"Et surtout n'hésitez pas à me rappeler, chère Madame !"
Surréaliste. C'est la première fois qu'un banquier, a fortiori le mien, me parle avec autant de miel dans la voix. C'est à se demander si je n'ai pas soudainement changé de dimension. Ce qui est, maintenant que j'y pense, probablement le cas. Dame, c'est que je suis passée de la cliente-qui-a-une maison-et-un-commerce-mais-surtout-des-dettes à la cliente-qui-n'a-plus-de-maison-ni-de-commerce (mais plus de dettes non plus, enfin un de ces jours). On est donc passé de "Madame, vous êtes encore dans le rouge, rappelez-moi" à "Oh, vous achetez une voiture, formidable ! vous savez qu'on vend des assurances pour les voitures, chez nous ?" et à l'invocation de l'ombre tutélaire d'un hypothétique conseiller personnel à venir. L'autre jour, mon conseiller actuel m'a même offert un stylo, c'est dire si on est copains.
Surréaliste. C'est la première fois qu'un banquier, a fortiori le mien, me parle avec autant de miel dans la voix. C'est à se demander si je n'ai pas soudainement changé de dimension. Ce qui est, maintenant que j'y pense, probablement le cas. Dame, c'est que je suis passée de la cliente-qui-a-une maison-et-un-commerce-mais-surtout-des-dettes à la cliente-qui-n'a-plus-de-maison-ni-de-commerce (mais plus de dettes non plus, enfin un de ces jours). On est donc passé de "Madame, vous êtes encore dans le rouge, rappelez-moi" à "Oh, vous achetez une voiture, formidable ! vous savez qu'on vend des assurances pour les voitures, chez nous ?" et à l'invocation de l'ombre tutélaire d'un hypothétique conseiller personnel à venir. L'autre jour, mon conseiller actuel m'a même offert un stylo, c'est dire si on est copains.
J'ai donc, ces jours-ci, acheté une voiture. Pour tout un tas de raisons, c'est une grande nouvelle pour moi. Il me reste à affronter quelques Cerfas pour être totalement en règle avec notre belle administration, mais enfin je suis motorisée et j'ai un grand sentiment de liberté tout à coup. Que je célèbre à grandes fournées de petits gâteaux, parce que c'est fou comme les gens qui passent par ici ont envie de petits gâteaux, ces jours-ci. Peut-être parce qu'ils se disent qu'ensuite, ils n'auront plus que les recettes et plus les gâteaux eux-mêmes ?
Ces quelques jours de retour aux fourneaux, à discuter avec les gens qui passent et qui grignotent leurs gâteaux, sont trop lourds d'émotion pour que je me risque à vous engluer avec la guimauve qui me tapisse le coeur. Je ne dirai donc qu'une chose : si mon banquier vient prendre un café, j'irais, tant je suis au bord d'un océan de béatitude triste (ou de tristesse béate, je n'arrive toujours pas à départager), jusqu'à lui offrir une petite assiette de dégustation.
Je n'étais décidément pas faite pour être commerçante. Mais ça, vous le saviez déjà.
Ces quelques jours de retour aux fourneaux, à discuter avec les gens qui passent et qui grignotent leurs gâteaux, sont trop lourds d'émotion pour que je me risque à vous engluer avec la guimauve qui me tapisse le coeur. Je ne dirai donc qu'une chose : si mon banquier vient prendre un café, j'irais, tant je suis au bord d'un océan de béatitude triste (ou de tristesse béate, je n'arrive toujours pas à départager), jusqu'à lui offrir une petite assiette de dégustation.
Je n'étais décidément pas faite pour être commerçante. Mais ça, vous le saviez déjà.
3 commentaires:
On passe vite avec les petits (de toutes façons on n'a plus le choix, hein !) Reste de la place samedi soir pour 5 ???
Oui, mais après c'est complet ! bises
Tu n'es (n'étais) pas faite pour être commerçante, parce que tu es trop riche pour ça... n'en déplaise à tes conseillers passés et à venir. Allez, roule, ma poule ! et pas dans la farine !!! ;-)
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