Si, ces jours-ci, vous ressentez le besoin profond de voir quelqu'un travailler avec enthousiasme, je vous encourage vivement à venir faire un petit tour au Café Clochette. Vous y rencontrerez, si ce n'est déjà fait, la dernière recrue de la petite bande : Aude. Non contente de tenir le fort pendant que la cafelière se refait une petite santé au fond du lit ces derniers temps, elle y met une bonne humeur communicative. Et l'index, mes amis, avez-vous vu l'index des recettes ? il était en déshérence depuis de longues semaines, au grand dam des amateurs de recettes qui devaient fouiller le blog de fond en comble pour trouver celle dont ils rêvaient... Voilà, vous pouvez la retrouver facilement maintenant, tout y est. Et la compta ! si la cafelière a une bébête grise, c'est la compta. Et bien pouf, elle est faite. Et les jouets, ceux qui s'amoncelaient sur l'étagère du haut dans la cabane des jouets au grand dam du petit bonhomme qui nous fit remarquer avec esprit et à propos, ce midi, que c'était pas logique que ces jouets-là ne soient pas à leur place alors qu'on lui demandait d'y mettre les autres, à leur place (enfin c'était plus élégant et moins alambiqué, comme formulation, les enfants ont de ces talents-là) : et bien ces jouets, pouf, rangés à leur place. Incroyable. Et je ne vous parle même pas des petits gâteaux, car nous avons été prises d'une frénésie de sablés salés qui surprendra peut-être les amateurs de nos fameuses assiettes de dégustation sucrées, mais qui nous a bien amusées et tenues en haleine sur la question du four (si l'histoire vous intéresse, elle est à retirer à l'accueil du magasin).
Enfin bref, j'ai un peu l'impression de me la couler douce ces derniers temps. Alors imaginez ma stupeur ce soir quand, sur le coup de 20h, au moment où je lâchais mon lâcheur de téléphone qui commence à me courir sévère, celui-là, et où je me tâtais pour vérifier les programmes ciné de la soirée à Rennes, juste au cas où, sont arrivés des gens dans mon restaurant. Oui, des vrais gens ! qui avaient faim, et tout ! Dans ces cas là, on se dit bon sang, ça ne saurait mentir, et ça ne fait qu'un tour. Et puis il n'y a plus qu'à soupirer en se disant que les braves font face, même si Aude n'est pas là ce soir... Et puis il n'y a plus qu'à prendre son courage à deux mains avant de le laisser retomber brusquement faute de mieux, vu que ses deux mains on en a terriblement besoin, d'un seul coup. Carafes, corbeilles, verres à vin, petites serviettes, les couverts, hop hop, on pousse les tables, on pousse le chat installé au milieu sur la terrasse où tout le monde veut s'installer, même sur la petite table bleue toute branlante, on attrape des assiettes au vol et on sort avec précaution les salades de la grande assiette de salades de printemps pour les disposer élégamment mais à grande vitesse sur les assiettes, les grandes carrées. Pour la daube, ce sont les profondes façon torchon à carreau. Et pour le dessert, les petites à cerises bleues. Il arrive un moment où on jongle avec tout en même temps, et trois cafés qui partent, mais attention, il faut un déca aussi, surtout ne pas se tromper, surtout le soir ! Et surtout on n'oublie pas la grande assiette de dégustation sucrée pour la chouette table de quatre où il y a trois jeunes filles et deux parents, ce qui en fait une table de cinq, forcément.
Ce sont des moments intenses. Mais il faut aussi garder quelques minutes pour s'indigner de Clochette qui met la truffe dans la carafe sur une table pour s'abreuver tranquille ou juste se rafraîchir les moustaches, lui dire un mot entre quatre-zieux et consoler les convives de la table en question qui se désolent pour le pauvre petit chat qui avait l'air d'avoir soif. Et se demander, nom d'un escargot urticant, où on a déjà vu ce monsieur, là, à la table du fond, ce serait pas le grand-papa de A., des fois ? mais sans oser lui demander.
Sur le coup de très tard, une fois qu'on a fini de passer la serpillère et que la purée pour demain est au four en train de gratiner, on se dit que quand même, le travail, c'est peut-être bon pour la santé, mais que c'est légèrement fatigant, quand même. Heureusement, demain, il y a Aude. Je vous ai dit, pour l'index ? c'est pas épatant, ça ?
Enfin bref, j'ai un peu l'impression de me la couler douce ces derniers temps. Alors imaginez ma stupeur ce soir quand, sur le coup de 20h, au moment où je lâchais mon lâcheur de téléphone qui commence à me courir sévère, celui-là, et où je me tâtais pour vérifier les programmes ciné de la soirée à Rennes, juste au cas où, sont arrivés des gens dans mon restaurant. Oui, des vrais gens ! qui avaient faim, et tout ! Dans ces cas là, on se dit bon sang, ça ne saurait mentir, et ça ne fait qu'un tour. Et puis il n'y a plus qu'à soupirer en se disant que les braves font face, même si Aude n'est pas là ce soir... Et puis il n'y a plus qu'à prendre son courage à deux mains avant de le laisser retomber brusquement faute de mieux, vu que ses deux mains on en a terriblement besoin, d'un seul coup. Carafes, corbeilles, verres à vin, petites serviettes, les couverts, hop hop, on pousse les tables, on pousse le chat installé au milieu sur la terrasse où tout le monde veut s'installer, même sur la petite table bleue toute branlante, on attrape des assiettes au vol et on sort avec précaution les salades de la grande assiette de salades de printemps pour les disposer élégamment mais à grande vitesse sur les assiettes, les grandes carrées. Pour la daube, ce sont les profondes façon torchon à carreau. Et pour le dessert, les petites à cerises bleues. Il arrive un moment où on jongle avec tout en même temps, et trois cafés qui partent, mais attention, il faut un déca aussi, surtout ne pas se tromper, surtout le soir ! Et surtout on n'oublie pas la grande assiette de dégustation sucrée pour la chouette table de quatre où il y a trois jeunes filles et deux parents, ce qui en fait une table de cinq, forcément.
Ce sont des moments intenses. Mais il faut aussi garder quelques minutes pour s'indigner de Clochette qui met la truffe dans la carafe sur une table pour s'abreuver tranquille ou juste se rafraîchir les moustaches, lui dire un mot entre quatre-zieux et consoler les convives de la table en question qui se désolent pour le pauvre petit chat qui avait l'air d'avoir soif. Et se demander, nom d'un escargot urticant, où on a déjà vu ce monsieur, là, à la table du fond, ce serait pas le grand-papa de A., des fois ? mais sans oser lui demander.
Sur le coup de très tard, une fois qu'on a fini de passer la serpillère et que la purée pour demain est au four en train de gratiner, on se dit que quand même, le travail, c'est peut-être bon pour la santé, mais que c'est légèrement fatigant, quand même. Heureusement, demain, il y a Aude. Je vous ai dit, pour l'index ? c'est pas épatant, ça ?
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