cuisine et quand on est à la fois au service et en cuisine et qu'on n'arrive pas à retenir le numéro des tables, ça crée de la confusion, croyez-moi. Et de la bonne humeur et de la communication entre les tables, forcément, dans un endroit comme le Café Clochette où très vite les clients ne sont plus seulement des clients mais deviennent sans vergogne très taquins avec la cafelière. Du coup, il arrivait que des éclats de rire éclatent quand je retournais en cuisine et que les gens se repassaient leurs plats respectifs très gentiment pour ne pas me vexer. J'ai fini par repérer la manoeuvre et renoncer définitivement aux chiffres pour désigner mes tables. Ce n'est pas que je me vexais, remarquez bien, mais dans l'intérêt d'un service bien ordonné, tout ça... oui bon j'étais un peu vexée. Jusqu'au moment où quelqu'un m'a fait remarquer que les chiffres c'était fait pour compter et que j'avais qu'à utiliser autre chose et voilà tout.
J'ai essayé les lettres, mais là c'était Isabelle, revenue de son week-end entre-temps, qui ne s'y retrouvait plus du tout et ne comprenait pas la logique qui m'avait permis de renommer la table 1 en table F. Oui ben yen avait pas, de logique, c'était un coup d'inspiration, voilà. On a renoncé aux lettres. Et on a fini par désigner les tables par un autre système. Souvent, je me débrouillais pour mettre sur mon petit papelard le nom d'un des enfants quand je le connaissais, mais ce n'est pas infaillible comme système, notamment lorsqu'il y a plusieurs petits Paul ou plusieurs petits Pierre. Alors on a quand même décidé d'avoir recours à un système un peu rigoureux. Il y a donc eu la table de l'aquarium, la table ronde, la table de quatre, la table jaune et la table du manège. Ca s'est corsé quand la table jaune est passée à quatre places et que la photo de manège a été remplacée par un tableau représentant une girafe rose tenant en son bec un brin d'herbe. Maintenant, il arrive avec Aude qu'on évoque "la dame de la girafe" ou "le petit bonhomme de l'aquarium", mais parfois, il nous faut débrouiller quelques brins d'incompréhension quand j'évoque "le monsieur en vert de la table de quatre où ils sont deux". Ce sont les aléas du métier, ça, voyez-vous. Ca rend les choses poétiques.
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