vendredi 9 octobre 2009

A l'est du nord et autres divagations

Expliquez-moi un peu. Hier, j'ai croisé la route d'un archevêque à l'air un peu ronchon, d'universitaires enthousiastes et d'autres personnes de bonne compagnie, dont quelques brochettes d'étudiantes ravissantes (le droit, ça rend beau sûrement) et d'une secrétaire chargée du café et de soucis, à voir ses yeux cernés. Il faut dire que le colloque avait 10 minutes de retard et dans ce genre d'exercice, il faut se plier à la règle du rattrapage de retard, même si tout le monde sait très bien que c'est la tradition, d'être en retard. On aurait peut-être dû en parler franchement. Epistémologie, défense et illustration du retard en colloque, un truc comme ça. Tiens je devrais proposer ça. Enfin non, je revois d'ici les cernes de la pauvre secrétaire. Du retard dans un colloque sur le retard, ça fait un peu beaucoup d'abyme, même pour des universitaires que ça ferait sourire. Petit sourire entendu de ceux qui ont compris la blague. Ahlala, ça me manquait quand même, tout ça.
Bref, hier c'était les vacances. J'avais l'impression que tout le monde à Rennes se sentait aussi en vacances. J'ai même cru apercevoir quelques sandales. Et puis dans le restaurant où j'ai dégusté des sushis ma foi tout à fait bons en devisant gaiement avec les propriétaires de la conjoncture et de ces petites choses du commerce, il faisait bon. Les vacances. J'ai failli, distraitement, descendre à la gare pour aller prendre un train vers le sud.
Mais non, j'ai continué à observer ce petit monde-là. Ceux qui grattent en forcenés. Ceux qui luttent contre la somnolence en faisant des petits dessins. Ceux qui se concentrent, sourcils froncés, pour comprendre les finesses du discours qui leur est offert sur grand écran. Ahlala.
Je suis rentrée tranquilou pour retrouver mes équipières de choc en train de discuter avec une jeune maman et... je suis repartie aussi sec pour aller féliciter le voisin qui vient de recevoir les tout premiers livres de sa toute jeune maison d'édition, les Editions Goater. Ahlala.
Alors expliquez-moi comment ça se fait que je suis ravie de ne plus être en vacances demain ? Comment ça se fait que j'ai foncé en cuisine pour refaire un moelleux aux céréales et que j'ai refait des centaines de sablés ? Comment ça se fait que je vois ma pile de factures sans en avoir un coup de blues tout bleu tout bleu ?
Sûrement que j'aime bien ma vie, en fait. Si c'est pas magnifique, ça. Non ?
Merci à Christine et Isa pour m'avoir permis de prendre l'air du côté d'ailleurs...

5 commentaires:

Laurence a dit…

Oxygène... indispensable !
Merci à nos co équipières qui rendent cela possible de temps en temps !

La Mouette a dit…

ça prouve bien que tu es dans ton élément et que cette entreprise folle dans laquelle tu t'es lancée n'est finalement pas si absurde... Et aussi qu'un p'tit peu d'air frais, de temps en temps, ça recharge vite les accus!!
(et sinon, je t'appelle très vite, si si)

Nathalie a dit…

Rebondir, souffler même une journée pour repartir gaiement du bon pied....... Si tu veux, partageons de temps en temps quand nos emplois de ce même temps nous le permettent, une bulle de ces plaisirs échappatoires...

Pascale a dit…

Laurence : oui, bravo à elles, et vive le temps enfin libre !
La Mouette : absurde non, mais folle si, toujours ! j'attends ton appel dès que tu n'auras plus l'impression d'avoir un téléphone greffé à l'oreille ;-)
Nathalie : volontiers ; j'ai des tas de restaurants à tester moi, et la meilleure compagnie est très volontiers acceptée !

Crocus a dit…

Ouf, de ouf, de re ouf... pfou... on souffle... m'enfin ça m'aurait fait bien peur pour toi de choisir "l'échappée jolie" à plus longue durée...
On y tient nous à notre cafelière!!!
Et puis si t'étais restée avec la dame à cernes à écouter ttes ces choses... tu ne nous aurais peut être plus compris?! Et en plus peut être que la matière les rend jolie (?) mais hein pas de lumineux visage comme le tien!
Bises.

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