Il n'y a pas que les Cerfas, dans la vie. Il y a aussi les administrations en personne. Dont une qui me court sur le haricot depuis un petit moment - enfin je ne peux pas honnêtement être aussi péremptoire, il y a de bons côtés. Je vous raconte.
Le Régime Social des Indépendants, ça s'appelle. Autrement dit, le RSI, que je visualise toujours en phonétique (si j'ose dire). Mes aventures avec le RSI sont, sinon placides, du moins rigolotes. Les agents du RSI, quand on arrive à les joindre, sont des gens aimables et souvent désolés. J'en suis presque à appeler juste pour essayer de les consoler. Entre chaque coup de fil, en général, je reçois un courrier à en-tête, très sérieux et tout, qui ne se préoccupe nullement de mes coups de fil puisque la teneur en est toujours la même : "alors, ces sous, où ky sont ?"
En mai : "vous nous devez 3944 euros".
Appel, affolée :
- Bonjour monsieur, vous me demandez 3944 euros, mais je viens de démarrer mon activité et je n'ai même pas gagné ça, et de loin !
- Ah oui c'est comme ça, la première année on calcule sur un forfait, c'est comme ça. C'est obligatoire vous savez.
- Mais comment puis-je vous payer des cotisations qui dépassent ce que je gagne ?
- Ah oui je sais. Enfin vous pouvez toujours essayer de demander le recalcul...
- Comment on fait ?
- Il faut télécharger un fichier, le remplir et nous le faxer.
En juin, courrier : "vous nous devez 3944 euros et des pénalités".
Appel, affolée :
- Bonjour madame, je me demandais, pour ce recalcul ?
- Ah je n'ai rien dans le dossier, vous êtes sûre ?
Mi-juin, courrier : "vous devez nous envoyer immédiatement votre déclaration de revenus pour 2008".
Appel, affolée :
- Bonjour madame, j'ai envoyé un fichier pour le recalcul, vous l'avez eu ?
- Oui bien sûr, il est là.
- Alors pourquoi on me demande une déclaration de revenus ?
- Ah mais on ne demande rien. Ca doit être l'ordinateur. Faites comme si vous n'aviez rien reçu.
Fin juin, courrier : "alors cette déclaration ? si ça continue ça va vous coûter bonbon ma ptite dame".
Appel, un peu blasée là quand même :
- Bonjour monsieur, alors j'ai envoyé un fichier, un deuxième fichier, un courrier avec un chèque d'acompte et là l'ordinateur fait rien qu'à me dire des trucs méchants. Keskispasse ?
- Ah oui, tiens, c'est un bug. On a quelques dossiers comme ça avec des bugs informatiques. Il faut appeler le service des paiements, ils redresseront tout ça. Et le service santé à Quimper, parce que vos cotisations santé n'apparaissent pas, là, vous n'êtes pas couverte apparemment.
Appel au service des paiements : "tiens oui, un joli bug. Ouh là il est beau çui-là. Bon alors surtout faites rien, on s'en occupe."
Appel au service santé à Quimper : "ah mais non, votre dossier est parfait. Tiens oui, il manque les cotisations santé. Ah oui ça arrive. Bon alors ne faites rien, je m'en occupe."
Fin juillet, courrier : "Madame, sauf erreur ou omission de notre part, vous n'avez pas réglé l'ensemble des cotisations sociales dont vous êtes redevable. Cependant, votre paiement est peut être en cours d'encaissement. Dans ce cas, vous n'avez pas à tenir compte de ce courrier."
Appel tout à fait détendu :
- Ah oui, votre chèque d'acompte a bien été débité. Il n'apparaît pas dans le courrier ? Tiens, c'est bizarre. Bon, alors ne faites rien, je m'en occupe. Et puis demain matin, appelez donc le centre des paiements et puis Quimper, aussi, parce...
- Attendez laissez-moi deviner : il y a un bug et mes cotisations santé n'apparaissent pas ?
- Oui, comment vous avez deviné ?
- Le talent, mon brave, le talent.
Le Régime Social des Indépendants, ça s'appelle. Autrement dit, le RSI, que je visualise toujours en phonétique (si j'ose dire). Mes aventures avec le RSI sont, sinon placides, du moins rigolotes. Les agents du RSI, quand on arrive à les joindre, sont des gens aimables et souvent désolés. J'en suis presque à appeler juste pour essayer de les consoler. Entre chaque coup de fil, en général, je reçois un courrier à en-tête, très sérieux et tout, qui ne se préoccupe nullement de mes coups de fil puisque la teneur en est toujours la même : "alors, ces sous, où ky sont ?"
En mai : "vous nous devez 3944 euros".
Appel, affolée :
- Bonjour monsieur, vous me demandez 3944 euros, mais je viens de démarrer mon activité et je n'ai même pas gagné ça, et de loin !
- Ah oui c'est comme ça, la première année on calcule sur un forfait, c'est comme ça. C'est obligatoire vous savez.
- Mais comment puis-je vous payer des cotisations qui dépassent ce que je gagne ?
- Ah oui je sais. Enfin vous pouvez toujours essayer de demander le recalcul...
- Comment on fait ?
- Il faut télécharger un fichier, le remplir et nous le faxer.
En juin, courrier : "vous nous devez 3944 euros et des pénalités".
Appel, affolée :
- Bonjour madame, je me demandais, pour ce recalcul ?
- Ah je n'ai rien dans le dossier, vous êtes sûre ?
Mi-juin, courrier : "vous devez nous envoyer immédiatement votre déclaration de revenus pour 2008".
Appel, affolée :
- Bonjour madame, j'ai envoyé un fichier pour le recalcul, vous l'avez eu ?
- Oui bien sûr, il est là.
- Alors pourquoi on me demande une déclaration de revenus ?
- Ah mais on ne demande rien. Ca doit être l'ordinateur. Faites comme si vous n'aviez rien reçu.
Fin juin, courrier : "alors cette déclaration ? si ça continue ça va vous coûter bonbon ma ptite dame".
Appel, un peu blasée là quand même :
- Bonjour monsieur, alors j'ai envoyé un fichier, un deuxième fichier, un courrier avec un chèque d'acompte et là l'ordinateur fait rien qu'à me dire des trucs méchants. Keskispasse ?
- Ah oui, tiens, c'est un bug. On a quelques dossiers comme ça avec des bugs informatiques. Il faut appeler le service des paiements, ils redresseront tout ça. Et le service santé à Quimper, parce que vos cotisations santé n'apparaissent pas, là, vous n'êtes pas couverte apparemment.
Appel au service des paiements : "tiens oui, un joli bug. Ouh là il est beau çui-là. Bon alors surtout faites rien, on s'en occupe."
Appel au service santé à Quimper : "ah mais non, votre dossier est parfait. Tiens oui, il manque les cotisations santé. Ah oui ça arrive. Bon alors ne faites rien, je m'en occupe."
Fin juillet, courrier : "Madame, sauf erreur ou omission de notre part, vous n'avez pas réglé l'ensemble des cotisations sociales dont vous êtes redevable. Cependant, votre paiement est peut être en cours d'encaissement. Dans ce cas, vous n'avez pas à tenir compte de ce courrier."
Appel tout à fait détendu :
- Ah oui, votre chèque d'acompte a bien été débité. Il n'apparaît pas dans le courrier ? Tiens, c'est bizarre. Bon, alors ne faites rien, je m'en occupe. Et puis demain matin, appelez donc le centre des paiements et puis Quimper, aussi, parce...
- Attendez laissez-moi deviner : il y a un bug et mes cotisations santé n'apparaissent pas ?
- Oui, comment vous avez deviné ?
- Le talent, mon brave, le talent.
3 commentaires:
mieux vaut en rire!
Évidemment, les ordinateurs ont bon dos ...
On en rit, oui ! et eux aussi finalement, alors...
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