Cette semaine, tout m'énerve.
La gauche m'énerve. Mais comme la droite, elle, m'exaspère, c'est peut-être un moindre mal. Enfin quand même, m'agace. Vais ressortir mon chapeau de Robin des bois pour aller voter dimanche, moi. Si, j'ai un chapeau de Robin des bois, et alors ? il est très joli. Vert. Avec des petites plumes. Tiens, s'il me tombait un oiseau sous la main, je m'en ferais bien un autre, de chapeau. Quoi, il m'a rien fait, l'oiseau ? m'est égal, m'énerve aussi.
Ma banque m'énerve. Déjà, mon guichet habituel est en travaux et ça m'oblige à faire tout un tour pour aller dire bonjour en passant avec mes sous sous le bras. Avec le soleil qu'il fait depuis hier, je risque l'insolation, je vous ferai dire. C'est énervant, quand même. Et puis mon banquier, qui est un monsieur charmant (et plus jeune que moi, je vous en ai déjà touché deux mots je crois), est également distrait et la distraction chez un banquier, ça peut être très agaçant. Quel dossier, qu'il m'a dit l'autre jour. Ah, celui d'il y a six mois ? ouh là, je sais plus où il est passé, qu'il m'a dit l'autre jour. Grrr.
Ma cuisine m'énerve. Elle est pleine de petits gâteaux. Allez résister à la tentation de tendre la main vers une boîte débordante de petits macarons sans gluten, vous, dans une cuisine comme la mienne, d'autant que le spectre de la plage et du maillot de bain obligatoire se profile et me fait fait des cauchemars. Si, des cauchemars. Avec plein de bourrelets dedans.
Clochette m'énerve. On a encore eu des mots ce matin, tiens. Elle s'acharne depuis trois jours à faire un trou du bout de la griffe dans le sac kraft des lentilles vertes, nous exposant tous à une inondation de lentilles et moi à une colère noire. J'ai essayé de mettre le sac sur le haut du frigo, elle l'a suivi et a ouvert la pince qui retenait les lentilles à l'intérieur du sac, manquant de peu me doucher avec les petites choses. Seule une présence d'esprit hors de l'ordinaire et un réflexe digne de... euh... quelqu'un de très rapide m'a permis d'éviter le pire.
Les crudités m'énervent. J'ai remis à la carte la grande assiette de salades de printemps (devançant de quelques jours la date officielle, mais quand on est impatient de revoir le printemps il suffit parfois de faire comme s'il était là ; non ? non, bon) et depuis, je râpe, j'émince, je mitonne, j'assortis les couleurs et les consistances et je cherche dans mon placard secret ce qui pourrait changer le manque de surprise qu'on attache au céleri-rave pour en faire une salade digne d'être chroniquée par ici. Et bien croyez-le ou pas, le céleri-rave résiste. Il a fait la moue devant les cranberries, boudé la nigelle et vaguement accepté un bête persil plat en guise de faire-valoir. Dites, les légumes, faudrait y mettre un peu du vôtre, quand même.
Moi, je m'énerve passablement. Faudrait voir à voir à se remettre au travail avec un peu d'enthousiasme, dis, la cafelière. Quoi des Cerfas en bataille ? encore ? et alors, c'est pas la mer à boire, à peine une menthe à l'eau. Bon, une baignoire, peut-être. Ou une petite mare. Mais pas plus. Comment ça, ça t'agace que l'enseigne du Café Clochette, qui t'a été livrée il y a un an, ne soit toujours pas fixée sur la façade ? oui, bon, c'est agaçant. M'enfin elle va bien finir par arriver. Comment ça, tu voudrais bien, nom d'un chipiron, ne plus avoir de compta à faire pour aller plutôt voir un des films qui s'entassent là-haut depuis que tu as fini de regarder l'intégrale de ta série préférée ? oui, et ben tu as pu voir la fossette de Josh jusqu'à la dernière seconde et pour quelqu'un qui n'a pas une seconde à soi, c'est pas si mal.
Allons, tout bien considéré, quand la crise de ronchonnerie sera passée, ce sera le printemps et tout ira très bien, voilà.
Noooon, Clochetttttte ! pas les lentillllllles !
Rhhhhaaaa.
La gauche m'énerve. Mais comme la droite, elle, m'exaspère, c'est peut-être un moindre mal. Enfin quand même, m'agace. Vais ressortir mon chapeau de Robin des bois pour aller voter dimanche, moi. Si, j'ai un chapeau de Robin des bois, et alors ? il est très joli. Vert. Avec des petites plumes. Tiens, s'il me tombait un oiseau sous la main, je m'en ferais bien un autre, de chapeau. Quoi, il m'a rien fait, l'oiseau ? m'est égal, m'énerve aussi.
Ma banque m'énerve. Déjà, mon guichet habituel est en travaux et ça m'oblige à faire tout un tour pour aller dire bonjour en passant avec mes sous sous le bras. Avec le soleil qu'il fait depuis hier, je risque l'insolation, je vous ferai dire. C'est énervant, quand même. Et puis mon banquier, qui est un monsieur charmant (et plus jeune que moi, je vous en ai déjà touché deux mots je crois), est également distrait et la distraction chez un banquier, ça peut être très agaçant. Quel dossier, qu'il m'a dit l'autre jour. Ah, celui d'il y a six mois ? ouh là, je sais plus où il est passé, qu'il m'a dit l'autre jour. Grrr.
Ma cuisine m'énerve. Elle est pleine de petits gâteaux. Allez résister à la tentation de tendre la main vers une boîte débordante de petits macarons sans gluten, vous, dans une cuisine comme la mienne, d'autant que le spectre de la plage et du maillot de bain obligatoire se profile et me fait fait des cauchemars. Si, des cauchemars. Avec plein de bourrelets dedans.
Clochette m'énerve. On a encore eu des mots ce matin, tiens. Elle s'acharne depuis trois jours à faire un trou du bout de la griffe dans le sac kraft des lentilles vertes, nous exposant tous à une inondation de lentilles et moi à une colère noire. J'ai essayé de mettre le sac sur le haut du frigo, elle l'a suivi et a ouvert la pince qui retenait les lentilles à l'intérieur du sac, manquant de peu me doucher avec les petites choses. Seule une présence d'esprit hors de l'ordinaire et un réflexe digne de... euh... quelqu'un de très rapide m'a permis d'éviter le pire.
Les crudités m'énervent. J'ai remis à la carte la grande assiette de salades de printemps (devançant de quelques jours la date officielle, mais quand on est impatient de revoir le printemps il suffit parfois de faire comme s'il était là ; non ? non, bon) et depuis, je râpe, j'émince, je mitonne, j'assortis les couleurs et les consistances et je cherche dans mon placard secret ce qui pourrait changer le manque de surprise qu'on attache au céleri-rave pour en faire une salade digne d'être chroniquée par ici. Et bien croyez-le ou pas, le céleri-rave résiste. Il a fait la moue devant les cranberries, boudé la nigelle et vaguement accepté un bête persil plat en guise de faire-valoir. Dites, les légumes, faudrait y mettre un peu du vôtre, quand même.
Moi, je m'énerve passablement. Faudrait voir à voir à se remettre au travail avec un peu d'enthousiasme, dis, la cafelière. Quoi des Cerfas en bataille ? encore ? et alors, c'est pas la mer à boire, à peine une menthe à l'eau. Bon, une baignoire, peut-être. Ou une petite mare. Mais pas plus. Comment ça, ça t'agace que l'enseigne du Café Clochette, qui t'a été livrée il y a un an, ne soit toujours pas fixée sur la façade ? oui, bon, c'est agaçant. M'enfin elle va bien finir par arriver. Comment ça, tu voudrais bien, nom d'un chipiron, ne plus avoir de compta à faire pour aller plutôt voir un des films qui s'entassent là-haut depuis que tu as fini de regarder l'intégrale de ta série préférée ? oui, et ben tu as pu voir la fossette de Josh jusqu'à la dernière seconde et pour quelqu'un qui n'a pas une seconde à soi, c'est pas si mal.
Allons, tout bien considéré, quand la crise de ronchonnerie sera passée, ce sera le printemps et tout ira très bien, voilà.
Noooon, Clochetttttte ! pas les lentillllllles !
Rhhhhaaaa.
9 commentaires:
ben moi j'ai même pas vu que t'étais ronchon : effectivement tu caches bien ton jeu !
Bises
Milène : il y a des gestes d'amitié qui me guérissent de ma ronchonitude... très touchée de ta proposition, j'espère que tu accepteras la mienne !
Ah, un sacré tube, ce "ça m'énerveeeeee"... ça me rappelle quelque chose, tiens, tu lis dans mes pensées ou bien? Allez, allez, tu te rends compte du boulot que tu as abattu ? Alors, les p'tits céléris-rave, s'ils ne sont pas dignes du Café Clochette et de sa cachette magique, eh ben, qu'ils sortent, non mais, quel affront, c'est dingue, ça!
Quant à Clochette, un p'tit tour sur la terrasse, non ?? Allez, bizz...
Tt le monde dort, je suis juste un peu vannée... et je ris et je ris en lisant ton papier...
Et je me dis d'un coup, si vers d'autres voies... y'aura un blog?!
Bises de ronchonitude!
j'avais commencé ce matin un commentaire, et j'étais tellement ronchonne que je l'ai mm pas terminé..
bises en tous cas
(si tu trouves un truc pour changer du celeri rémoulade, je prends)
fremp : french hemp
Et bien moi je fait mon céleri avec une sauce roquefort huile de noix (+ noix concassés).
Miam ! Pourtant j'aime pas trop le céleri ni le roquefort ni les noix, mais les trois ensemble troooop bien.
On vient faire un tour ce soir, restera t'il du cake à la châtaigne ? please ?
et moi je dis vive le retour des grandes assiettes de salades je me suis régalée!!!
bises de nous 5
Oui, j'ai adoré manger une belle assiette de salades printanières....mais je me rends bien compte que c'est facile de dire que c'était délicieux....
Moi j'adore le céleri-rave tout seul, mais y en a plus chez le maraîcher, et les derniers étaient moyen bof... faut attendre le juste retour des primeurs (les choux rouges ils sont mini-pousses).
Et ça m'énerve que tu m'aies pas encore passé la suite que j'ai pas vue de ta série préférée... bon, d'accord, moi j'ai prêté mon cadeau d'anniv à quelqu'un d'autre que toi avant toi, mais comme je me disais que tu n'avais pas une seconde... ;-)
Dicifyi : [disifaji] interj. Mot lancé à quelqu'un qui nous promet un truc mais dont on se doute que peut-être il ne va pas le faire...
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