Il semblerait qu'un bon baromètre de l'âme humaine soit les outils de notre profession ("the tools of one's ploy"). N'ayant pas sous la main de varlope, outre le fait que ça ne fait pas partie de ma panoplie de petite cuisinière illustrée et le fait non négligeable que je n'ai absolument aucune idée de ce qu'on est censé faire avec une varlope malgré le fait annexe que j'en aime bien le nom, je me contente de ce que j'ai, ce qui démontre à coup sûr une force d'âme exemplaire mais là n'est pas la question, vous en conviendrez aisément. Enfin vous en conviendrez. Peut-être.
En ce moment donc, j'ai une drôle d'histoire avec les verres. Il suffit qu'une certaine personne de ma connaissance passe dans la rue en me faisant coucou à travers la devanture pour que paf, j'en casse un. Pourquoi, mystère. Je le sentais déjà venir la semaine dernière, où l'un d'entre eux m'a sauté des mains pour atterrir (indemne, celui-là) à l'envers, dans le chili con carne qui était en train de mijoter tranquillement sans rien reprocher à personne. Il y a eu du chili partout sur les murs, ça faisait très Pollock première manière. Un signe, peut-être, que je ferais mieux de me consacrer à l'art qu'à la cuisine ? allez savoir. (Au cas où, ce soir je me mets au chant, vous aurez donc tout loisir demain de venir me reprocher les averses à prévoir.) Ce matin, un verre tout seul, tout triste, était posé sur la première marche du Café Clochette, devant ma porte. Il était vide, grand, plein de traces de doigts, et tout à fait égaré. Je me demande si faire le tour du quartier pour en retrouver le propriétaire légitime sera suffisant ou si je devrais faire des affichettes. Quelqu'un, quelque part, sans doute, en pleure la disparition.
Tiens, en parlant de disparition. Où est donc passé mon chouette ouvre-capsule ? Mon caviste m'en avait offert un pour l'ouverture il y a un an et demi et il m'avait accompagné jusqu'à il y a peu avec une constance louable. Sauf qu'il a disparu depuis trois semaines. Ca vaudrait peut-être le coup de faire des doubles affichettes. Faute de maîtriser la technique du briquet et en raison d'un attachement sentimental peut-être un peu bêbête pour mes dents de devant, je me suis rabattue sur un petit ôte-capsule en métal qui fait son office, certes, mais ce n'est pas pareil. On n'a pas nos vieilles habitudes.
Un autre qui me tourne le dos ostensiblement ces jours-ci malgré une vie commune sans histoires jusqu'à présent, c'est mon grand couteau d'inspiration japonaise. Depuis que je lui ai reproché un peu vertement sans doute la perte d'un tout petit bout de doigt, il me bat froid. Il se passe un truc, là. Je le sens bien. Je m'en vais surveiller les objets comme du lait sur le feu, aujourd'hui.
En ce moment donc, j'ai une drôle d'histoire avec les verres. Il suffit qu'une certaine personne de ma connaissance passe dans la rue en me faisant coucou à travers la devanture pour que paf, j'en casse un. Pourquoi, mystère. Je le sentais déjà venir la semaine dernière, où l'un d'entre eux m'a sauté des mains pour atterrir (indemne, celui-là) à l'envers, dans le chili con carne qui était en train de mijoter tranquillement sans rien reprocher à personne. Il y a eu du chili partout sur les murs, ça faisait très Pollock première manière. Un signe, peut-être, que je ferais mieux de me consacrer à l'art qu'à la cuisine ? allez savoir. (Au cas où, ce soir je me mets au chant, vous aurez donc tout loisir demain de venir me reprocher les averses à prévoir.) Ce matin, un verre tout seul, tout triste, était posé sur la première marche du Café Clochette, devant ma porte. Il était vide, grand, plein de traces de doigts, et tout à fait égaré. Je me demande si faire le tour du quartier pour en retrouver le propriétaire légitime sera suffisant ou si je devrais faire des affichettes. Quelqu'un, quelque part, sans doute, en pleure la disparition.
Tiens, en parlant de disparition. Où est donc passé mon chouette ouvre-capsule ? Mon caviste m'en avait offert un pour l'ouverture il y a un an et demi et il m'avait accompagné jusqu'à il y a peu avec une constance louable. Sauf qu'il a disparu depuis trois semaines. Ca vaudrait peut-être le coup de faire des doubles affichettes. Faute de maîtriser la technique du briquet et en raison d'un attachement sentimental peut-être un peu bêbête pour mes dents de devant, je me suis rabattue sur un petit ôte-capsule en métal qui fait son office, certes, mais ce n'est pas pareil. On n'a pas nos vieilles habitudes.
Un autre qui me tourne le dos ostensiblement ces jours-ci malgré une vie commune sans histoires jusqu'à présent, c'est mon grand couteau d'inspiration japonaise. Depuis que je lui ai reproché un peu vertement sans doute la perte d'un tout petit bout de doigt, il me bat froid. Il se passe un truc, là. Je le sens bien. Je m'en vais surveiller les objets comme du lait sur le feu, aujourd'hui.
3 commentaires:
Ton texte ferait facilement le scénario d'un film d'animation mettant en scène...les ustensiles de cuisine et autres objets ;) eh oui, j'ai bcp d'imagination...mais c'est aussi ta charmante plume qui fait déborder mon imagination comme çà!!! surtout, si tu arrêtes ton aventure culinaire au dépend d'une autre, n'arrête pas de...blogguer!
Ouh la la, un bout de doigt..... Moi c'est avec mon four et mon mixeur, que je me débats...
Biz
olusne : Oh lune amie
que ta rondeur rende douce
nos nuits raccourcies....
Moi je dis que ceux-là sont jaloux des prénoms géniaux de l'électro ménager...
abris : "tous aux"
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