Voilà-t-y pas qu'on se désolait, Aude et moi, d'une fréquentation en nette baisse la semaine dernière. Le problème, quand il n'y a pas grand-monde, c'est qu'on a tout le temps de cuisiner, et comme on a plein de recettes à tester en retard, on se retrouve avec plein de gâteaux et de petits gâteaux et comme il n'y a personne pour les manger, on a l'air un peu bête (sauf si on est invité le dimanche, auquel cas on peut faire la modeste en disant "oh vous savez, quand on a restaurant...").
Par contre, quand il y a plein de monde et que la semaine précédente on s'est un peu morfondu, on a tendance à être très légèrement pris au dépourvu. Genre, à 12h14 on se dit qu'on aurait peut-être dû sortir les assiettes pour les petits avant que les trente-sept minots (ils n'étaient pas trente-sept ? on aurait dit pourtant !) n'arrivent tout affamés, les pauvrets, alors que la cafelière n'assure ni un ni deux cachous et les laisse le ventre vide pendant qu'elle s'active en pestant sur son manque de préparation. A 12h22, tout était rentré dans l'ordre en cuisine et c'est le ballet de la salle qui commençait. Croyez-moi si vous voulez, Aude a réussi le tour de force de rajouter deux tables en plein service pour installer deux mamans qui s'étaient donné rendez-vous avec les trente-huit et trente-neuvième enfants du jour au Café Clochette. Des visages connus, des visages inconnus, des exclamations "oh regarde, des chats au plafond !" "mais enfin mon fils, les chats ça ne marche p... ah oui tiens, un chat au plafond !" (ça, pour comprendre il faut venir zieuter). Des assiettes de bobotie et du parmentier de cabillaud. Des feuilles de salade qui volent partout dans la cuisine au moment où un MiniLoup aventureux entre en collision avec sa maman échevelée. Des petits gâteaux, des petits choux au citron, coulis de framboise. Des cafés, des assiettes de sablés pour les petits. Quelques mots échangés au détour d'une table.
A 14h32, grand silence blanc. Nous nous regardons interloquées d'avoir survécu (enfin j'exagère un peu, un tout petit peu ; c'est juste que passer de 39 enfants - au moins - à un MiniLoup tout seul qui mange ses fraises tranquillou sur la banquette, ça peut parfois être un peu brutal). Il ne reste plus qu'à débarrasser les tables, décoller un peu de purée ici ou là, nous garnir nos propres assiettes avec la salade qui n'a pas voleté partout et nous asseoir pendant que MiniLoup part à la sieste, un peu fâché pour une histoire de fraises en nombre hélas limité.
Ouf. Ca fait un an et demi et je n'y suis pas encore habituée. Je me retiens cependant de parler en ces murs de "coup de feu" ces derniers temps, ce champ lexical ayant tendance à faire dresser l'oreille velue de mon petit pseudo-quadrupède dont l'intérêt semble tout entier dévolu aux armes, si possible à feu, et qui dort avec une bonne cinquantaine de bâtons pointus à côté de son lit. Il a même réussi à me soutirer un couteau à huîtres, avec la promesse expresse qu'il ne s'en servirait, le cas échéant, que contre les cauchemars. Je me tâte : je m'inquiète ?
Le reste de la journée fut plutôt plus calme, et se termine en douceur.
Au moment de la lecture du soir : "Maman, pourquoi les oiseaux ils ont des plumes ?"
A la fin des infos à la radio : "Le trou de la Sécu atteint la côte d'alerte." (La côte d'Adam, c'était déjà pris).
Je crois qu'une camomille s'impose.
Par contre, quand il y a plein de monde et que la semaine précédente on s'est un peu morfondu, on a tendance à être très légèrement pris au dépourvu. Genre, à 12h14 on se dit qu'on aurait peut-être dû sortir les assiettes pour les petits avant que les trente-sept minots (ils n'étaient pas trente-sept ? on aurait dit pourtant !) n'arrivent tout affamés, les pauvrets, alors que la cafelière n'assure ni un ni deux cachous et les laisse le ventre vide pendant qu'elle s'active en pestant sur son manque de préparation. A 12h22, tout était rentré dans l'ordre en cuisine et c'est le ballet de la salle qui commençait. Croyez-moi si vous voulez, Aude a réussi le tour de force de rajouter deux tables en plein service pour installer deux mamans qui s'étaient donné rendez-vous avec les trente-huit et trente-neuvième enfants du jour au Café Clochette. Des visages connus, des visages inconnus, des exclamations "oh regarde, des chats au plafond !" "mais enfin mon fils, les chats ça ne marche p... ah oui tiens, un chat au plafond !" (ça, pour comprendre il faut venir zieuter). Des assiettes de bobotie et du parmentier de cabillaud. Des feuilles de salade qui volent partout dans la cuisine au moment où un MiniLoup aventureux entre en collision avec sa maman échevelée. Des petits gâteaux, des petits choux au citron, coulis de framboise. Des cafés, des assiettes de sablés pour les petits. Quelques mots échangés au détour d'une table.
A 14h32, grand silence blanc. Nous nous regardons interloquées d'avoir survécu (enfin j'exagère un peu, un tout petit peu ; c'est juste que passer de 39 enfants - au moins - à un MiniLoup tout seul qui mange ses fraises tranquillou sur la banquette, ça peut parfois être un peu brutal). Il ne reste plus qu'à débarrasser les tables, décoller un peu de purée ici ou là, nous garnir nos propres assiettes avec la salade qui n'a pas voleté partout et nous asseoir pendant que MiniLoup part à la sieste, un peu fâché pour une histoire de fraises en nombre hélas limité.
Ouf. Ca fait un an et demi et je n'y suis pas encore habituée. Je me retiens cependant de parler en ces murs de "coup de feu" ces derniers temps, ce champ lexical ayant tendance à faire dresser l'oreille velue de mon petit pseudo-quadrupède dont l'intérêt semble tout entier dévolu aux armes, si possible à feu, et qui dort avec une bonne cinquantaine de bâtons pointus à côté de son lit. Il a même réussi à me soutirer un couteau à huîtres, avec la promesse expresse qu'il ne s'en servirait, le cas échéant, que contre les cauchemars. Je me tâte : je m'inquiète ?
Le reste de la journée fut plutôt plus calme, et se termine en douceur.
Au moment de la lecture du soir : "Maman, pourquoi les oiseaux ils ont des plumes ?"
A la fin des infos à la radio : "Le trou de la Sécu atteint la côte d'alerte." (La côte d'Adam, c'était déjà pris).
Je crois qu'une camomille s'impose.
4 commentaires:
Pfffffoooooou, je me sens crevée, d'un coup!
Quelle énergie, j'applaudis. T'étais pas loin des quarantièmes rugissants ;)
pfiou ! eh bien ! A côté du tien, notre mercredi fut calme ... pourtant pas un seul moment dernièrement pour sortir ma machine :(
bonne camomille (la mienne est bue, je vais au lit !)
Oh ben dis donc, heureusement que nous ne sommes pas venus car 3 de plus et surement pas de place!!!!notre voiture est kaputt donc nous jonglons.... C'est chouette que cela soit rempli même si ce n'est jamais acquis. mercredi maussade = café clochette complet..... Nous on espère venir se régaler vendredi ou samedi car tu nous manques...
Biz
moi j'ai pu voir notre cafelière et Aude prêtes à se poser pour déjeuner en ma compagnie parce que personnes d'autres n'arrivaient et puis pfiou en 2 secondes pas moins de 6 personnes affamées qui venaient découvrir ce lieu magique.
Dommage pour la papote tranquille mais tant mieux pour le café clochette
bises
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