J'ai toujours été fascinée par un petit jeu, un de ces petits jeux à trois sous qu'on avait quand on était petits, ceux qui s'entassent dans un tiroir ou une caisse et qu'on ne regarde que quand un geste inattendu nous pousse à aller les chercher, un jeu sans importance, qui sert à passer le temps et sur lequel on se surprend parfois à avoir passé des heures entières, auquel on pense aux moments les plus bizarres sans trop savoir pourquoi. Celui qu'on a égaré depuis bien longtemps.
Ce petit jeu a une règle tellement simple que ce n'est même pas une règle : il s'agit de mettre en ordre une série de chiffres. MiniLoup lui-même commence à comprendre comment ça peut fonctionner cette histoire-là. Mais le jeu n'est pas dans la règle, il est dans la matérialité du petit plateau, et quand je dis petit ce n'est pas par modestie du souvenir, c'est qu'il faut qu'il soit petit pour qu'on puisse y jouer. Un plateau minuscule, cinq ou six centimètres de large et de haut au maximum, et des cases, des cases qui coulissent les unes par rapport aux autres à l'intérieur d'un cadre.
Imaginez un carré : vous le coupez en quatre verticalement, encore en quatre horizontalement. Vous vous retrouvez avec seize petits carrés. Et pas grand-chose à faire avec. Mais si vous en enlevez un... Essayez pour voir : découpez vraiment un carré en seize et enlevez un des petits carrés. Là, ça devient intéressant. Vous pouvez faire bouger un des petits carrés qui restent en le poussant du bout du doigt, là où maintenant vous avez une place vide. Dans l'espace ainsi libéré, vous pouvez pousser un autre petit carré. Et ainsi de suite. Vous pouvez faire bouger l'espace vide comme ça, en le remplissant tour à tour. C'est là que c'est beau. Parce que si vous écoutez ce qui se passe en le disant à haute voix, vous entendrez ça : "un plein dans le vide, encore un plein dans le vide, le vide bouge, c'est le vide qui permet que ça bouge..." C'est ça : sans vide, il n'y a pas de mouvement possible.
Pourquoi je vous raconte tout ça ? parce que c'est le début de l'année et que j'arrive un peu, aujourd'hui, à mettre le doigt sur ce que je vous souhaite pour cette année nouvelle. Qu'il y ait un petit peu de vide quelque part, pour permettre que ça bouge. Que tout ne soit pas plein, pour que le mouvement soit possible. Un peu de vide pour de la vie... c'est ça que je nous souhaite à tous. A chacun de l'interpréter sur son propre chemin. Un peu de vide dans notre temps, dans nos certitudes, dans nos habitudes, dans nos quotidiens.
Le mieux ? c'est le nom de ce petit jeu. Le taquin. Soyons taquins ! encore que par ici, ce soit un peu la vie quotidienne, déjà. Tiens, ce matin encore, Clochette s'est enfermée dans un sac et a fait tout le tour de la maison trois fois avec juste les pattes qui dépassaient avant d'arriver à en sortir. Quand je vous disais qu'il y avait des cases de vides par ici...
Ce petit jeu a une règle tellement simple que ce n'est même pas une règle : il s'agit de mettre en ordre une série de chiffres. MiniLoup lui-même commence à comprendre comment ça peut fonctionner cette histoire-là. Mais le jeu n'est pas dans la règle, il est dans la matérialité du petit plateau, et quand je dis petit ce n'est pas par modestie du souvenir, c'est qu'il faut qu'il soit petit pour qu'on puisse y jouer. Un plateau minuscule, cinq ou six centimètres de large et de haut au maximum, et des cases, des cases qui coulissent les unes par rapport aux autres à l'intérieur d'un cadre.
Imaginez un carré : vous le coupez en quatre verticalement, encore en quatre horizontalement. Vous vous retrouvez avec seize petits carrés. Et pas grand-chose à faire avec. Mais si vous en enlevez un... Essayez pour voir : découpez vraiment un carré en seize et enlevez un des petits carrés. Là, ça devient intéressant. Vous pouvez faire bouger un des petits carrés qui restent en le poussant du bout du doigt, là où maintenant vous avez une place vide. Dans l'espace ainsi libéré, vous pouvez pousser un autre petit carré. Et ainsi de suite. Vous pouvez faire bouger l'espace vide comme ça, en le remplissant tour à tour. C'est là que c'est beau. Parce que si vous écoutez ce qui se passe en le disant à haute voix, vous entendrez ça : "un plein dans le vide, encore un plein dans le vide, le vide bouge, c'est le vide qui permet que ça bouge..." C'est ça : sans vide, il n'y a pas de mouvement possible.
Pourquoi je vous raconte tout ça ? parce que c'est le début de l'année et que j'arrive un peu, aujourd'hui, à mettre le doigt sur ce que je vous souhaite pour cette année nouvelle. Qu'il y ait un petit peu de vide quelque part, pour permettre que ça bouge. Que tout ne soit pas plein, pour que le mouvement soit possible. Un peu de vide pour de la vie... c'est ça que je nous souhaite à tous. A chacun de l'interpréter sur son propre chemin. Un peu de vide dans notre temps, dans nos certitudes, dans nos habitudes, dans nos quotidiens.
Le mieux ? c'est le nom de ce petit jeu. Le taquin. Soyons taquins ! encore que par ici, ce soit un peu la vie quotidienne, déjà. Tiens, ce matin encore, Clochette s'est enfermée dans un sac et a fait tout le tour de la maison trois fois avec juste les pattes qui dépassaient avant d'arriver à en sortir. Quand je vous disais qu'il y avait des cases de vides par ici...
3 commentaires:
Oh que j'aime !!! Merci, et à toi aussi.
Et quand ça sonne creux là-haut, c'est bon signe? Parce que le vide, ça me fout les pétoches mais je vis avec, so... Bon, tu démarres l'année sur les chapeaux de roue, sacrée taquine...
c'est les plus cool vœux de l'année 2010 !
merci !
Bises à vous tous, bonne année taquine et féline !
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