Un peu déboussolée en ce moment, je n'y suis plus du tout. Je rêve en alexandrins, dites donc. Et je m'emmêle les pinceaux en cuisine, à en oublier le beurre salé dans la purée et les oignons dans le bourguignon. Heureusement, la réalité a le don de me tomber sur le paletot pour me ramener au quotidien - et si la chute est rude, elle est bien salutaire. Tiens, encore un alexandrin. Vous avez remarqué ce tic verbal nouveau ? Voilà qui est curieux, il va falloir que j'en parle à mon analyste, c'est toujours la rhétorique qui commence à débloquer chez moi en cas de grande fatigue.
Où en étais-je, déjà ? ah oui, la réalité. Ca ne vous a jamais frappé que la réalité n'a jamais l'air aussi réelle que quand vous êtes en train de faire des bêtises ? du genre, vous oubliez le beurre salé dans la purée et paf, c'est un petit lutin qui vient vous héler en cuisine à la mode de "et ben la cafelière, déjà qu'il y a pas de meringues au dessert, si en plus le plat principal goûte pas comme d'habitude, où va-t-on ?" (avec les variations liées à l'âge du petit lutin, ça peut aller d'un simple froncement de sourcils bien appuyé à une envolée lyrique du plus bel effet chez un comédien shakespearien).
Mais au Café Clochette, il y a un autre genre de réalité, la réalité virtuelle. Oui, j'ai remarqué que c'est un paradoxe. Les gens gentils pourraient appeler ça plutôt un "renversement de perspective", que d'aucuns iraient jusqu'à qualifier d'oxymore.
Croyez-moi, là d'où je suis, j'entends votre silence assourdissant. C'est un grand moment de solitude.
Ne nous égarons pas. J'allais vous parler de la réalité d'une petite entreprise comme le Café Clochette, qui arrive souvent, pour son côté tangible, par la poste et sous enveloppe. Je dois à la vérité vraie de vous avouer que j'ai réfléchi avant de décliner, l'autre jour, l'offre gratuite d'un bouton "panic" pour tout achat d'un système de sécurité haut de gamme. J'ai également hésité devant le catalogue promotionnel de mon magasin professionnel habituel qui me promettait "10kg de choucroute gratuite pour 30 kg achetés". Je vous passe pour l'instant les magnifiques proses issues des organismes chargés du recouvrement des cotisations, dont j'ai toujours l'impression qu'un éditeur intelligent pourrait tirer le prochain Goncourt.
Je passe également sur toutes les offres de nettoyage de ma hotte professionnelle, par des gens certes très polis mais qui s'acharnent à m'appeler trois jours de suite, toujours à midi moins 5. On n'appelle pas un restaurant à midi moins 5 si on ne veut pas se faire appeler par des noms d'oiseaux. Il me semble avoir déjà mentionné cette règle de vie de la restauration que je suis la seule, apparemment, à respecter. Enfin comme c'est moi qui ai le restaurant, je ne sais pas si techniquement je la respecte. C'est comme demander à un tigre de ne pas nourrir les animaux en cage. Non ? Ah non. Zut, si la logique se patafiole aussi, où va-t-on ?
Enfin où vais-je ? Ah ben au lit, tiens, hop. Quelque chose me dit qu'il est temps.
Où en étais-je, déjà ? ah oui, la réalité. Ca ne vous a jamais frappé que la réalité n'a jamais l'air aussi réelle que quand vous êtes en train de faire des bêtises ? du genre, vous oubliez le beurre salé dans la purée et paf, c'est un petit lutin qui vient vous héler en cuisine à la mode de "et ben la cafelière, déjà qu'il y a pas de meringues au dessert, si en plus le plat principal goûte pas comme d'habitude, où va-t-on ?" (avec les variations liées à l'âge du petit lutin, ça peut aller d'un simple froncement de sourcils bien appuyé à une envolée lyrique du plus bel effet chez un comédien shakespearien).
Mais au Café Clochette, il y a un autre genre de réalité, la réalité virtuelle. Oui, j'ai remarqué que c'est un paradoxe. Les gens gentils pourraient appeler ça plutôt un "renversement de perspective", que d'aucuns iraient jusqu'à qualifier d'oxymore.
Croyez-moi, là d'où je suis, j'entends votre silence assourdissant. C'est un grand moment de solitude.
Ne nous égarons pas. J'allais vous parler de la réalité d'une petite entreprise comme le Café Clochette, qui arrive souvent, pour son côté tangible, par la poste et sous enveloppe. Je dois à la vérité vraie de vous avouer que j'ai réfléchi avant de décliner, l'autre jour, l'offre gratuite d'un bouton "panic" pour tout achat d'un système de sécurité haut de gamme. J'ai également hésité devant le catalogue promotionnel de mon magasin professionnel habituel qui me promettait "10kg de choucroute gratuite pour 30 kg achetés". Je vous passe pour l'instant les magnifiques proses issues des organismes chargés du recouvrement des cotisations, dont j'ai toujours l'impression qu'un éditeur intelligent pourrait tirer le prochain Goncourt.
Je passe également sur toutes les offres de nettoyage de ma hotte professionnelle, par des gens certes très polis mais qui s'acharnent à m'appeler trois jours de suite, toujours à midi moins 5. On n'appelle pas un restaurant à midi moins 5 si on ne veut pas se faire appeler par des noms d'oiseaux. Il me semble avoir déjà mentionné cette règle de vie de la restauration que je suis la seule, apparemment, à respecter. Enfin comme c'est moi qui ai le restaurant, je ne sais pas si techniquement je la respecte. C'est comme demander à un tigre de ne pas nourrir les animaux en cage. Non ? Ah non. Zut, si la logique se patafiole aussi, où va-t-on ?
Enfin où vais-je ? Ah ben au lit, tiens, hop. Quelque chose me dit qu'il est temps.
10 commentaires:
J'espère que la nuit a été douce ...
Je ne sais pas trop quoi dire à part : résiste à la choucroute.
J'aime bien la choucroute, mais crue. En entrée par exemple ?
Bises
Alors, en anticipation de ce soir, bonne nuit, fais de beaux rêves et retape-toi ; si si, tu peux faire ton restaurant à ta sauce, refuser 20kg de choucroute ou incendier ces débiles qui appellent au moment du service!! Reste toi-même, ça te collera moins de pression et c'est pour ça qu'on l'aime, le Café Clochette, parce qu'il est unique et sort des sentiers battus!! Courage...
Milène : je n'ai pas essayé le doudou encore, je me tâte !
Audrey : je résiste, ma chère, je résiste...
Steven : t'ai-je déjà dit que tu étais un petit plaisantin ? si non, voilà qui est réparé :-)
Mouette : être soi-même, c'est précisément ce qui me pose question ces jours-ci ! quant aux sentiers, je les préfère effectivement ombragés, un jour d'été, par des noisetiers.
Dormez bien, tout le monde.
de même qu'on n'appelle pas la bibliothécaire 2 minutes avant qu'elle ne commence une activité (heure du contes, club de lecture, visite de classe...) ni 5 minutes avant la fermeture (quand y a 36 trucs à finir et à vérifier) parce que moi dans ce cas je mords!! (enfin, je m'impatiente ou je m'agace vite au téléphone, quoi)
et puis y a aussi ceux qui appellent les garderies pendant l'heure de la sieste...non mais, braves gens, remettez donc vos pendules à l'heure!! hihihi ;-)
ps: et si, un de ces jours, je mettais le réveil à 5h55 du matin pour appeler exprès le Café Clochette? (autrement dit, midi moins 5 chez toi) -mais voyons..je plaisantais.
ah les coup de fils, jamais au bon moment, la caf qui m'appelle quand je suis en cours, et qui ne laisse aucun message, bah non moi je peux pas répondre.
Ou ma grand mère qui m'appelle car elle a un problème avec son pc quand Nomi y veux pas que je touche à quelque chose qui a des touches, ou alors si mais je lui donne.
Coucou Pascale, je teste les commentaires sur le blog... Ben c'était une petite journée apparamment jeudi, pas trop le moral on dirait...Oublie la choucroute ça c'est sûr! Quant au lutin, et bien s'il te mène vers d'autres activités, je te dirai pourquoi pas, il en va de ton bonheur à toi, de ton épanouissement. Of course we'll miss your nice cosy café, but that's life, I think! On en recause bientôt et continue à nous faire pleurer ou rire avec ton super blog! Bises amicales and why not, a hugg to cheer you up!
Inès
Kristina : on a tous nos horaires honnis, quoi ! ça va le Canada ?
Audrey : la caf c'est peut-être le pire parce qu'ils appellent n'importe quand et en plus c'est pour donner des mauvaises nouvelles... courage !
Inès : c'était chouette de te voir en tout cas... merci, et tu nous tiens au courant ?
le Canada, çà va bien mais froidement... (-30 en ce moment! aie aie, on a mal aux yeux rien qu'à les garder ouverts quand on se pointe dehors!!) -bises à toi.
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