lundi 29 mars 2010

Les conversations qu'on aurait aimé avoir

La semaine dernière fut celle des conversations manquées : le temps qu'on finisse la conversation en cours et pouf, la personne à qui on espérait parler a déjà mis les bouts, ou alors celle qu'on espérait voir avait mieux à faire que traîner dans le coin ce jour-là, ou encore on s'est vu mais on n'a pas réussi à se causer pour différentes raisons, certaines mesurant moins d'un mètre vingt, d'autres carrément moins de vingt centimètres au garrot (et ayant tendance à s'attaquer aux sacs de lentilles vertes). Il suffit de pas grand-chose, parfois, pour louper l'occasion. Ca m'a fait réfléchir aux conversations que j'aurais aimé avoir.
Avec Hamlet, déjà, pour qu'il m'explique une bonne fois pour toutes ce qu'il voulait dire dans ce fameux monologue. Mais si, vous savez bien, "être ou ne pas être, la noblesse d'âme et les fortunes outrageantes", tout ça. Et ces fameux rêves qu'il faut craindre ou espérer, tout ça patin couffin. Alors mon lapin, tu as eu un coup de blues, c'est ça ? Bon d'accord, un fantôme te hante et il y a quelque chose de pourri au royaume où tu vis, mais si tu crois que par notre époque on est mieux lotis ? et tu vois, nous on se contente d'écrire des blogs, ça ne va pas peser sur la postérité, au moins. Enfin j'admets que ça a de la gueule. "Supporter les maux que nous avons par peur de ceux que nous ne connaissons pas", c'est beau. On dirait presque du Shakespeare, tiens.
Avec le rédacteur en chef de L'Echo de la Coquille, la feuille de chou du patelin où vivaient mes grands-parents quand j'étais gamine, qui a oublié d'imprimer le seizième épisode du feuilleton exaltant qu'on devait au notaire (sous un nom d'emprunt, pour préserver sa dignité, mais tout le monde le savait) l'été de mes douze ans. Ce seizième épisode manquant contenait sans aucun doute la clé du mystère de la filiation de l'héroïne de cet été-là et je me désole encore de ne pas savoir de quoi il retournait. De désespoir, je suis entrée dans la carrière littéraire. Modestement : avec un feuilleton en deux épisodes pour la feuille écrite à la main et à circulation limitée (mon petit frère et trois escargots qui passaient par là dans la cabane au fond du jardin) que j'ai commise en guise de vengeance masquée. Très masquée, si je ne vous l'avais pas dit personne ne l'aurait jamais su, même pas le notaire incognito et surtout pas ce fumiste de rédac' chef.
L'inventeur de la clé Allen. Chapeau, l'ingénieur. Ca me confirme dans l'idée que c'est la simplicité qui peut changer le monde.
Et vous, vos conversations rêvées, quelles sont-elles ?

3 commentaires:

Bretagne buissonniere a dit…

Je serai allée le voir ce notaire, moi ...
Ca me rapelle une série que j'avais vu à la tv et dont je n'avais pas vu la fin... l'Ile aux trente cercueils... J'ai trouvé le DVD aux Champs Libres et j'ai pu voir la fin et être bien déçue... En plus... par la médiocrité du film alors que j'avais été complètement traumatisée à l'époque... Je me rappelais des images et en tremblais ...

La fin de ton feuilleton est peut être aux champs Libres !

Crocus a dit…

Ah... merci pour la clé Allen... moi je valsais entre clef à laine, clef à l'aine (oui l'aine du vélo voyons!), clef à l'haine (pas tjs facile quand même dans les petits angles...), clef à l'Hène...
Ben merci je vais pouvoir mettre la bonne orthographe dans ma liste de choses à prendre pour ce WE!
Ca alors! Ici, sur ce blog?!

cb a dit…

oui merci, moi aussi j'avais la clef à laine bien ancrée dans le bonnet !

suflabon : super flashy et bon.

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