Si nous partageons, fidèle lecteur, un destin de cohabitant avec un ou des félins miniatures (Felis silvestris catus), tu sauras à quoi je fais référence si je parle de "quart d'heure de folie". Je te vois frémir et je frémis de concert.
Ici, on appelle ça "faire un fennec", à cause du mouvement des oreilles vers l'arrière du crâne qui fait ressembler un matou ordinaire à un adorable petit fennec des sables (Vulpes zerda). Au regard un peu fou.
Zoup, un chat atterrit toutes pattes raidies sur le sol de la cuisine. Il vient de Dieu sait où, probablement du plafond. Un centième de seconde lui suffit à se réceptionner, faire un tête-à-queue et repartir à toute berzingue par-dessus le frigo pour retourner vite fait marcher au plafond, puis redescendre le long du mur en renversant le vase de fleurs qu'on avait exilé sur le haut du buffet pour le mettre à l'abri. A l'abri des chats, je veux dire. Oui, je sais.
En bas l'attend un deuxième félin qui prend le relais de la course infernale tandis que le premier, pantelant, vous transperce d'un regard noir qui vous mettrait les pétoches quelque chose de bien si vous ne saviez que la seule fois où ils n'ont pas eu de croquettes de la journée, c'était pour des raisons indépendantes de votre volonté. Eux ne le savent pas. Et vous tremblez.
Le passage de relais n'a duré qu'un quart de seconde et la course infernale s'est poursuivie à l'étage, après une escalade au bout de la griffe le long du tapis de sisal installé sur le muret du rez-de-chaussée (c'est indescriptible : si vous voulez comprendre il va bien falloir que vous veniez voir de vos propres mirettes). Vous vous êtes tourné, tranquille, vers votre casserole où mijote une petite sauce de votre composition en vous disant que le temps qu'ils redescendent, vous avez bien le temps de finir votre roux. Erreur ? erreur. La casserole zoooooouuuuf le long de la plaque et vous vous retrouvez la cuillère en l'air, sans rien comprendre à ce qui vient de se passer. Sauf qu'il y a de la sauce blanche partout et qu'il se pourrait bien qu'il n'y ait pas de croustade aux champignons au menu de midi. Une boule de poils hérissés qui suivait de près la casserole a atterri sur la hotte d'où elle vous observe, soudain re-transformée en un adorable petit chat délicat et soigneux de sa personne. Vu qu'il est en train de lécher soigneusement les maculats de sauce blanche qui lui empoissent la fourrure.
Vous, qui connaissez la chanson, attendez le troisième acte. Que voici. Une tornade rousse et blanche déboule en courant à l'horizontale sur le mur du fond et n'évite que de justesse un MiniLoup ébahi. Elle semble effectuer un vol plané durant lequel le temps suspend son vol, mais pas le chat qui le termine - le vol - toutes griffes sorties sur le torchon qui pendouille devant le four. Et s'affaisse sur le sol, suivi du matou qui piaille, saute tout droit sur ses petites pattes costaudes et repart à la vitesse du son. Fin de l'interlude. Pour cette fois. Vous comptez vos plaies et bosses et vous trouvez que vous avez eu de la chance encore pour cette fois. Et courez ouvrir une boîte de thon à l'huile pour faire des bricks à la place des croustades.
J'allais dire que rien ne peut plus vous étonner dans cette maison. Mais vous savez que se croire à l'abri des surprises vous expose à être surpris, alors vous vous étonnez de grand coeur de ce que ces trois fripouilles vous obligent à vivre sur vos orteils, comme disent leurs copains anglophones, et vous décidez de mieux vous préparer dorénavant à la minute de folie féline quotidienne. Voeu pieux et sans lendemain, renouvelé chaque jour. La vie au Café Clochette, c'est la certitude de ne jamais s'ennuyer.
Ici, on appelle ça "faire un fennec", à cause du mouvement des oreilles vers l'arrière du crâne qui fait ressembler un matou ordinaire à un adorable petit fennec des sables (Vulpes zerda). Au regard un peu fou.
Zoup, un chat atterrit toutes pattes raidies sur le sol de la cuisine. Il vient de Dieu sait où, probablement du plafond. Un centième de seconde lui suffit à se réceptionner, faire un tête-à-queue et repartir à toute berzingue par-dessus le frigo pour retourner vite fait marcher au plafond, puis redescendre le long du mur en renversant le vase de fleurs qu'on avait exilé sur le haut du buffet pour le mettre à l'abri. A l'abri des chats, je veux dire. Oui, je sais.
En bas l'attend un deuxième félin qui prend le relais de la course infernale tandis que le premier, pantelant, vous transperce d'un regard noir qui vous mettrait les pétoches quelque chose de bien si vous ne saviez que la seule fois où ils n'ont pas eu de croquettes de la journée, c'était pour des raisons indépendantes de votre volonté. Eux ne le savent pas. Et vous tremblez.
Le passage de relais n'a duré qu'un quart de seconde et la course infernale s'est poursuivie à l'étage, après une escalade au bout de la griffe le long du tapis de sisal installé sur le muret du rez-de-chaussée (c'est indescriptible : si vous voulez comprendre il va bien falloir que vous veniez voir de vos propres mirettes). Vous vous êtes tourné, tranquille, vers votre casserole où mijote une petite sauce de votre composition en vous disant que le temps qu'ils redescendent, vous avez bien le temps de finir votre roux. Erreur ? erreur. La casserole zoooooouuuuf le long de la plaque et vous vous retrouvez la cuillère en l'air, sans rien comprendre à ce qui vient de se passer. Sauf qu'il y a de la sauce blanche partout et qu'il se pourrait bien qu'il n'y ait pas de croustade aux champignons au menu de midi. Une boule de poils hérissés qui suivait de près la casserole a atterri sur la hotte d'où elle vous observe, soudain re-transformée en un adorable petit chat délicat et soigneux de sa personne. Vu qu'il est en train de lécher soigneusement les maculats de sauce blanche qui lui empoissent la fourrure.
Vous, qui connaissez la chanson, attendez le troisième acte. Que voici. Une tornade rousse et blanche déboule en courant à l'horizontale sur le mur du fond et n'évite que de justesse un MiniLoup ébahi. Elle semble effectuer un vol plané durant lequel le temps suspend son vol, mais pas le chat qui le termine - le vol - toutes griffes sorties sur le torchon qui pendouille devant le four. Et s'affaisse sur le sol, suivi du matou qui piaille, saute tout droit sur ses petites pattes costaudes et repart à la vitesse du son. Fin de l'interlude. Pour cette fois. Vous comptez vos plaies et bosses et vous trouvez que vous avez eu de la chance encore pour cette fois. Et courez ouvrir une boîte de thon à l'huile pour faire des bricks à la place des croustades.
J'allais dire que rien ne peut plus vous étonner dans cette maison. Mais vous savez que se croire à l'abri des surprises vous expose à être surpris, alors vous vous étonnez de grand coeur de ce que ces trois fripouilles vous obligent à vivre sur vos orteils, comme disent leurs copains anglophones, et vous décidez de mieux vous préparer dorénavant à la minute de folie féline quotidienne. Voeu pieux et sans lendemain, renouvelé chaque jour. La vie au Café Clochette, c'est la certitude de ne jamais s'ennuyer.
3 commentaires:
et sur ce blog on ne s'ennuie jamais non plus, merci;-)
Ici le 1/4 d'heure de folie dure plus que ça ! Et pas avec des chats... Mais avec 3 p'tits monstres qui m'épuisent...
Je ferai bien un échange, moi !
ha le quart d'heure de folie.. it rings many bells..
et le câpe-chat, là, véridique:
crist: sans ll ni h, comment s'envoler?
Enregistrer un commentaire