Cette fois, c'est littéralement qu'une page se tourne. Alphonse en est tout reniflant d'émotion, à tel point qu'il a fini par sortir du bois (enfin de l'armoire) pour venir me tenir compagnie pendant que je mettais la dernière main à notre livre. Je dis notre, parce qu'il y a participé d'active façon, le bougre, et que si les fantômes pouvaient toucher des droits d'auteur, à supposer que notre livre nous rapporte des droits d'auteur, ce qui n'est certes pas gagné, mais sait-on jamais, on a vu plus extraordinaire dans le monde de l'édition, qui est vaste et froid comme un désert la nuit parfois, mais aussi beau comme un bazar oriental d'autres fois, si les fantômes le pouvaient, toucher des droits d'auteur, disais-je avec une totale absence de sobriété dans la formule et une propension agaçante à enchaîner les mots sans reprendre souffle (on dirait que c'est Alphonse en personne qui écrit, dites - mais il se récrie dans mon oreille et rouspète d'une voix à peine voilée que non, c'est même pas vrai, qu'il est un modèle de chameau dans la sobriété), si les fantômes pouvaient, donc, il serait difficile de lui faire un virement bancaire mais il aurait sûrement droit à quelques petits gâteaux mitonnés juste pour lui.
J'ai donc, disais-je avant d'être fort peu élégamment interrompue par moi-même et par un fantôme impertinent mais bien sympathique, fini par tirer un trait à la fin de quelque 300 pages dédiées au Café Clochette, sa vie son oeuvre, enfin sa survie et ses premières années, mettons. Le grand souffle épique qui se dégage de ces pages ne manquera pas de soulever les foules, c'est certain. Ou les pâquerettes. Enfin ça soulèvera ce que ça pourra, pour l'instant j'en suis juste à me réjouir d'avoir enfin terminé. C'est étrange. Tous ces mots sont à la fois très proches de ce que nous avons vécu ici, et très éloignés. Je balance entre l'impression d'avoir livré quelque chose de très intime et l'impression de lire les aventures de quelqu'un d'autre. Ah ! grand paradoxe de la chose écrite et toute cette sorte de choses !
Maintenant, advienne que pourra. J'aurai au moins rempli ma promesse envers les heureux détenteurs d'une onzième carte de fidélité du Café Clochette (on me dit dans l'oreillette - ah non c'est Alphonse qui me dérange la frange - que la douzième est proche pour une petite, enfin grande, famille) et puis on ne sait jamais, ça deviendra peut-être un jour le livre de chevet (bernardin ou bénédictin, au choix, encore que mes goûts personnels me portent plutôt à apprécier l'esthétique bénédictine, chuchote Alphonse dans mon dos) de jeunes créateurs ou trices d'entreprises en puissance. C'est à vous, mes jeunes amis, que je dédie mon coup de chapeau final en guise de trait tiré sur cette aventure littéraire.
J'ai donc, disais-je avant d'être fort peu élégamment interrompue par moi-même et par un fantôme impertinent mais bien sympathique, fini par tirer un trait à la fin de quelque 300 pages dédiées au Café Clochette, sa vie son oeuvre, enfin sa survie et ses premières années, mettons. Le grand souffle épique qui se dégage de ces pages ne manquera pas de soulever les foules, c'est certain. Ou les pâquerettes. Enfin ça soulèvera ce que ça pourra, pour l'instant j'en suis juste à me réjouir d'avoir enfin terminé. C'est étrange. Tous ces mots sont à la fois très proches de ce que nous avons vécu ici, et très éloignés. Je balance entre l'impression d'avoir livré quelque chose de très intime et l'impression de lire les aventures de quelqu'un d'autre. Ah ! grand paradoxe de la chose écrite et toute cette sorte de choses !
Maintenant, advienne que pourra. J'aurai au moins rempli ma promesse envers les heureux détenteurs d'une onzième carte de fidélité du Café Clochette (on me dit dans l'oreillette - ah non c'est Alphonse qui me dérange la frange - que la douzième est proche pour une petite, enfin grande, famille) et puis on ne sait jamais, ça deviendra peut-être un jour le livre de chevet (bernardin ou bénédictin, au choix, encore que mes goûts personnels me portent plutôt à apprécier l'esthétique bénédictine, chuchote Alphonse dans mon dos) de jeunes créateurs ou trices d'entreprises en puissance. C'est à vous, mes jeunes amis, que je dédie mon coup de chapeau final en guise de trait tiré sur cette aventure littéraire.
9 commentaires:
magnifique nouvelle.
mais zalors mais zalors, physiquement ça a quelle forme ?
cates (!!) : félines grandes brittones.
cb : Zalors, pour l'instant cétacé virtuel somme toute... Je l'ai envoyé vivre sa vie dans les fils, maintenant on verra bien...
Ce qui me rappelle que le prochain truc c'est celui dont je t'ai touché un mot et que si tout va bien, tu devrais l'avoir dans pas trop longtemps...
Bises par chez toi, avé TShirt donc.
yo, ready, steady, you go !
Tu m'épates tout bonnement :Capable d'écrire un livre tout en animant et faisant vivre un restau-café pour tous ;Chapeau bas,Mme la cafelière ! Et ravie pour toi !:-D
on attend avec I M P A T I E N C E !!
On en fera probablement un livre de chevet, on se battra comme des hérissons échinés pour le lire en prem's ! ;)
Merci Alphonse et les autres petits matous et matoutes de veiller sur ce lieu et la cafelière.
Heureuse nouvelle.
Tiens-nous informés. Cela me donnera une occasion supplémentaire de ne pas lire ma bible Crampon posée sur ma table de chevet (petit clin d'oeil :).
Frédéric
Félicitations!!
bises et à je-sais-pas-quand puisqu'on part en vacances tout le mois de juillet et que le café clochette fermera en partie en aout.
lèn
Merci à tous ! je vous tiendrai au courant pour les dates de dédicaces ;-)
Je salue bien bas la performance d'être cafelière, maman, auteure prolixe de blog, traductrice à ses heures, et en plus écrivaine!
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