Imaginons une seconde.
On dirait que j'aurais un restaurant.
On dirait que j'aurais ce matin fait les courses, admiré le grand sourire printanier de ces messieurs du magasin professionnel qui ont l'air bien joyeux, ma foi, de voir revenir les beaux jours au milieu de leur grand froid hygiénique parce que bon, la conservation de nos denrées alimentaires, tout vétérinaire des services vétérinaires vous le dira, c'est primordial (et il ajoutera sans doute bien volontiers, habitué qu'il est à savoir ce que font les conditions extérieures sur les organismes des mammifères divers et variés que oui, pour les humains, vivre dans un frigo c'est frisquet), mais quand même, c'est frisquet.
On dirait que j'aurais ramené mon butin avec mes petits bras musclés et commencé à dompter le curry de poulet et le chili con carne parce que ces choses-là, ça cuit longtemps.
On dirait que j'aurais remis la main sur ma recette de cake à la châtaigne, histoire de dire que l'hiver s'en va et qu'il faut lui dire au-revoir dans les formes, avec une petite lichette de sirop de marron à côté, vous m'en direz des nouvelles.
On dirait que j'aurais cédé à la tentation de créer une recette rigolote à base de noix de coco et que là aussi, vous m'en direz des nouvelles.
On dirait que j'aurais cédé à la tentation d'un café en terrasse en agréable compagnie, à échanger des nouvelles sur la révolution qui vient et les copains qui sont sur des listes et qu'on espère voir arriver là où ils voulaient aller.
On dirait que j'aurais passé le reste de l'après-midi à réfléchir à des chemins tortueux et des portes étroites, puis à récupérer un MiniLoup pas ravi de devoir quitter l'école sans avoir retrouvé son formidable bâton qui creusait si bien, puis à faire l'emplette de quelques livres chez le copain ci-dessus évoqué (clic), puis à faire des trous sans bâton mais avec une petite pelle tout à fait convenable dans la terre au pied de la façade du Café Clochette, puis à remplir les trous avec de nouvelles plantes pour fêter le printemps, à discuter avec des gens qui passent et qui trouvent ça rigolo, une maman et son MiniLoup qui font des trous dans la terre pour mettre des plantes dedans et nous souhaitent bonne chance pour cette entreprise, puis à contempler notre oeuvre.
On dirait que j'aurais encore soupiré devant la pile de paperasses que j'aurais dû, absolument, écluser pendant les vacances qui... les vacances que... quelles vacances déjà ? elles sont où mes vacances ?! je les ai pas vues passer !
On dirait que demain, Christine revient travailler au Café Clochette, il y a des saucisses de Frankfort et de la purée maison au menu des petits. On dirait que demain, une nouvelle recrue se joint à la fine équipe et que ça promet de nouvelles rencontres, ce qui est toujours bien.
Voilà, c'était une belle expérience de pensée, non ? Quelque chose me dit que ça peut ressembler à la réalité, tout ça. Enfin qui vivra verra, quoi.
On dirait que j'aurais un restaurant.
On dirait que j'aurais ce matin fait les courses, admiré le grand sourire printanier de ces messieurs du magasin professionnel qui ont l'air bien joyeux, ma foi, de voir revenir les beaux jours au milieu de leur grand froid hygiénique parce que bon, la conservation de nos denrées alimentaires, tout vétérinaire des services vétérinaires vous le dira, c'est primordial (et il ajoutera sans doute bien volontiers, habitué qu'il est à savoir ce que font les conditions extérieures sur les organismes des mammifères divers et variés que oui, pour les humains, vivre dans un frigo c'est frisquet), mais quand même, c'est frisquet.
On dirait que j'aurais ramené mon butin avec mes petits bras musclés et commencé à dompter le curry de poulet et le chili con carne parce que ces choses-là, ça cuit longtemps.
On dirait que j'aurais remis la main sur ma recette de cake à la châtaigne, histoire de dire que l'hiver s'en va et qu'il faut lui dire au-revoir dans les formes, avec une petite lichette de sirop de marron à côté, vous m'en direz des nouvelles.
On dirait que j'aurais cédé à la tentation de créer une recette rigolote à base de noix de coco et que là aussi, vous m'en direz des nouvelles.
On dirait que j'aurais cédé à la tentation d'un café en terrasse en agréable compagnie, à échanger des nouvelles sur la révolution qui vient et les copains qui sont sur des listes et qu'on espère voir arriver là où ils voulaient aller.
On dirait que j'aurais passé le reste de l'après-midi à réfléchir à des chemins tortueux et des portes étroites, puis à récupérer un MiniLoup pas ravi de devoir quitter l'école sans avoir retrouvé son formidable bâton qui creusait si bien, puis à faire l'emplette de quelques livres chez le copain ci-dessus évoqué (clic), puis à faire des trous sans bâton mais avec une petite pelle tout à fait convenable dans la terre au pied de la façade du Café Clochette, puis à remplir les trous avec de nouvelles plantes pour fêter le printemps, à discuter avec des gens qui passent et qui trouvent ça rigolo, une maman et son MiniLoup qui font des trous dans la terre pour mettre des plantes dedans et nous souhaitent bonne chance pour cette entreprise, puis à contempler notre oeuvre.
On dirait que j'aurais encore soupiré devant la pile de paperasses que j'aurais dû, absolument, écluser pendant les vacances qui... les vacances que... quelles vacances déjà ? elles sont où mes vacances ?! je les ai pas vues passer !
On dirait que demain, Christine revient travailler au Café Clochette, il y a des saucisses de Frankfort et de la purée maison au menu des petits. On dirait que demain, une nouvelle recrue se joint à la fine équipe et que ça promet de nouvelles rencontres, ce qui est toujours bien.
Voilà, c'était une belle expérience de pensée, non ? Quelque chose me dit que ça peut ressembler à la réalité, tout ça. Enfin qui vivra verra, quoi.
3 commentaires:
bonne reprise madame la cafelière
Est ce qu'il restera du cake à la châtaigne vendredi ?
Dans le temps ou mes convictions sur les fruits et légumes de saisons était pas arrêté, je faisais un gâteaux framboise marron du tonner !
Bonne reprise ! Et ptèt à vendredi !
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